Marx était dans l’optique d’une révolution mondiale du prolétariat...ce qui pouvait très bien se comprendre à son époque, vu l’esclavage dans lequel vivait le prolétariat européen, le faible attachement qu’il portait à la nation.
Tu me cites des auteurs du XIXème/début XXème siècle.
Mais le monde a évolué ! Très sincèrement, je te recommande de t’intéresser un auteur que je viens juste de découvrir, Jean Ziegler (
l’Empire de la honte), qui décrit la manière dont le capitalisme
mondialisé opère aujourd’hui.
Aujourd’hui, nation=progrès social. Nation=35 heures, SMIC, retraite à 60 ans...protéger la souveraineté nationale=protéger ces acquis sociaux !
Ce que les « trotskystes » dans ton genre espèrent, c’est que ces acquis sociaux disparaissent...pour que les peuples soient plongés dans la misère...pour qu’ils se révoltent ensuite contre le capitalisme ! Ta théorie n’est pas valable, et ce pour plusieurs raisons :
-Des mesures comme le TAFTA ont déjà été appliquées à d’autres parties du monde. En Amérique Latine, l’ALBA, sorte d’Union des Etats Américains ultra-libérale, a imposée aux pays latinos des mesures semblables à celles du TAFTA. Résultat, que s’est-il passé : révolution continentale ? Disparition des sentiments nationaux ? Non !
-Plus généralement, des centaines de fois, le FMI a imposé aux pays du Tiers-Monde des thérapies de choc dans le genre TAFTA...à aucun moment, une révolution prolétarienne n’a menacée le grand capital.
-Le libéralisme est « progressiste » ? Chaque année, 36.000.000 de personnes meurent à cause de la famine, de la pauvreté, de l’absence de soins ou de logements (en grande partie dues au FMI). Libre à toi de trouver cela « progressiste », en espérant une révolution mondiale...qui ne risque pas de se réaliser, cf l’exemple latino-américain !
Bref, à part précipiter la disparition des acquis sociaux, qui ne débouchera sur aucune révolution mondiale...je ne vois pas en quoi ta solution pourrait apporter quoi que ce soit de bénéfique.