Bel article !Merci ! Un cours d’histoire passionnant dont on a rien appris à l’école, si ce n’est que Bonaparte rétabli l’esclavage dans les colonies et emprisonne un rebelle d’Haïti dans une froide prison du Jura. On on peut lire et faire lire les événements de façon orientée, comme c’est généralement de cas du militaire Bonaparte érigé en héros national jusqu’à la fin des temps.
L’actualité de cette île est une fois de plus marquée par la tragédie. Mais cela pourrait être le départ d’un vrai rétablissement. Revons un peu...
Que la zone d’Haïti est sismique on le sait depuis longtemps. Construire en bois plutôt qu’en béton eut été une bonne chose.
Mais les cartels du ciment veulent du béton (même mal dosé, mal ferré, on s’en fout) et les cartels du bois exotique (pour nous), veulent le vendre à prix d’or sous forme de meubles de jardin à des occidentaux QUI N’ONT PLUS DE BESOINS mais à qui il faut vendre encore et encore. Mais impossible de se faire du fric avec des crève la faim, alors on s’en fout d’eux, même si c’est par nature LEUR bois en premier. Le Brésil, par exemple, au lieu de se payer des avions de guerre à 70 millions $ /pièce, pourrait offrir le bois de construction adapté pour cette île.
Donc, au-delà de l’urgence absolue (extraction, eau, vivres...) très JT20h, il faudrait :
1. Moratoire mondial sur les usages commerciaux du bois exotique à destination du « confort » occidental, et l’orienter massivement vers Haïti.
2. Utilisation DURABLE de cette ressource : construire et non en faire un combustible de cuisson, il y a les fours solaires pour çà.
3. Construction de routes et de réseaux d’eau potable et d’assainissement partagés (WC et points d’eau « sûre » pour un quartier, un village)
4. Electricité solaire PV minimum pour l’ECLAIRAGE, la radio (lecture et apprentissage)
5. Reforestation massive et adaptée pour recréer à horizon 20-30 ans, une ressource vitale (paysage, sols fixés, oxygène, construction, meubles, travail, car les Haïtiens y sont doués)
6. Cultures vivières durables avec des moyens mécaniques modestes adaptés au terrain.
7. Le tourisme, on verra après, pour être bénéfique il doit être différent de ce qui se passe à l’est d’Hispaniola (la RD) où des cartels de resorts tirent des profits en entretenant la sous-vie des autochtones, en polluant et donnant l’image nulle d’occidentaux venant faire dorer leur graisse au soleil qu’ils se sont payé... c’est nul.
Pour gérer tout cela, point n’est besoin d’un palais présidentiel style maison blanche, des Algeco çà irait en attendant 10 ans, que le pays soit rétabli. (et çà ne crait pas les séismes)
Bref, comme disait Mohammed, la bonne gérance, avisée, responsable et honnête, c’est ce qui manque le plus en ce bas monde.
Cette île, avec solidarité du monde et sagesse, pourrait devenir un modèle de développement soutenable, qui s’abstrairait des deux écueils que sont le mode de vie occidental individualiste (inutile et non soutenable, surtout en zones tropicales) et la misère du tiers-monde, insoutenable de toutes façons.
Mais je ne suis qu’un pauvre artisan perdu dans sa campagne des Alpes, de quoi je me mêle ?