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“Tirer sur les manifestants” ?
L’« ouverture de feu sur les représentants de la force publique », ce n’est pas « manifester ».
Le titre de ce texte est donc impudemment mensonger, ou plus exactement c’est une impudente négation de l’évidence :
procédé
typique de propagande à la Goebbels, en réalité inventé par les
bandits du marxisme-léninisme et auquel ils n’ont jamais renoncé vu son
succès constant.
Aux
imbéciles incapables de penser, comme aux complices susceptibles
de relayer son sophisme grossier, cette dénonciation calomnieuse vise à
présenter comme un « abus de pouvoir » une disposition qui est on ne
peut plus normale, étant donné que c’est tout le monde, et pas
seulement les « forces de l’ordre », qui a le Droit naturel de riposter
contre quiconque lui tire dessus.
La
seule critique des « forces de l’ordre » qui serait valide, c’est que
ces prétendues « forces de l’ordre » ne sont le plus souvent que des
« Forces du Désordre » :
parce
que ce sont elles qui imposent aux gens normaux l’oppression et la
censure du socialisme pseudo-démocratique, de cette censure
semi-esclavagiste des choix personnels dont se trouvent justement vivre
la plupart de ceux qui, aujourd’hui, se trouvent être des
« manifestants ».
Car
ces « manifestants », leurs « manifestations » ne visent le plus souvent
qu’à réclamer que cette oppression et cette censure du socialisme
soient encore plus brutales.
C’est
un fait que la plupart des « manifestants », aujourd’hui, ne sont que
des esclavagistes, des oppresseurs au moyen même de ces prétendues
« forces de l’ordre » :
ce
sont des parasites sociaux institutionnels, qui vivent de l’argent
volé par la force aux gens normaux par ces prétendues "forces de
l’ordre" :
ce sont des fonctionnaires, des syndicalistes, des envahisseurs criminels, des ennemis subventionnés de la civilisation...
et
les gestapistes de la censure contre ceux qui protestent contre
l’esclavagisme et contre l’invasion pour défendre la civilisation.
Face
aux Forces du Désordre, qui ne sont le plus souvent que leurs
exécutants et leurs complices, ces oppresseurs ne manifestent que
parce qu’ils trouvent trop faible la violence que celles-ci infligent
aux gens normaux, trop étendue la liberté résiduelle qu’elles leur
concèdent, et trop maigre la part des butins de leurs vols qu’elles
leur attribuent.
Ce
qui veut dire que la plupart des « manifestants » aujourd’hui sont déjà,
en tout état de cause, des criminels au regard du Droit naturel : en
tant qu’esclavagistes, et en tant que censeurs.
Et
sur ces esclavagistes et sur ces censeurs, ce ne sont pas seulement
leurs exécutants et complices habituels des prétendues "forces de
l’ordre« ,
mais également les victimes de leurs pillages et de leurs humiliations,
qui auraient le Droit naturel de tirer avec un »fusil à répétition de précision de calibre 7,62x51mm ".
Pas
seulement "en cas d’ouverture de feu sur les représentants de la force
publique", mais aussi comme un moyen éventuel de se défendre contre
leurs oppressions.
Et finalement, pas seulement avec un "fusil à répétition de précision de calibre 7,62x51mm”.
Un « plan » américain « de déstabilisation des Balkans » ?
T’as qu’à croire... Ce sont les Serbes qui ont détruit la Yougoslavie, à partir de 1987.
C’est ce qu’explique Florence Hartmann, ancienne correspondante du « Monde » à Belgrade :
"...la politique des grandes puissances reste incompréhensible. Pourquoi les Occidentaux légitimèrent-ils l’intervention de l’armée fédérale en appelant au maintien de la Yougoslavie alors qu’ils n’ignoraient ni la collusion entre les généraux et le pouvoir serbe, ni le projet de dépeçage de Slobodan Milošević ?
"... Lorsqu’en 1992, le conflit déborde sur la Bosnie, Européens et Américains connaissaient jusque dans les moindres détails les objectifs de Slobodan Milošević. Ils détiennent le film de la rencontre entre Milošević et Tuđman à Karađorđevo en mars 91 —partition de la Bosnie (1) ainsi que les enregistrements des échanges téléphoniques entre Milošević, Karadžić et la JNA [On se souvient de « l’affaire » de la carte crayonnée sur une nappe de restaurant, montrant le découpage de la Bosnie, lors de la rencontre des deux Chefs d’État] portant sur la planification des opérations militaires en Bosnie (Plan RAM).
"... il convient de rappeler comment Slobodan Milošević devint le premier sécessionniste de la Yougoslavie.
"Son virage remonte à [janvier]1990 lorsque son refus catégorique d’abolir le rôle dirigeant du PC yougoslave précipite l’effondrement du Parti. Slobodan Milošević rêvait de s’emparer du contrôle de l’appareil politique yougoslave.
"Depuis 86 [en fait, septembre 87], il avait surmonté la crise de légitimité des communistes serbes qu’il dirigeait alors en s’alliant aux nationalistes, consolidé son pouvoir en exaltant le nationalisme serbe, supprimé [par des coups de force] l’autonomie de la Voïvodine et du Kosovo, installé ses alliés à la direction du Monténégro et gagné la confiance d’une partie de la direction militaire en défendant le socialisme et le centralisme.
"Il contrôlait ainsi la majorité des voix au sein des instances fédérales (5 sur 9 constituées par les six républiques, les 2 provinces et l’armée) et pouvait se rendre maître d’une Yougoslavie qu’il entendait soumettre à une hégémonie à la fois serbe et communiste.
"Mais son rêve se brisait sur l’écueil du multipartisme et des dissensions croissantes entre les républiques yougoslaves. Sa soif de pouvoir allait dicter sa nouvelle politique : il décidait de laisser s’écrouler le fragile édifice yougoslave pour bâtir sur ses cendres un nouvel Etat, amputé de ses principaux adversaires yougoslaves. Cette « Yougoslavie tronquée », sur laquelle il pourrait renouveler un pouvoir totalitaire, devait rassembler en son sein tous les Serbes de la Fédération.
"Les thuriféraires de la Grande Serbie se rallièrent immédiatement au projet que leur présenta Slobodan Milošević dès février 1990. En mars, il demanda à son entourage de préparer une nouvelle Constitution
"afin que la Serbie puisse se
constituer en État indépendant et se protéger contre une guerre
inéluctable. La Bosnie-Herzégovine ne pouvant se maintenir en tant
qu’État, il est clair qu’il y aura une lutte pour les territoires qui ne
peut se faire sans que sang soit versé« .
...
»La dérive nationaliste de la Serbie assura la victoire des partis nationalistes dans la plupart des républiques lors des dernières élections libres de 90. Les Serbes de Croatie, chauffés par la propagande de Belgrade depuis 89, ne tardèrent pas à se soulever contre le régime nationaliste de Franjo Tuđman. La rébellion armée qui éclata en août 1990 à Knin fut toutefois organisée depuis Belgrade. Les milices serbes du SDS dressèrent des barricades tout autour de la Krajina puis revendiquèrent l’indépendance. Les semaines suivantes, dans la république voisine de Bosnie-Herzégovine, le SDS de Radovan Karadžić constituait à Banja Luka un Conseil national serbe chargé de préparer l’autonomie des communes à majorité serbe en Bosnie.
"En septembre 1990, Belgrade poussa la Slovénie encore hésitante à quitter la Yougoslavie, soulignant que son départ ne posait par de problème territorial. Le 24 janvier 91, Slobodan Milošević et Milan Kučan scellaient un accord à Belgrade, reconnaissait la Slovénie sans recours à la force en échange de la neutralité bienveillante des Slovènes vis-à-vis du projet grand-serbe. Les États Unis furent mis dans la confidence. Le 25 mars [à Karađorđevo], Slobodan Milošević pactisait avec Franjo Tuđman aux dépens de la Bosnie-Herzégovine, qu’ils décidaient de dépecer. Le Président croate reçut l’assurance que l’armée yougoslave n’empêcherait pas l’indépendance de la Croatie.
"Courant 1991, l’ambassadeur des États Unis en Yougoslavie, Warren Zimmermann, fut informé par les deux États du projet de partition de la Bosnie-Herzégovine entre la Serbie et la Croatie. Ils partagèrent également leur secret avec le diplomate européen, Lord David [en fait, Peter] Carrington, début 1992.
"À l’automne 91, alors que la guerre faisait rage en Croatie (en dépit des promesses de Milošević), le chef du gouvernement yougoslave, Ante Marković, présenta aux Occidentaux les preuves de la préparation militaire du dépeçage de la Bosnie-Herzégovine. Des enregistrements téléphoniques révélaient l’existence de contacts entre la JNA, Slobodan Milošević et Radovan Karadžić visant, par l’armement des populations serbes et la planification d’une intervention directe de la JNA, à permettre la prise de pouvoir du SDS sur une grande partie de la Bosnie (plan RAM).
"Les grandes puissances savaient, par conséquent à l’avance, que Slobodan Milošević avait mis en oeuvre son projet grand-serbe, qu’il tenterait de légitimer avec la complicité de Franjo Tuđman qui aspirait à construire une grande Croatie.
"Pourquoi les plans de Slobodan Milošević n’ont-ils pas été déjoués ? Pourquoi les chancelleries ont-elles feint de croire que Milošević voulait préserver la Yougoslavie ? Peut-on émettre l’hypothèse de complicités inavouées semblables à celles récemment dévoilées au Rwanda par le Figaro ?
"Déjà dans son livre « Bosnie : témoin d’un génocide » [Éditions Desclée de Brouwer], Roy Gutman évoquait les connivences de certains responsables américains avec la direction serbe [pour EMPECHER l’intervention américaine].
"À Londres, une enquête parlementaire suscitée par des révélations dans la presse, avait contraint les autorités à dévoiler, fin 1996, les noms des députés travaillistes payés par Belgrade [plus d’un million de francs aurait été « empoché » par le député Greer] pour influencer la politique britannique en faveur des Serbes [Ed Wulliamy & David Leigh, « Sleaze, The corruption of Parliament », Éditions Guardian Books, Londres 1997...].
"En France, le black-out reste total. Les dérives pro-serbes publiquement assumées par François Mitterrand suffiraient-elles à tout expliquer ?
"Non pas
dans un pays où les défenseurs de la cause du régime guerrier de
Belgrade et de son émanation « paléenne » comptaient autant de
personnalités influentes. Ont-ils tous agi à titre gracieux ? Par pure
conviction ? Dans quelle mesure ont-ils usé de leur influence pour
infléchir la politique française dans les Balkans ? Leur doit-on le fait
que Paris ait sérieusement envisagé la partition ethnique de la
Bosnie-Herzégovine ? La lumière reste à faire.«
(Florence Hartmann,
»L’écrasante responsabilité de Milošević" Convergences
Bosnie-Herzégovine n° 20 janvier / février 1998
https://docs.google.com/Doc?docid=0AevnAZEI5La7ZGMybThwNjJfMTQ1Zm53OWdmZmM&hl=fr
)
L’avocat belgradois Srđa Popović décrit en détail les manigances de la direction politique de Belgrade à partir de 1990, pour empêcher le fonctionnement normal des institutions et usurper la direction des instances fédérales, notamment de l’armée, commettant à cette occasion divers actes qualifiés crimes par le Code pénal yougoslave :
"L’acte d’accusation devrait comprendre ce qui suit :
"(b) du fait qu’ils témoignent de leurs propres actes, ainsi que
"(c) du fait que l’on ne peut imaginer
aucun motif crédible pour qu’ils s’incriminent eux-mêmes faussement.
"Examinons maintenant les
activités au moyen desquelles ils ont accompli certains éléments
essentiels de ces actes criminels..."
Dès
octobre 1990, le National Intelligence Estimate de la CIA sur la région
rend compte de cette réalité-là, avec les informations dont elle
disposait à l’époque (on en sait beaucoup plus aujourd’hui)
http://docs.google.com/fileview?id=0B-vnAZEI5La7N2Y2ZGRmMjYtNDU3Yi00YmUwLWEwMTgtNjRmYzU3N2IwZjAx&hl=fr&authkey=CLaI8K0D
(fichier
récupéré sur le site du Comité Helsinki pour les Droits de l’Homme en
Serbie)
Il y dit en particulier :
Les Etats-Unis, qui s’étaient désintéressés de la région et ne
voulaient pas se fâcher avec les Français et les Britanniques qui
étaient complices des Serbes (les Français jusqu’aux élections de
1993, les Britanniques jusqu’à 1995), ils n’ont commencé à intervenir
sérieusement qu’après le massacre de Markale du 5 février 1994,
contraignant en mars de cette année-là le gouvernement croate à
s’allier avec celui de Bosnie-Herzégovine, au lieu de tenter de dépecer
celle-ci avec la complicité de Belgrade.
Cette alliance a permis de
vaincre les Serbes en août 1995, de récupérer les régions de Croatie
occupées, et de mettre fin à la guerre en Bosnie-Herzégovine par les
accords de Dayton de novembre 1995.
Si M. Chauprade a pu croire un seul instant à la fable d’un "complot américain contre la Yougoslavie", alors il est désespérément INCOMPETENT, et la seule question à poser est :
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