@ Tigron
Où lisez-vous de la haine dans mon article et mes commentaires ? Je vous mets au défi de me le dire.
Bien. Alors, rapidement, voici quelques extraits qui devraient vous faire réfléchir, trouvés sur le site d’un web-magazine favorable à votre homme (Salut Public) :
"Même si Soral ne veut juger le FN que sur ce qu’il est devenu et non sur ce qu’il était, force est de constater que ce parti n’a jamais vraiment brillé ni intellectuellement ni politiquement. Ses députés en 1986 (voulus par Mitterrand d’ailleurs) comme ses gestions municipales n’ont jamais été des francs succès. Très fréquemment il a fait des offres de services à la droite (notamment aux élections régionales de 1998).
Dans les années 1980 Le Pen se présentait même comme le « Reagan français » et accusait l’immigration de tous les problèmes participant ainsi à la négation de la question sociale chère au même A. Soral.
Aujourd’hui il est difficile de savoir comment se présente Le Pen. Depuis 2002 et plus particulièrement après son discours de Valmy le président du FN se veut républicain et laïque. Quand donc faut-il le croire ? S’il a changé pourquoi ne pas s’expliquer sur ses choix passés ? Vouloir rencontrer Mandela et Castro fait-il de lui un homme de gauche ?
Si l’immigration reste LE thème de campagne du FN, l’islam n’est plus un problème et nombre d’élus locaux du FN votent en faveur de mosquées dans le respect de la loi de 1905. On peut s’en féliciter mais que faut-il en conclure ?
À dire vrai les discours de Le Pen ont toujours eu une connotation contradictoire. OUI aux Français de toutes origines, mais NON au droit du sol, etc. Bref, une ambiguïté qui peut faire douter de son évolution...
Mais l’essentiel n’a pas vraiment bougé : le FN n’est pas plus un parti de « gauche » qu’il n’était un parti nazi jadis. Seule invariance de son programme : le poujadisme.
En effet, comme le site du FN met en ligne tous les discours du chef, il est aisé de réaliser que le vieux fond du FN reste en place : au niveau de l’État et de ses services publics Le Pen n’a jamais varié : l’État doit se désengager comme on dit au MEDEF. Éducation, santé, fonction publique, etc. le FN considère toujours que l’État « coûte » trop cher, est inefficace et doit laisser la place à l’initiative privée. Or, comment restaurer la république et défendre la nation face à la mondialisation capitaliste sans contrôler l’économie et encadrer le marché ? Privatiser les retraites ne revient-il pas à faire un cadeau aux grands groupes capitalistes ?
Cela explique les silences de Le Pen sur les privatisations (EDF comprise) ou le salaire minimum ou encore les retraites ou la sécurité sociale. Là-dessus, Le Pen reste un bourgeois rentier et conservateur."