D’après les réactions, il semblerait que le capitalisme d’après 1989 soit loin de faire l’unanimité. Quant aux réactions d’Argoul, elles me déçoivent un peu : on retrouve toute la panoplie classique des arguments éculés :
- chantage à la ringardise (Mon pauvre monsieur, vous avez vingt ans de retard... Je ne dis pas cela pour vous faire du mal ni pour vous décourager, mais je crois que vous n’avez pas LU mon article : le capitalisme « de papa » n’est plus le même...)
- présentation de ses propres vues comme seules réalistes et inéluctables (Nous sommes embringués dans un monde qui va...) - quand c’est chez l’adversaire, on l’accuse de dogmatisme et de rigidité intellectuelle,
- chantage au goulag (Mais le capitalisme n’est pas un mot « américain », c’est un outil utilisé par toute la planète (sauf Cuba et la Corée du Nord)...)
A noter que le dernier argument est a double tranchant, car à part dans une vingtaine de pays, les résultats du capitalisme ne sont pas brillants : plus on ratisse large, plus le taux de réussite est désastreux !
La plupart des états européens suivent les USA. Quand tout se passe bien, c’est une situation confortable, et ceux qui la refusent passent pour des masochistes. Mais quand les choses se gâtent, la situation est beaucoup moins confortable, comme par exemple de devoir envoyer des troupes en Irak contre son opinion publique et sans avoir été consulté.
Une majorité de Français aspirent à un libéralisme social, mais qui soit vraiment un libéralisme, c’est à dire la confiance en l’Homme (et non le contraire), et ou le citoyen honnête puisse vivre en paix, où chacun ait sa place, qu’il soit entrepreneur, salarié, immigré, jeune, vieux, homme, femme, handicapé ou surdoué. Que cela ne soit pas un drame si des personnes occupent des emplois où ils ne sont pas productifs à 100%, l’essentiel est qu’ils puisse vivre et se sentir utiles. Une société où l’angoisse et le stress ne soient plus les seuls moteurs de l’économie mais qu’on revienne à des motivations comme la reconnaissance, la créativité, le goût du travail bien fait.
C’est peut être l’économie de papa, mais nos ancètres étaient loin d’être idiots, leur système élaboré empiriquement a tenu pendant des siècles alors qu’on voit nos idéologies dogmatiques se casser la figure l’une après l’autre.