La question essentielle de notre prétendue démocratie réside dans le fait que seuls les partis politiques reconnus comme tels et aux statuts déposés conformément aux textes ont voie au chapitre.
Elle réside également dans le "financement" des partis et des campagnes électorales.
Elle réside enfin dans le fait que les dits partis reconnus (UMP, Modem, PS, PC) et ayant des représentants élus, ne correspondent (dans le nombre de leurs membres encartés) qu’à une infime partie de la population citoyenne.
Une "élite" politique s’est mise en place sans tenir compte de sa représentativité, et a fait en sorte de perdurer et de se reproduire (au sens bourdieusien du terme)... au mépris des citoyens et de l’intérêt général.
Si l’on donnait au peuple le droit de se constituer en Parti, (sans que ce soit révolutionnaire), si ce privilège n’était pas celui d’une seule minorité étiquetée et complice de ses "adversaires" sur le dos des citoyens, nous n’en serions pas là !
La Constitution de 1958 créait un régime présidentiel... nous le savions. Même si, personnellement, je n’étais pas gaulliste, je reconnais à ce premier président une intégrité morale qui a permis bien des avancées démocratiques et sociales... (contrairement à l’esprit du texte constitutionnel dont il était responsable). Les choses se sont gâtées ensuite... quand l’opposition n’a plus été une force d’opposition, quand elle a pactisé avec tous les diables tentateurs, quand elle a cessé de jouer le rôle qui devait être, théoriquement, le sien !
Vous faites état du changement institutionnel de 2000. C’est bien un moment de bascule ! Et les socialistes n’ont pas fini d’en payer la note ! Jospin l’a voulu !
Le problème actuel, c’est qu’avec Superman au pouvoir, nous ne faisons que pressentir la douleur qui nous attend. Quand tout aura été mis à sac au profit de ceux qui profitent déjà de tout, nous nous réveillerons nus et hébétés !