Je vais vous parler d’un temps que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaître.....sauf peut-être « oncle archibal » ! (J’étais au lycée Raymond Naves à l’époque où vous étiez à Pierre de Fermat !).
Cette histoire d’élitisme et de pression contre tous ces bambins me fait sourire.
Savez -vous que dans les années 50, pour entrer en 6°, il fallait passer et réussir un examen ?
Dans ma classe de CM2, nous avons été 6 a être choisies sur 36. Moins de 20%.
L’élimination se faisait ensuite par l’argent : 5 avaient des parents nantis, donc pas de problèmes.
Pour moi ,il n’en allait pas de même : fille d’ouvrier, mon père n’avait pas les moyens de me payer le lycée. J’ai donc été dirigée vers l’enseignement court (jusqu’à la 3°), mes performances n’entrant même pas en ligne de compte.
Quant aux 30 autres, elles restaient dans le primaire pour passer le Certificat d’études.
Nous n’étions certes pas des anges, mais pendant toute ma scolarité, du CP en terminale, je n’ai jamais entendu quelqu’un répondre à un prof ou l’insulter quoi que nous puissions penser de lui par ailleurs.
Je me souviens 45 ans après d’un prof d’anglais en particulier, dont nous disions entre nous qu’elle parlait l’anglais comme une vache espagnole. Aujourd’hui elle ne tiendrait pas devant une classe plus de 5mn sans se faire chahuter ou insulter.
Plus subtils ou plus intelligents, pour ne pas subir son cours, nous la faisions nous raconter sa vie car elle avait beaucoup voyagé !
Maintenant on fait de cette époque où les enfants étaient bien éduqués un repoussoir en prétextant que les profs étaient des brutes ou des tyrans, ce qui est parfaitement faux.
Je peux même dire que nous nous amusions bien.
Le choix, en Terminale se résumait à 3 voies : Maths élémentaires, Sciences expérimentales et Philosophie.
L’erreur des enfants d’aujourd’hui est de vouloir être heureux partout et tout le temps et de ne pas comprendre que rien ne s’obtient sans efforts, que la vie de tous les jours ne permet pas de faire tout ce que l’on veut quand on veut, que le travail d’un prof n’est pas le copinage avec ses élèves mais de leur transmettre le savoir qu’il a pris la peine d’amasser, car il a été élève avant d’être prof.
En fait une bande de jeunes idiots méprise le savoir, persuadés qu’ils sont d’en connaître autant que celui qui a fait de longues études pour tenter de leur apprendre le b.a ba d’une matière.
Pour eux l’idéal est de ne faire que ce qui leur plait sans avoir jamais de compte à rendre.
Pensez, bonnes gens, combien est horrible l’idée être évalué et noté et de se rendre compte qu’on est pas vraiment à la hauteur de ses prétentions !
Obligatoirement un employeur laissera faire ce qu’il veut , quand il veut et sans porter de jugement sur son travail à notre futur employé qui ne sera en aucun cas tenu d’obéir à un ordre qui lui déplait.