@tashrin
Bien sûr que si j’ai répond à tout ça
J’ai parlé de corpus de valeurs, j’ai évoqué l’inscription dans le paysage (voir mes échanges avec l’enfoiré)
L’objectif c’est de dire « nous sommes fondamentalement cela et ne voulons pas changer, devenir ce que certains parmi vous veulent que nous devenions, et en aucun cas vos valeurs chez nous ne peuvent être opposées aux nôtres ». C’est aussi un rappel qui nous est adressé.
Les effets pourraient être de nous convaincre que si nous devons nous battre la cause en vaut la peine. Et aussi pour les autres qu’il y a de la résistance à attendre. Les islamistes, même ceux qu’on peut qualifier de mous parce qu’ils n’expriment que des revendications, savent où ils le font. Dans certains pays il ne le tentent même pas, connaissant d’emblée le résultat. Les pays dits accueillants sont aussi les pays qui connaissent le plus de problèmes. Ceux qui disent « chez nous on vit comme ça et pas autrement » en connaissent bien moins.
Et je ne vois pas ce qu’il y a d’émotionnel là-dedans. Je n’ai pas attendu les attentats pour penser ça, et j’ai même pensé que parce que nous n’agissions pas ainsi nous aurions des problèmes. Maintenant nous y sommes. On peut toujours se dire que ça passera, qu’une fois l’EI anéantie ce sera fini, qu’en étant davantage ouverts encore ça calmera les esprits. On peut toujours rêver. L’islamisme est consubstantiel de l’islam et ne peut être contenu que par la fermeté. La colonisation avait par exemple gelé l’islamisation de l’Afrique. Sa fin et le lâchage de ceux qui pouvaient encore la maitriser, des gens comme Assad ou Saddam par exemple, ont ouvert un portail. N’y voyez pas une apologie de la colonisation ou de la tyrannie. C’est juste un choix à faire entre deux choses qu’on aime pas. Entre les les deux il n’est pas question de choisir entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable (emprunt à Raymond Aron).