Ce commentaire me semble intéressant. En effet, je pense qu’il faut débattre de la différence entre le racisme et la critique d’une religion. Le racisme peut se définir aujourd’hui non pas comme une hiérarchisation des races humaines, mais comme une peur primaire et irraisonnée de ce qui est étranger, lointain, différent. Ce racisme là est à mon avis inévitable et existera toujours. Le racisme est donc non pas une idéologie, mais un réflexe. Il est nécessaire de comprendre cela pour faire la distinction entre quelqu’un qui critique un culte, une religion, ainsi que la façon de les appliquer, et quelqu’un qui va éprouver de l’aversion et de la peur rien qu’en apprenant que untel est musulman, catholique, juif, etc, car cette dernière réaction est bel et bien du racisme.
Maos il ne faut pas oublier que derrière la religion et le culte, il y a des gens et une culture. C’est pourquoi il n’y a qu’un pas à franchir entre dénoncer une pratique comme rétrograde et traiter le peuple en question de barbare. Or, la critique de l’islam se fait toujours par rapport aux pratiques dites extrêmes que l’on voit mises en oeuvre dans les pays arabes considérés par la plupart des occidentaux comme arriérés. Quelle est donc cette hypocrisie à se dédouaner de tout racisme en se cachant derrière la critique de la religion pour mieux stigmatiser un peuple, ou une communauté ? La frontière entre "islamophobie", "critique de l’islam" et "racisme" n’est donc pas si nette. Derrière la mentalité du laïcard qui défend ses valeurs occidentales face au "danger intégriste" se cache bien souvent une peur des pays arabes. L’unilatéralité de ces attaques dénote un climat bien plus malsain que celui du cadre de la critique et du commentaire raisonné et constructif. Entendons nous souvent des personnalités politiques faire la critique du judaïsme ? Et dans ce cas là, cette personne ne se ferait-elle pas taxer (à tort ou à raison) d’antisémitisme ? Si l’on était dans un environnement de "critique" plus équilibré et mieux réparti, si les anathèmes étaient effectivement jetés sur des institutions/groupes/idéologies puissantes et dangereuses, je pense que je n’aurais aucun remord à adopter l’opinion de certains. Vu le contexte actuel, j’ai plus de mal à crier avec la meute.
Donc désolé, mais la défense "Faut-il rappeler que chacun est libre de ne pas aimer une religion sans se faire accuser de racisme, en tant que catholique je suis bien placé pour savoir que beaucoup ici et ailleurs n’aiment pas le catholicisme, il ne me viendrait pas à l’idée de traiter ceux qui critiquent le christianisme de racistes. D’ailleurs, quel sens cela pourrait-il bien avoir ? " est simpliste et ne prend pas en compte le contexte actuel. Admettions que vous soyez dans un pays noir et que l’immense majorité, pour ne pas dire la quasi-totalité des chrétiens étaient blancs, vous ne verriez plus la critique du christianisme dénuée de racisme. Or j’ai peur que c’est ce qui se passe avec les musulmans aujourdh’ui.
"On y suggère très curieusement que pour lutter contre la "burqanisation" des musulmanes de France l’Etat devrait accepter la burqa de celles qui prétendent à la nationalité française. Je cite :
"Soyons sûrs que, loin d’apaiser les comportements, cette décision administrative va entraîner une burqanisation des musulmanes de France par simple réaction, et quelques provocations verbales, comme on l’avait déjà constaté auprès d’écolières adolescentes lors de l’affaire du voile."
La subtilité de ce raisonnement me laisse songeur. "
Vous n’avez rien compris. L’auteur explique que cette décision va créer une réaction chez les femmes musulmanes de France qui pourraient se mettre à porter la burqa alors qu’elles ne la portaient pas avant par simple solidarité. C’était pourtant clair.