« pouvez vous nous dire que comme avant le café sera à 5 francs, la baguette à 2 francs, le plat garni au resto à 30 francs ? c’est ça qui intéresse les français. »
Bonne question pastori...
Les francais ont tellement bien appris le taux de conversion de l’Euro/F qu’ils continuent de l’appliquer en 2011 et à comparer des prix en francs de 2001
Sauf que c’est faux puisque le franc était soumis à une érosion monétaire.
Il faut donc comparer les prix actuels à ce qu’ils auraient été si nous avions conservé le franc et non pas avec leurs prix de 2001.
Problème, on ne peut pas connaitre la valeur du franc actuel.
Du coup prenons deux hypothèses : l’érosion monétaire des années 80-90, où l’on financait la dette par l’émission de monnaie (ce que préconisent ceux qui veulent revenir au franc) ou l’érosion monétaire 90-2000, époque du franc dit « fort » accroché au mark.
Si je prends l’érosion monétaire de 1980 à 1990, époque de la machine à billets...
Si nous étions resté a un franc « faible » , votre café à 5 f en vaudrait 9 f.
La canette de soda au distributeur serait passé de 10f à 18f
Si je prends l’érosion monétaire de 1990 à 2000, époque du franc « fort ».
Si nous étions resté a un franc « fort » , votre café à 5 f en vaudrait 6 f.
La canette de soda au distributeur serait passé de 10f à 12f
Moralité...
Le café entre 1 euro et 1,50 euros ce n’est pas déconnant du tout.
Nous aurions pu y échappé avec le franc fort.
Pas avec le franc faible.
Or les tenants du retour au franc nous donnent comme argument la possibilité de refaire fonctionner la planche à billets et donc de revenir au franc faible.
Ce sont donc des affabulateurs...