Et où croyez-vous qu’il est concentré en masse l’argent ? Chez les banquiers ? Non, ils se refilent des bonus, mais au final nos banques sont bien mal en point. Chez les riches ? Il y en a. Mais sincèrement, ils en donnent déjà beaucoup. Ce serait contre productif de chercher à leur en prendre plus. Non, là où il y en a le plus, c’est dans l’État ! C’est pour cela que nos hommes politiques se battent pour être élus, à droite comme à gauche.
Et comme je l’ai déjà écrit ici plusieurs fois, en quelques années Sarkozy, la part de l’État dans l’économie a encore augmentée. L’État gère de plus en plus de choses. Nous nous rapprochons encore et toujours du socialisme.
Il n’est plus possible de voter à droite en France. (Si par à droite vous voulez dire libéral, qui voudrait diminuer la part de l’État.)
De Villepin est encore plus socialiste que Sarkozy qui n’a fait qu’accroître la part de l’État dans l’économie de pays. D’ailleurs tous les partis politiques en France sont socialistes, y compris maintenant le FN : le discours d’investiture de Marine n’avait économiquement rien à envier à Mélanchon.
Le tout premier populisme, c’est le socialisme. Cette doctrine qui fait croire à tous qu’il suffira de prendre l’argent aux riches pour que tout le monde mange gratis ...
Encore et toujours cette loi de 1973. Pourquoi considérer que l’État
aurait plus le droit que nous citoyens d’emprunter de l’argent
gratuitement ? Pourquoi l’État aurait-il le droit de créer autant
d’argent qu’il veut ? Ce serait malheureusement le rêve de tous les
politiciens qui pourraient ainsi financer n’importe quoi pour être élu.
Ce serait la distribution gratuite d’argent à tout un tas de groupes
d’intérêts différents, chacun espérant être dans le bon groupe, ou
réclamant pour le(s) sien.
Imaginez-vous qu’un jour, tous les citoyens en France gagnent au
loto simultanément. Chaque personne reçoit disons 1 million d’euros.
Que se passerait-il ? Est-ce que votre boulanger continuerait à faire
du pain ? Bien sûr que non, il n’aurait plus besoin de travailler pour
vivre. Malheureusement pour lui, tout le monde ferait pareil, et il se
rendrait vite compte que tout cet argent ne lui servirait à rien,
puisque plus personne ne voudrait de cet argent qui ne vaut donc plus
rien. Alors le boulanger recommencerait à fabriquer du pain. Il
vendrait ses baguettes pour, disons 50 000 euros, histoire que cela
représente une certaine valeur. Et l’économie, c’est à dire les
échanges entre les individus recommenceraient, comme avant, personne ne
serait plus riche, ni plus paure qu’avant. Seuls les prix auraient cinq
zéros de plus. Comme là.