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Commentaire de Roungalashinga

sur Desproges, l'anti-quenelle


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Rounga Roungalashinga 6 janvier 2014 11:05

« Dire que les Juifs sont plus doués pour la banque que les Bourguignons, c’est complètement con, c’est parce qu’on les a mis dans des situations où on les a empêchés de faire autre chose.

Ce n’est vrai qu’en partie. Si les Juifs sont doués pour le commerce et la finance, cela tient également à des causes sociologiques :
-c’est un peuple cultivé, pour qui la lecture, l’étude textuelle et la connaissance des livres sacrés a toujours été d’une importance capitale. Par conséquent, le taux d’alphabétisation a souvent été beaucoup plus élevé chez les Juifs que chez les peuples qui les accueillaient. Cela explique qu’ils aient eu plus de facilité à se hisser à des postes nécessitant de savoir lire et compter.
-c’est un peuple cosmopolite et itinérant. Youri Slezkine parle de peuple « mercurien » (de Mercure, dieu passe-frontière, triomphant par sa malice et son intelligence), par opposition aux peuples « appoliniens » (du dieu Apollon), attachés à une terre. Contrairement à ces derniers, les Juifs n’ont pas développés les caractéristiques liées à l’exploitation de la terre et à sa défense. Au contact des différents peuples chez qui ils ont séjourné, ils ont développé la capacité de s’adapter et de se sociabiliser, ce qui est un avantage dans le commerce et la finance.
-c’est un peuple qui valorise la richesse. Contrairement au christianisme qui met en garde contre la richesse matérielle, le judaïsme ne condamne absolument pas le fait de faire fortune. Jacques Attali explique bien cela dans Les Juifs, le monde et l’argent : l’attitude juive en face de l’argent consiste à bien voir celui qui s’enrichit du moment que celui-ci se sert de sa fortune pour faire le bien autour de lui (c’est Attali qui nous le dit). Le fait de s’enrichir est par conséquent synonyme de prise de responsabilités plus grandes, ce qui renvoie à la responsabilité théologique écrasante qui a été confiée au peuple juif. Il n’y a donc pas lieu de s’étonner de voir les milliardaires juifs financer par ailleurs des organisations philantropiques : c’est parfaitement en accord avec leur conception de leur propre rôle. Quant au caractère authentiquement bénéfique de tout cela, c’est un autre débat...


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