Plutôt que de s’envoyer des noms d’oiseau, l’interview du phychologue fourni par kronfi serait une bonne base de discussion, les faits n’étant pas discutables, seulement leur interprétation.
Juste quelques pistes :
la société française est-elle comparable à la société scandinave ? Origine des immigrés, ancienneté ? A titre d’exemple, les Scandinaves n’ont pas de contentieux colonial, mais en revanche il n’y a pas de lien linguistique.
Déjà les Scandinaves poussent à un tel point la société de la discussion, du consensus, de ’« l’introspection » que franchement (je vois déjà Fouad ricaner) je me suis dit que j’étais psychologiquement plus musulman que scandinave. En effet, je crois aux vertus d’une bonne colère ou d’une explication « virile » quand l’honneur est en jeu. Ce que mes amis appellent « faire mon Eddy Constantine ». Or ces reflexes me mettraient au ban de la société scandinave, semble-t-il.
Plaisanterie mise à part, le rapport à l’autorité y fait beaucoup. En France, quarante ans de persiflage et de dérision soixante-huitards ont sapé l’autorité alors même que la société est devenue tatillonne et contrôlée à l’extrême.
Les gens issus de sociétés traditionnelles ont subitement l’impression qu’on les brime... et en même temps qu’ils peuvent utiliser tous les interstices pour ’négocier’ leur illégalité.
Dans un échange d’il y a quelques mois Fouad m’avait écrit carrément que les incivilités de bandes je jeunes Maghrébins à Bruxelles leur vaudraient, au Maroc, d’être lynchés sur le champ.
De plus, les immigrés ne respectent que les sociétés... qui se respectent. Et qui mettent en scène ce respect, parfois même avec naïveté voire outrance. Les USA sont respectés par les immigrés qui y séjournent - même que ceux-ci sont plus patriotiques que bien d’autochtones. Pourquoi pas la France (ou l’Angleterre) ? C’est en cela que la « francité » devrait être autre chose qu’une simple formalité administrative saupoudrée de bons sentiments consensuels et parfaitement abstraits. Après tout, les Japonais font bien la distinction entre « NiPONjin » et « NiHONjin » - le ’vrai’ Japonais (dans son coeur) et celui qui ne l’est que par l’Etat civil.