Vous faites bien de préciser que ces historiens ont un certain parti pris.
Ca permet de se rendre compte que les historiens sérieux sont dans un camp, et que ceux qui racontent n’importe quoi sont dans l’autre. C’est important.
Vous êtes vraiment trop marrants avec vos citations d’un général qui se glorifie d’avoir fracassé les gens qu’ils était sensé aller fracasser.
Vous avez des citations des gens qui promettaient d’écraser la commune dans un bain de sang, ou plus simplement, de massacrer les Parisiens s’ils n’arrêtaient pas leurs conneries de revendications révolutionaires ?
Ou alors c’est pas la peine, vous vous dites que cette façon de parler faisait parti du jeu à l’époque, quel que soi le bord ?
Et sur Robespierre sinon, vous avez une citation croustillante ? Toujours pas ? C’est con ça fait 200 balais qu’on attend là les mecs...
@Wesson : ffi est un grand érudit au contraire, il peut te faire des citations à tout va, sourcer ses informations (enfin il tronque là où ça l’arrange mais ça c’est son côté extrémiste de droite qui ressort). C’est une tête bien pleine à n’en pas douter, mais du coup y a plus trop de place pour manoeuvrer à l’intérieur, c’est un peu comment dire, inerte.
@Teotl : Donc ce n’est pas la république qui est responsable des crimes du capitalisme, mais bien l’avidité des capitalistes eux-mêmes ? Ouf. Décidément, vous êtes grave de gauche vous.
@ ffi : l’inquisition c’est rien que des tribunaux laïques, et l’église catholique n’avait rien à voir là dedans ? C’est impressionnant ça, et je suppose que l’Église s’est même indigné clairement et distinctement de ces chasses aux sorcières non, ils ont résisté matériellement non, concrètement ? non ? bon. Et vous dites aussi dans un langage plus décalé par rapport à l’énormité du contenu que « si les hérétiques (les protestants) avaient pris le soin de fermer leur gueule, on aurait pas eu à les cogner ». Vous êtes formidable vous.
Et les croisades non plus, c’est pas un ramassis de brigands que tels Papes ont cru bon d’envoyer piller ailleurs plutôt que de foutre le bordel chez les rois très chrétiens de mes couilles (en échange de bons procédés) ?
Et sinon, le servage, c’était pas une forme d’esclavage, un peu ? et ni les papes ni les hommes d’église en général ne bénéficiaient de l’impôt prélevé sur les cons qui se tuaient à la tâche (alors que ces prélats, comme leur nom l’indique, ne branlaient rien) ?
L’église catholique ne s’est pas du tout lourdement compromis dans le jeu de pouvoir plus ou moins contradictoire mené de concert avec la noblesse ? (merde, j’avais déjà oublié que le servage répondait seul à la question, s’il n’y avait que ça)
« L’Église ne s’est pas beaucoup trompé ». Absolument, d’ailleurs comme disait Galilée « le soleil tourne autour de la terre ».
Je vais pas contester vos imbécillités à propos des indiens d’Amérique : de telles contorsions font honneur à votre colonne vertébrale intellectuelle, vraiment.
« Le nouveau régime étant pire que l’ancien, leur choix était fait »
Vous avez un peu caricaturé la situation mais c’est pas grave, les habitudes sont tenaces.
Ceci dit, si vous convenez qu’on peut difficilement faire plus violente exploitation des travailleurs que le capitalisme, c’est fantastique (et si vous admettez que la révolution française ce n’est pas QUE l’accaparement du pouvoir par une nouvelle classe, vous avez vraiment un esprit impartial, mais j’en demande même pas tant pour le moment). Et donc en toute cohérence vous êtes anti-capitaliste ?
Non parce que ce que je constate c’est que malgré les magnifiques accents humanistes des royalistes et autres réacs de service concernant l’exploitation des travailleurs par la bourgeoisie nouvelle régnante de l’époque, tous ces bons réacs donc, sont de forcenés capitalistes, défendent mordicus ce système, combattent fondamentalement tout dépassement de ce système (« y aura toujours des riches et des pauvres tu sais », « aucun système n’est parfait », « pourquoi tu nous saoules avec ta lutte des classes ? », « si tu crois, dieu te donnera le pain par surcroît » (et 100 balles et un mars si tu tailles une pipe au curé)). Aucun mec de droite dont j’ai entendu parler (à part peut-être trois zouaves dans un coin que personne n’a jamais vu) ne propose de sortir de l’horrible système capitaliste qui avait d’ailleurs commencé à grossir dans le ventre des civilisations bien avant 1789.
C’est marrant, c’est pas très cohérent, mais c’est marrant.
Un super droitier, ça kiffe grave le capitalisme, simplement, ça veut juste qu’on concentre un peu plus les pouvoirs (cf le programme du FN, qui renforce les pouvoirs du président), voire que certains pouvoirs très accessoires comme par exemple, celui d’un monarque de droit divin et de ses copains aristocrates (les meilleurs, et sans rire en plus) deviennent héréditaires (bon j’avoue, c’est pas le genre de la famille Le Pen, eux c’est des vrais républicains). C’est la meilleure réforme du capitalisme que ces rigolos sont capables d’imaginer, et ils ont même pas l’impression de se foutre de la gueule du monde.
je précise avant qu’on me comprenne mal, que quand je dis « de plus à gauche », je parle d’une part de Robespierre lui-même, qui était loin d’être un enragé, mais qui, parmi ceux qui ont eu une influence déterminante sur le processus révolutionnaire de l’époque, était à gauche toute.
Et je parle en même temps de la façon de salir l’extrême gauche cette fois, et Baboeuf, en lui attribuant une analyse qui est le contraire de ce qu’il a fini par comprendre avec plus de recul.
Parce qu’enfiler les perles de citations de généraux et autres politiciens qui en pleine guerre totale (intérieur et extérieure), se félicitent de leurs exploits militaires et de l’élimination de leurs adversaires, ça fait joli mais surtout très trivial.
Vous pourriez dire en revanche : « c’est remarquable, en pleine guerre sur tous les fronts, alors que la révolution est menacée de toutes parts, que de toutes parts des hommes sont tués, que la nation toute entière est sous le feu, que les tensions sont à leur paroxisme, Robespierre, à aucun moment, ne se félicite des sanglants exploits des forces révolutionnaires »
Mais vous ne dites pas cela bien entendu, car l’unique but de toute ce travail de sape de Robespierre, est de discréditer un des plus ardents défenseurs du peuple, qui se distinguait en cela radicalement de la grande majorité des révolutionnaires bourgeois qui défendaient avant tout leurs privilèges de classe dans toute cette histoire.
Il s’agit bien de discréditer ce qu’il y a de plus noble dans la révolution française, et de plus à gauche par la même occasion (exceptées les citations intellectuellement malhonnêtes de Baboeuf, qui constituent, données seules, un mensonge pur et simple concernant de la pensée de cet « extrémiste » de gauche).
De toutes façons quand on défend une idéologie inconsistante on a pas d’autre choix que de passer son temps à trafiquer et mentir.