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Commentaire de Marius Morin

sur Convocation de l'Épiscopat du Venezuela qui nous ramène au siècle dernier


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Marius Morin Marius Morin 8 mai 2017 20:11

En général depuis Vatican II, beaucoup d’évêques du monde entier ont pris peur. Ils ont souvent préféré le statu quo au changement. En Amérique latine, j’ai découvert qu’il existe une vénération des gens de pouvoir, ceux et celles qui se sont hissés au sommet de l’échèle sociale. Je soupçonne que parmi les évêques, formés localement ou à l’étranger, qu’il y en a qui se sentent bien en haut de la pyramide, jouissant d’une reconnaissance populaire, d’une sécurité économique, d’une liberté de parole et d’enseignement, etc. Ils sont tentés de défendre leurs intérêts et leurs privilèges, souvent acquis au prix de grands sacrifices. Ce qui est propre, en effet, à la nature humaine. Mais en choisissant la pratique évangélique, ils ont été appelés à changer toutes leurs perspectives d’avenir. C’est là toute la différence. C’est la libération du peuple et des démunis qui est devenue le centre de leur engagement et actions. Toute révolution libératrice, au nom de l’Évangile, implique des luttes, des déchirements, des opposants et des adversaires. Les différentes autorités ecclésiastiques vénézuéliennes sont-elles prêtes à sacrifier leur statu social et à s’engager à la libération de leur peuple, à empester l’odeur de brebis comme le réclame le pape François ?


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