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Commentaire de JMBerniolles

sur Industrie nucléaire : et en plus, ils mentent !


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JMBerniolles 5 mai 2016 15:13
@s4m0

Je vois que vous êtes surtout là pour défendre l’ASN.
Qu’il y ait au sein de l’ASN une mouvance anti nucléaire organisée ne devrait pas être un mystère pour quelqu’un qui travaille dans la sûreté.

Mais vous semblez n’avoir qu’une connaissance superficielle de ce qui s’est passé à Fukushima Daiichi et des différences entre ces réacteurs et les PWR. Les REP maintenant.

C’est déjà une première erreur de la part d’un professionnel de parler de Fukushima.
Parce qu’il y a deux centrales dans la Préfecture de Fukushima, c’est à dire Fukushima Dai-ichi et Fukushima Daini. Cette dernière qui comprend quatre réacteurs nucléaires, frappée de la même manière que celle de Daiichi, séisme + tsunami, n’a pas eu d’accident grave.

A Fukushima Daiichi, 2 réacteurs de la tranche n°2 sur les 6 n’ont pas subi non plus l’accident grave parce qu’un des diésels liés aux échangeurs d’évacuation de la puissance résiduelle a survécu au tsunami. Pour les réacteurs accidentés, ce sont les conditions extérieures de voies de communication ravagées par le tsunami et une organisation complètement dépassée au niveau du gouvernement et de la Préfecture qui ont empêché l’arrivée de camions avec des groupes électrogènes sur le site qui ont fait basculer les accidents vers le maximum. Encore, que l’apport de l’eau de mer a sans doute prévenu le passage complet des corium à travers le fond de cuve primaire.
En France nous n’aurons pas la conjonction d’un séisme et d’une tsunami de cette intensité.
Et malgré cela il suffisait de peu de choses, - une meilleure organisation extérieure, des moteurs diésels de secours à l’abri de l’inondation ....-, pour les accidents graves de Fukushima Daiichi soient évités. Dans les origines il y a aussi la marque d’une organisation féodale de la Tepco qui a conduit à ignorer les menaces connues qui se sont concrétisées le 11 mars 2011.


Fondamentalement l’accident grave de référence pour nos REP est TMI
Les REP ont une enceinte qui peut tenir à condition que la vapeur primaire soit condensée, donc que l’aspersion marche entre autre, dans laquelle sont disposés des pièges à hydrogène. Les piscines de stockage combustibles n’ont pas la même fragilité. Dans le cas très hypothétique où le corium traverse le fond de cuve, il se retrouve à l’intérieur d’un piédestal en béton pour les BWR Mark II et III et sont étalés dans nos REP. Cela n’a pas joué, mais les barres de contrôle tombent dans les REP alors qu’elles sont introduites depuis le bas dans les BWR.

Dire que nos REP peuvent conduire à des accidents identiques à ceux de Fukushima Daiichi ne peut venir d’un technicien. C’est une déclaration purement politique. Et si l’on envisage le cas extrême il n’est pas possible de ne pas faire allusion au rôle de l’enceinte dans nos REP.
Le rôle de monsieur Chevet n’est pas de jouer les madame soleil, mais de s’assurer que les mesures spécifiques sont prises sur dans les centrales nucléaires afin d’éviter l’enchainement fatal des accidents de Fukushima Daiichi. Ce qui est possible.

Les accidents que vous citez et d’autres n’ont jamais été classé au dessus du niveau 2.
Je sais qu’à partir d’un petit incident un enchainement dangereux peut se produire. Mais il y a maintenant suffisamment de garanties au niveau des système de secours.
Le niveau des études de sûreté était très bon en France jusqu’à ce que l’on laisse Dominique Voynet régler le cas de l’Ipsn/CEA. 
 Du coup le secteur de recherche en sûreté a été quasi liquidé.












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