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Commentaire de epapel

sur De l'entropie en veux-tu en voilà


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epapel epapel 13 février 2010 18:08

Sauf que dans le cas de la civilisation actuelle, 90% de l’énergie utilisée pour éviter l’augmentation de l’entropie provient de stocks fossiles. Que l’apport de ceux-ci vient à diminuer, et l’entropie des sociétés humaines augmentera de façon dramatique.

Mais même si cet apport se maintien et que les sociétés humaines continuent à prospérer, c’est en augmentant l’entropie globale de la biosphère au travers de la production de déchets que la nature mettra des milliers d’années à recycler. Les plus connues et les plus graves :
- CO2 dans l’atmosphère (changement climatique) et dans les océans (acidification)
- pollution des nappes phréatiques et des cours d’eau
- surexploitation des ressources halieutiques
- surexploitation des ressources en eau douce
- fonte des glaciers
- déforestation et stérilisation des terres (« salinisation »)
- diminution dramatique de la biodiversité
- déchets nucléaires et autres

L’entropie de la biosphère est donc en augmentation permanente et accélérée grâce à la fameuse croissance que la plupart vénèrent comme un totem. Pour le moment, les effets négatifs se portent essentiellement sur ce le non-humain (quoi que), mais il est évident qu’à un moment donné ils vont atteindre l’humain même et surtout si on invente de nouvelles technologies et énergies qui ne feront qu’accroître l’accélération de l’augmentation de l’entropie globale. 

D’ores et déjà nous avons dépassé de 35% la capacité de renouvellement de la biosphère qui constitue quand même le socle de notre survie. Quant aux ressources qui ne se renouvellent pas (pétrole, charbon, gaz, minerai,...), par définition depuis le début de leur exploitation nous sommes en surcharge, la seule incertitude étant le temps d’exploitation qui nous reste. Mais cette durée restante tend sans aucun doute possible d’autant plus vite vers zéro que l’exploitation s’intensifie comme effet collatéral de la croissance.

A moins de changer de modèle économique, on ne peut pas échapper à une crise mortelle de notre civilisation. Sans remise en cause ou sans découverte fondamentale les modèles prévoient cette chute vers 2030.


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