Voltaire

Merci pour cette précision importante (i serait d’ailleurs intéressant de connaitre les chiffres pour le régime général) ; mais cela n’enlève rien à l’intérêt du système, dans la mesure où, dans le reste de la France, un nombre croissant de personnes modestes ne peuvent plus se payer de mutuelle et donc ont tendance à ne plus avoir accès à certains soins.

Je partage très largement cet avis. J’avais aussi trouvé l’exemple de Rochefort très intéressant, même si je peux comprendre que pour des journalistes ou le grand public, ce type de proposition est moins spéctaculaire et donc frappant que des annonces de révolution du système.
Sur le financement de notre protection sociale, il est évident que le système actuel n’est pas soutenable, puisque nous empruntons (donc au détriment de nos enfants) pour payer notre protection actuelle. Or, comme l’auteur l’indique, le système en Alsace-Lorraine est à l’équilibre. Regarder les possibilités de transposition à l’échelon national relève du bon sens, et plus généralement, comme l’indique Bayrou, il existe de nombreuses expérimentations de bone gestion ou bonnes pratiques qui peuvent être transposées et contribuer ainsi à une meilleure gestion des finances publiques.
Bayrou devra en identifier et chiffrer un certain nombre pour que cette méthode soit plus convaincante auprés de l’électorat et des media mais sur le procédé, cela me semble très positif.

La montée de JL Mélanchon, qui objectivement fait une bonne campagne, est une mauvaise nouvelle pour F Hollande. Jusqu’ici, ce dernier avait réussi à se positionner sur un créneau assez réaliste, qui lui assurait un bon score de premier tour et un très bon report de voix de l’électorat modéré au second tour. Si JL Mélanchon parvenait à grignoter son électorat sur sa gauche, F Hollande serait obligé de gauchiser sa campagne, ce qui aurait de multiples conséquences :
- des divisions internes au PS (on vient de voir le cafouillage sur l’éducation, créé par son aile gauche, et ce type de mésaventure ne pourrait que s’accentuer) ;
- une baisse des intentions de vote en sa faveur au premier tour, qui permettrait mécaniquement à N Sarkozy d’espérer, mais qui surtout rendrait moins automatique sa qualification au second tour
- un moindre report de voix des centristes au second tour, rendant sa victoire beaucoup plus aléatoire.

On peut imaginer que les média de droite ne seront pas fâchés de mettre en valeur JL Mélanchon, qui est aussi susceptible de diminuer la menace Le Pen pour Sarkozy.

Pouvez-vous nous donner la liste de ces scientifiques « incompétents » qui siègent au GIEC ?
Quant à ces pétitions, l’immense majorité des signataires ne sont pas scientifiques, ou scientifiques dans des domaines sans aucun lien avec le sujet, et bien sûr, de nombreuses personnes ont des intérêrets évidents à déconsidérer des analyses qui indiquent un effet négatif de leur industrie...

  j’aime beaucoup le -10...

Je pense qu’il faurait faire un petit article sur les sondages, leur validité et leurs limites, pour recadrer un peu ce qui relève du possible et de qui relève de la fantaisie.

Quels sont les éléments à prendre en compte actuellement :

- le niveau d’indécis. Même si on peut imaginer que ceux-ci se répartissent plus ou moins équitablement entre les différentes familles de pensée, cela accroit mécaniquement la marge d’erreur ;

- La date : nous sommes à 3 mois de l’élection. En règle général, les analyse d’opinion à 3 mois d’un scrutin ne donnent pas les scores de l’élection (enfin, entendons-nous bien, personne ne monte de 1% à 15% en 3 mois... mais une variiation de 5 à 8% pour le quatuor de tête est encore possible). En revanche, les tendances sont plus informatives : il est assez rare d’inverser radicalement les tendances de fond 3 mois avant une élection, mais on peut néanmoins avoir des inflexions quelques semaines avant un scrutin ; ex : la diminution de Bayrou en 2007 après son pic de Mars, revenu de 22 à 18,5.

- la situation politique. Grosso modo, celle-ci est assez bien connue, mais de bonnes ou mauvaises nouvelles peuvent avoir une influence dans les dernières semanes, surtout sur le sortant (au pouvoir...).

Contrairement à ce que pensent beaucoup de commentateurs, les sondages sont maintenant assez fiables pour un instant donné si l’on oublie pas de compter la marge d’erreur (2-3% en général). Et ce contrairement aux « sondages » en ligne qui ne veulent rien dire, puisque bien sûr les sympathisants de tel ou tel candidat peuvent fortement biaiser ce type d’enquête et que de toute façon les internautes ne sont pas représentatifs de l’électorat. Tout juste certains site bien fréquentés peuvent donner une tendance (Bayrou en 2006 avait obtenu de très bons chiffres bien avant de décoller dans les sondages officiels, signe que sa candidature était suivie avec intérêt), mais il est plus fiable d’analyser de façon plus gobale les articles et commentaires postés, cela donne une meilleure impression de l’état d’esprit des internautes. Pendant longtemps, le score du FN a constitué une difficulté pour les sondeurs, mais la « dédiabolisation » de Marine Le Pen permet maintenant aux instituts de sondage de corriger plus facilement ses scores, on peut même se demander si la correction n’est pas devenue trop positive (cette correction positive était très importante sous JMLP car peu de sondés osaient avouer voter FN), mais cela ne doit pas jouer à grand chose.