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Voltaire

Voltaire

Humaniste de ce siècle. La science a longtemps été ma passion, avant de devenir mon métier. Celui-ci a évolué depuis, mais je lui dois quelques enseignements fort utiles : curiosité, raison, un peu de sens commun et point trop de crédulité aveugle. A cela se rajoutent quelques passions sans doute déraisonnables, pour la justice, la bonté, les gens d’esprit, le bon vin et autres égarements, mais nul n’est parfait. Si je n’ai le talent de mon illustre pseudonyme, je tâcherai du moins de ne lui point faire honte, en demeurant aussi honnête que possible.

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  • Premier article le 05/09/2006
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Derniers commentaires



  • Voltaire Voltaire 10 janvier 2012 13:06

    Cher Bulgroz,

    Votre ton ironique masque une profonde méconnaissance de la réalité du terrain politique.

    Bayrou a engendré le soutien d’une série de personnalités anciennement UDF qui ne l’avaient pas suivi au MoDem comme : Bernard Bosson (ancien ministre), Alain Lambert (ancien ministre), Jean Arthuis (sénateur et ancien ministre), Pierre Albertini (ancien député-maire de Rouen), Philippe Douste-Blazy (ancien ministre), Anne-Marie Idrac (ancien ministre) etc. Si l’on ne regarde que les parlementaires, il y a d’abord les députés et sénateurs de l’alliance centriste (une douzaine) et quelques gaullistes sociaux comme Daniel Garigue. Mais, comme vous allez pouvoir le constater dans ces prochaines semaines, un nombre important de parlementaires et élus du Nouveau Centre sont en train de faire la même démarche et l’annonceront au fur et à mesure que la campagne progresse (je vous suggère de suivre le prochain meeting de Bayrou à Annecy le 27 janvier). De la même façon, un nombre croissant d’élus du Parti Radical appellent aussi à le soutenir (il faut se souvenir que Rama Yade avait indiqué il y a quelques semaines que si un congrès du Parti Radical avait lieu à ce moment, elle ne pensait pas que la majorité se pronnoncerait en faveur de Sarkozy...).

    Au total, je pense que Bayrou aura rassemblé derrière sa candidature environ la moitié des anciens parlementaires UDF d’ici fin mars, et sans doute les trois-quarts des élus locaux, plus sans doute une moité des soutiens de Villepin et quelques divers droite. La plupart des anciens UDF actuellement UMP, menés par Méhaignerie, et le reste des centristes le rejoindront sans doute après la présidentielle.

    Il suffit de lire avec un peu d’attention la presse pour se rendre compte de l’ampleur du mouvement, et les informations indiquent qu’en effet, celui-ci est au moins en partie dû à une attitude plus consensuelle de Bayrou (il y a aussi de l’opportunisme politique comme toujours, mais qui témoigne de son importance accrue). Pour autant, il faudra à Bayrou élargir plus loin ce rassemblement pour crédibiliser sa volonté de gouvernement d’union, mais cette réunification de la famille centriste était un préalable indispensable, et manifestement en cours de réussite.



  • Voltaire Voltaire 10 janvier 2012 10:41

    L’auteur se souviendra qu’il y a près d’un an, je lui avait indiqué que ce rassemblement de la famille « centriste » était en marche... la droitisation de l’UMP, et aussi l’attitude plus consensuelle de Bayrou permettent une reconstitution de cette famille politique qui était devenue indispensable pour sa survie et son influence.

    Si ces ralliements crédibilisent la candidature de Bayrou, en éliminant notamment l’un des arguments souvent utilisé par ses opposant sur sa « solitude » et son incapacité à former un gouvernement en cas de victoire, il faut néanmoins relativiser leur portée en termes d’intentions de votes. Pour valider sa vision de gouvernement d’union large, Bayrou aura besoin de démontrer sa capacité à rassembler au delà de sa propre famille. A ce titre, la position d’Eva Joly est intéressante. S’il est évident qu’aucun membre du PS ne peut publiquement parler positivement d’un concurent direct, il est intéressant de constater la dichotomie entre les commentaires des Verts traditionnels contre Bayrou (cf l’interview de C Dufflot ce matin) et l’attitude beaucoup plus ouverte des écologistes modérés, qui doiven probablement se mordrent les doigts de ne pas avoir plus soutenus N Hulot. C’est probablement à ce niveau que se situe la chance la plus évidente d’élargissement électoral pour Bayrou sur sa gauche, et l’on aura noté avec intérêt ses références appuyées et inhabituelles en faveur de l’écologie dans ses voeux à la presse.

    Enfin, si la montée de F Bayrou se confirme et semble devoir se poursuivre, il faut aussi noter la persistance des intentions de vote en faveur de M Le Pen. Un second tour Bayrou-Le Pen n’aurait rien d’impossible, même s’il s’agit encore là d’une option peu probable, car ni le président sortant ni le candidat PS ne semblent capable de suciter un véritable espoir de changement et de redressement. A suivre...



  • Voltaire Voltaire 6 janvier 2012 13:24

    Se présenter en victime du système est une constante des candidats Le Pen ; cela a été fait à toutes les élections. Depuis 1988, les Le Pen n’ont aucun soucis pour trouver des signatures, MLP les aura comme d’habitude. Tout cela n’est que de la com’.
    En revanche, même en présence de MLP, François Bayrou peut récupérer une partie du vote de protestation des CSP- car il représente certaines valeurs de constance et d’honnêteté qui sont importantes pour cet électorat.



  • Voltaire Voltaire 6 janvier 2012 10:52

    L’analyse de cette étude révèle deux phénomènes très intéressants : la progression de la popularité de François Bayrou dans les classes populaires (le « centre » est traditionnellement plutôt une famille politique privilégiée par les catégories socio-professionnelles supérieures), et chez les séniors. Cette dernière progression pourrait être très significative en termes de vote car, contrairement aux jeunes, les seniors s’abstiennent peu, et votent eux traditionnellement à droite. ceci suggère que bayrou a des marges de progression non seulement à gauche (où François Hollande déçoit) mais aussi à droite, chez les déçus du Sarkozysme.

    Stratégiquement, l’idéal pour Bayrou serait d’apparaitre pour l’électorat de droite modéré comme seul capable de battre François Hollande (si les enquêtes confirment en février un ecart très important entre Hollande et Sarkozy au second tour), tandis qu’il confirme un positionnement de rassembleur ouvert à la gauche modérée. Sa principale difficulté sera, comme en 2007, de démontrer sa capacité à former un gouvernement et une majorité.

    Au centre-droit, les choses sont en bonne voie : une partie du Nouveau-Centre semble prête à lacher Morin au profit de Bayrou, et les ralliements vont s’accélerer ces prochains jours. De la même façon, Christine Boutin semble prête à jeter l’éponge en sa faveur, et Villepin ne pourra vraissemblablement pas aller au bout, lui permettant de récupérer cet électorat aussi. La chose est plus difficile sur sa gauche, puisque François Hollande parait toujours être en position de favori, mais certains écologistes modérés pourraient avoir une attitude plus conciliante, et les déclaration d’Eva Joly conforte son positionnement central.

    Comme l’auteur, je pense que si Bayrou parvient à conserver sa dynamique jusqu’à mi-février, en bénéficiant de l’absence de Sarkozy qui n’entrera en campagne que tardivement, il sera en position de prétendre très sérieusement à une qualification au second tour.



  • Voltaire Voltaire 22 décembre 2011 13:37

    Bonne analyse des forces en présence. Et à ce stade en effet, bien malin qui pourrait dire qui seront les deux finalistes, même si Hollande et Sarkozy demeurent favoris.
    La période est favorable aux outsiders Le Pen et Bayrou tant que Sarkozy n’est pas entré en campagne (pas avant fin février, pour éviter une campagne d’usure sur son échec face à la crise) ; très logiquement, Hollande attend Sarkozy pour ne pas s’exposer, et les outsiders ont le champ libre. La question pour eux sera de tenir la distance, et les problématiques sont différentes pour chacun :
    Pour Marine Le Pen, l’enjeu est à la fois de conserver et amplifier le vote protestataire dans une période de crise où l’électeur est aussi à la recherche de solutions. Elle devra donc convaincre sur son programme économique, pour le moment peu crédible tant qu’il sera fondé sur un replis nationaliste.
    Pour François Bayrou, la difficulté va être de continuer à faire la course devant en matière de thématiques de campagne (pour le moment, c’est lui qui impulse les sujets de discussion, les autres suivent), puis, comme le souligne l’auteur, de construire une crédibilité de gouvernement. C’est ce qui l’a trahi en 2007, mais s’il atteint 15% dès janvier, il peut espérer de nouveaux ralliement qui solidifieront sa crédibilité.

    Finalement, ceux qui se qualifieront seront sans doute ceux qui convaincront de leur capacité à surmonter la crise actuelle par leur capacité de mobilisation. A ce jeu, Marine Le Pen est défavorisée car en manque d’alliés potentiels. Sarkozy devra convaincre qu’il a changé et saura s’élever au dessus de la mélée plutôt que de dresser un camp contre l’autre (pas une mince affaire), et François Hollande qu’il est capable de s’affirmer par rapport à une alliance hétéroclite de gauche. Enfin, Bayrou a l’avantage de la position centrale, mais doit réussir à montrer sa capacité à rallier des soutients... La campagne devrait être intéressante...

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