Concernant l’allusion que vous faites à la Hollande en disant « des substances de synthèse provenant de pays où le cannabis est légalisé » :
- Ce ne sont pas des substances de synthèse, du tout. Ce sont des produits résultant de croisements et sélection (et marginalement, des OGM), comme en agriculture classique.
- le cannabis n’est certainement pas légalisé en Hollande, et c’est là tout le problème. Ils sont là-bas dans un entre-deux malsain, où on a le droit (sous certaines restrictions) d’avoir des points de vente, mais la culture comme la vente en dehors de ces points de vente sont interdits. Problème : comme le point de vente se procure l’herbe si sa culture est interdite ? C’est absurde.
Il faut une légalisation complète et une autorisation de faire pousser chez soit une certaine quantité (correspondant à un usage personnel, donc de l’ordre d’une dizaine de plans maxi). Avec ça, plus de problème de criminalité liée, des prix bas, et la liberté pour chacun de faire ce qu’il veut : le cannabis ne rend pas agressif, c’est tout le contraire, donc je ne vois pas au nom de quoi des adultes décideraient pour d’autres adultes ce qui est bon pour eux : on est où sérieusement ? Il est établi scientifiquement que le sucre est une calamité sanitaire et une véritable drogue hautement addictive, dont on paye les conséquences au prix fort en termes de santé et de dépenses de santé (diabètes, foi, reins, cancers...), bien plus que les conséquences sanitaires du cannabis, qui sont quasi nulles. Que penseriez-vous si on édictait une sorte de prohibition du sucre, qu’on contrôlait qui mange quoi et en quelles quantités ? Dans quel genre de société on arriverait si on appliquait ce deux poids deux mesures de la prohibition ?
Cette prohibition n’a rien de rationnel, elle se base sur des préjugés infondés.
Par ailleurs, selon moi la façon la moins intéressante d’utiliser le cannabis est bien de le fumer. Saviez-vous que la THC n’est pas psychoactive quand elle est consommée crue ? Cette plante a des vertus incroyables qu’on est bien cons de ne pas exploiter, et pour l’effet récréactif, il est bien plus malin d’utiliser un vaporisateur ou l’huile extraite à basse température, ce qui permet non seulement d’éviter le tabac, mais surtout de ne pas s’encrasser avec les carcinogènes générés par toute fumée de brûlage.
Ahh, ces gentils pays de la Liberté... la liberté de marcher dans les clous la tête dans le guidon.
Si blitz et vous avez raison en même temps, il faut interdire :
- le sucre (donc les fruits)
- l’argent
- les médicaments
et on peut débattre aussi :
- l’amour est-elle une drogue ? Si oui, il faut l’interdire.
- le sport à un certain niveau ? On considère qu’il y a une véritable addiction. Il faut donc interdire le sport intense.
Mais en fait, on pourrait commencer par interdire les cons, même si c’est pas une drogue, ça nous éviterait d’avoir à poser connement les problèmes de société.
Vos deux messages sont à peu près aussi stupides. 1 partout et pas balle au centre : fin du temps réglementaire, n’en jetez plus les gars c’est de la merde.
2/ c’est le continent à la plus forte croissance démographique
3/ c’est pour les riches, et c’est constitué de merde, c’est à dire que d’une part ce sont essentiellement les riches qui en bénéficient (mais dans des proportions encore plus effarantes qu’ailleurs), et d’autre part c’est surtout de la merde qui croît. Cette croissance n’a strictement rien à voir avec la croissance des trente glorieuses, qui elle était une croissance de construction de l’avenir. Ici (j’y habite), on construit pas grand chose, surtout pas d’alternative au capitalisme qui se brise les dents devant nos yeux, et on fabrique beaucoup de merde, on importe notre bouffe, nos paysans crèvent, bref, cette croissance c’est vraiment de la merde, et presque rien de plus.
Enfin sur l’immigration, vous hallucinez totalement. C’est la loi de l’offre et de la demande quoi ! T’es dans la merde ? Bah t’as qu’à dégager de chez toi ce sera super tu vas voir. Qu’on puisse aller où on veut, ça je suis à 100% d’accord, mais qu’on accepte les causes des déplacement massifs de population, vous appelez ça les droits de l’homme ? Mais vous êtes pas bien sérieusement (je dis ça parce que à aucun moment dans votre article vous ne vous intéressez aux causes, et vous préconisez mêmes des solutions qui entérinent ces mécanismes barbares).
Je suis pour la régularisation des sans-papiers, mais il faut impérativement que ça s’inscrive dans l’arrêt de la destruction et de l’asphyxie des économies d’Afrique ! Sinon certes, les sans-papiers retrouvent leur dignité et avec ces papiers ils peuvent faire valoir leurs droits, mais ça ne règle pas la cause de ces migrations qui sont la misère économique (dont les causes sont multiples, mais sur lesquelles les pays riches pourraient agir de façon considérable, si seulement leurs citoyens prenaient le pouvoir).
En Europe et partout ailleurs en différé, les hommes vont commencer à comprendre qu’ils ne sont pas faits pour travailler. Ce sont les machines qui doivent travailler. Nous on doit apprendre, comprendre, créer, et non pas produire (bien entendu, on continuera encore à gérer la production). Ils vont se rendre compte dans pas longtemps que face aux machines ils ne font pas le poids (sauf pour de magnifiques métiers d’artisans, qui demeureront), et donc qu’il faut absolument reprendre le contrôle de leur avenir pour repenser leur société, toute leur civilisation, au risque de devenir des mendiants sans utilité sociale, ou de s’exiler dans les économies différées, où le même problème se reposera dans quelques dizaines d’années. Quand on voit à quel point les puissants ont de facilités pour détourner l’attention des gens en leur désignant les étrangers comme boucs-émissaires, on peut s’inquiéter des conséquences pour les pauvres expatriés, si le phénomène se généralise comme échappatoire à la misère des occidentaux... surtout compte tenu des antécédents historiques...
Donc redescendez sur terre l’ami. Il y a une crise de civilisation un peu partout dans le monde (en tous cas, en occident et en Afrique, pour parler de ce que je connais), et soit on y fait face avec de l’audace (ce qui commence par reprendre le pouvoir aux riches, qui pilotent d’une manière ou d’une autre nos grandes institutions), soit on se réserve de biens sombres lendemains.