• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Denis

sur La colère qui gronde


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Denis (---.---.163.119) 2 octobre 2005 21:03

M. Vincent, vous commencez votre article fort intéressant sur le thème du monde du travail, en passant trop vite sur un fait accablant qui fournirait une explication au problème que rencontrent les personnes désocialisées que vous rencontrez. Un facteur de cette « chute » ne serait-il pas un monde économique perdant le repère de son but : être un lien socialisant pour tous, des plus « fragiles » au plus « armés ».

Et cette opposition quasi-constante que nous retrouvons entre patronat et syndicat est affligeante. Un excès de zèle du premier (à l’échelle mondiale, j’entends) conduit à suivre des actions totalement décalées par rapport à leur objectif initial, défendre une certaine équité et un droit au travail pour tous, dans des conditions dignes. Quand le salarié du haut de la vague peut arriver à se passer des syndicats, celui du bas va inévitablement devoir entrer dans le jeu, ou s’en exclure pour ne pas subir quelque « inconvénient » (pressions de son employeur, ...) que ce soit. Comment dans ces conditions ne pas avoir une catégorie de salariés sur le fil du rasoir, à la merci des décisions de leur employeur et qui ne peuvent suuivre le rythme imposé par une société très exigente en termes de compétences et de « paraître social », et qui laisse peu de place aux initiatives individuelles pour éventuellement travailler pour soi (encore faut-il en être capable, certains ne sont pas fait du tout pour ... les appels aux créations de petites structures restent en général vains, et ce ne sont pas les gens en difficulté qui constituent le gros du troupeau en ce domaine, à mon avis). Encore faut-il également ne pas être dans une période de faiblesse, comme cela peut arriver à n’importe qui. Les barrières sont vite franchies jusqu’à la marginalisation d’un individu, ce monde (occidental) ne pardonne rien. Comment reprocher ensuite à ces semblables certaines facettes de leur individualisme, ils sont à l’image de ce qui les entoure et fait vivre. Malheureusement.

Ce qui pose la question : le modèle n’est-il pas biaisé par une catégorie social plus qu’une autre ? La réponse, vous l’avez comme moi.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès