Bonjour Fergus
Une fois que vous avez dit cela vous n’avez rien dit, car la politique ce n’est pas se payer de mots (« il faut que... »)mais proposer une stratégie pour agir concrètement. Là, vous oubliez la réalité concrète : changer la BCE, changer l’UE cela nécessite l’accord UNANIME des 28 pays de l’Union en même temps. Pendant ce temps, la BCE - indépendante des peuples mais 100 % dans les mains des marchés financiers qui l’ont imaginés et batie - elle a les mains libres pour tenir à la gorge les états récalcitrants ou à qui . Nous l’avons vu avec la Grèce, Chypre, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Bulgarie....
Bref, comme le montre très bien Georges Gastaud, Nikonnof, Lordon, Todd, Ruffin etc.... si on veut pouvoir faire une politique sociale, de gauche en France aujourd’hui, la condition nécessaire est d’en revenir à une pleine souveraineté populaire, sur le plan politique donc sur le plan monétaire. L’UE et l’Euro ne sont pas réformables, « leviers du néolibéralisme » comme le dit Monique Pinçon Charlot, ce sont des armes de destruction massive des acquis sociaux, des salaires, de la démocratie, des forteresses garantissant la dictature de l’oligarchie capitaliste.
C’est pour cela qu’il faut en sortir pour s’en sortir.
Cela ne signifie en rien un repli nationaliste. Au contraire, cela ouvre la porte à un vrai internationalisme, celui des travailleurs qui plus est au niveau mondial et non dans le cadre étriqué et impérialiste de la seule Europe géographique, conduisant à une forme de nationalisme européen qui n’est pas sans rappeler le projet de Gross Europa défendu en commun par l’ensemble des bourgeoisies européennes collaborant avec Hitler.
Car l’UE c’est la guerre. Regarder donc Kiev emportée par la peste brune de l’eurofascime poussée par l’UE atlantique regardé la repression par les armes qui s’abat sur Odessa, Karkiv, Slaviansk Donetsk etc...