Assez symptomatique de notre temps cette histoire de gaz de schiste...
D’où vient et de quand date cette phobie purement franco-française des gaz de schiste (qui ravi effectivement l’industrie nucléaire !) ?
Un et un seul film a mis les écolo-bobos en émoi : Gasland, le documentaire de Josh Fox diffusé en 2010.
Dans ce film on pouvait voir des personnes enflammer l’eau de leur robinet, infestée selon l’auteur de gaz de schiste... De quoi dégouter même les plus confiants pour des dizaines d’années ! Sauf que...
Sauf que, si on passe sur les invraisemblances scientifiques de la démonstration, (dues à la faible solubilité du méthane dans l’eau) il faut souligner que dans les trois cas présentés dans le pseudo-documentaire, les trois ont été analysés plus en détail (aux USA, les avocats sont vite en action !!) et ont montré (les 3 !) une contamination par un gaz d’origine biogénique de surface (Le méthane biogénique est issu de la fermentation des bactéries de sédiments organiques, et se trouve principalement dans les zones humides, dans les formations peu profondes contenant de l’eau (dans lesquelles des puits d’eau sont parfois réalisés). On peut ainsi, par exemple, le retrouver dans la tourbe qui est un combustible fossile. Le méthane thermogénique est produit par la décomposition thermique du matériau organique enterré plus profondément. C’est celui que l’on va pouvoir trouver dans les roches-mères ou dans les puits d’hydrocarbures conventionnels.).
Un seul contenait (et seulement pour partie car mélangé au gaz de surface) un gaz de schiste, et ce en raison d’une mauvaise étanchéité du puits. Le propriétaire a obtenu réparation.
Cela, bien sûr, le docu ne le dit pas... Mais les escrolos sont vite en action pour monter au pinacle de tels arrangements avec la réalité.
S’il y a pu y avoir des soucis aux USA avec cette exploitation (sauvage !) des gaz de schiste, c’est parce que dans les pays anglo-saxons, le propriétaire du sol est propriétaire du sous-sol. Au pays de l’argent roi, pas besoin de faire un dessin.
Le code minier étant totalement différent dans nos contrées, c’est déjà un garde fou important à une exploitation sauvage et débridée.
Comme pour tout (sécurité routière, sécurité nucléaire,...) il suffit de se donner un cadre et de s’y tenir.
Mais les marchands de peur, fins connaisseurs des aspects les plus traitres de la psychologie humaine, auront toujours un temps d’avance face à l’ignorance.
Pour plus d’information : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1903