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Commentaire de argoul

sur Expliquer les logiques du capitalisme


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argoul (---.---.18.97) 21 novembre 2005 22:36

Mon pauvre monsieur, vous avez vingt ans de retard... Je ne dis pas cela pour vous faire du mal ni pour vous décourager, mais je crois que vous n’avez pas LU mon article : le capitalisme « de papa » n’est plus le même. Et ce « capitalisme » n’est pas une doctrine comme on dirait « le marxisme » ou « le radicalisme », quelque chose qu’il suffirait de « changer » comme ça, dans un congrès, il est un OUTIL d’efficacité économique pratiqué par tous ceux qui entreprennent, épargnent et investissent. Cet outil est utilisé par des hommes, il peut donc être contrôlé par la politique, dont c’est le rôle. En France, il faudrait déjà que nos vieillards candidats à la Présidence le comprennent, eux qui savent tout parce que sortis de l’ENA il y a un demi siècle (sauf un ou deux, suivez mon regard...) Mais « le capitalisme », lui, restera un outil économique d’une efficacité inégalée et qui ne cessera de se modifier et de s’adapter. Il faut faire avec, cher monsieur, ce qui signifie non pas « dire non » ou « yaka » (ce qui n’a aucun sens) mais chercher à contrôler ce qui peut l’être, en fonction d’objectifs POLITIQUES. Mais là, hein, notre cher et vieux pays vit dans un passé encore plus lointain que vous ; on en reste au vieil Etat providence des années industrielles alors que nous sommes en pleins services et nouvelles technologies ; on en reste aux vieilles lunes socialistes du contrôle d’Etat par taxations, réglementations, nationalisations, autoritarisme, alors que les entreprises, devenues européennes, sinon mondialisées, ont le CHOIX de produire ou non en France, donc la gourmandise d’Etat ne peut aller trop loin ( et un Etat pour quoi faire ? pour produire toujours plus de bureaucratie ? toujours plus de grèves ? toujours plus démagogie alors que les vraies problèmes, par ex. l’immigration ou les banlieues, ou l’école ne sont pas réglés ?). Nous sommes embringués dans un monde qui va, et pas tous seuls sur une île préservée. Il s’agit donc de s’adapter au monde, pas de dire « je veux retourner chez papa ». On n’a plus l’âge, je crois. Les autres pays sont adultes, eux, et je ne crois pas que les Anglais, les Espagnols, les Irlandais, les Suédois, les Suisses (qui s’en tirent tous très bien) soient jetés à la rue par « la mondialisation » ou par « le capitalisme ». Franchement, si on vivait aussi « mal » ailleurs, cela se saurait ! Même les Italiens, même les Allemands, entreprennent les réformes indispensables. Pourquoi pas nous ? Par dogmatisme des partis ? Par bêtise des démagogues ? Par ignorance des électeurs ? Par fatuité des politiciens ?


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