D’ac’ avec toi, TB.
D’abord c’est pas nouveau du tout, comme phénomène.
Une bande jeunes noeuds qui fait son petit destroy et/ou fout le feu à l’église de son patelin, y avait pas encore le moindre barbichu à l’horizon que ça se pratiquait déjà, comme sport de connardo... et ça faisait grand bruit (local). Y avait pas que l’église, d’ailleurs : cimetière, salles des fêtes ou de classe, et jusqu’aux édicules idoines édifiés des mains potelées de nos édiles.
C’est débile, j’en conviens.
Tiens, j’ai scanné l’autre matin une des 70 000 clichés du défunt kodakman de mon bled : en 1970, ce furent la porte de la mairie, le monument aux Morts et l’église qui furent barbouillés de rouges signes, vachement cabbalistiques et méchamment rédigés : un groupe sataniste. Et toc. Un ramassis de glands bourrés, oui !
Et puis bon... Ce qui me gêne, c’est cette façon tout henriotte qu’à notre rédacteur d’agorarticle de bien insister que chez les mousselimmes ou les papillotistes, on criaille à la moindre pétouille rayant le béton brut de leur boîte à prières.
Alors que chez les sectateurs du Têtard Épinglé, on chausse le mords et les oeillères, quoiqu’on rongeât son frein, aussi. Et qu’on en pète à l’occase, câble ou grosse caisse à flatules.
Non mais quoi, alors là, v’là qu’on est pus chez nous ! On les touche et ils couinent, alors qu’eux ils nous mordent au sang et faut qu’on dise merci.
Et puis bon, faut aussi voir le côté pratique de cette pratique : comme le disait un ABF (Architecte des Bâtiments de France) à la radio l’an passé : « si on voulait entretenir correctement nos cathédrales, faudrait qu’on en démolisse la moitié ». Texto.
Et là, il cause de cathédrales antiques et croûlantes. Z’avez jeté un oeil à la progéniture ?
Ces machins clochetés de la fin 19ème, ou ces hideurs qu’ils nous moulèrent au béton Plan Marshall, quand le portland s’importait par paqueçons.
De toute façon, elles sont ininflammables. Aux obus au phosphore, et encore. Et puis quand bien, elles sont vides ; si tu te fais pincer, c’est direction correctionnelle, le coeur léger : car il n’est aucun risque de bavure. Les godclubs en parpaings n’ont plus la cote.
Bon, j’écris tout ça, mais je déconne. Il faut un peu, parfois, car il n’y a pas de quoi fouetter un chat, ni même des oeufs en neige. Et puis à trop brasser la même mayonnaise, on n’aboutit qu’à la délier.
Si vous vous complaisez à partager la bauge en papotant dans la patauge et dans la fange, je me contente quant à moi de passer mon chemin et de humer l’air frais, la hure frissonnante, la soie de mon échine lentement caressée par le vent.
Cyp
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