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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Le Médicis 2009 de Grasset : on demande un correcteur

Le Médicis 2009 de Grasset : on demande un correcteur

A vous, agoravoxiens, qui cherchez à éditer la moelle de ce que vous déposez consciencieusement, régulièrement, gracieusement, sur ce site tous les jours, une adresse est née pour vous. Vous avez des kilomètres de pensées dans vos mémoires encore vives, toujours prêtes à se mesurer à la taille de ce que vous avez lu depuis des décennies sur ce papier si cher et si familier, vous avez encore le poids de l’épée qu’est devenue votre plume depuis que vous la soulevez à bout de doigts, vous avez encore espoir que vos lumières imprimées sur ces feuillets prêts à être publiés et enfermés dans vos placards, brillent un jour, vous avez largement le niveau pour regarder de haut ce qui suit :

p 23 : Avec cette impression de faire une chose qui n’est pas bon pour moi...

p 43 : Je crains qu’un événement si fort soit-il ne pourra jamais bousculer un homme dans ses habitudes.

P 43 : Je me demande quand a-t-il su qu’il ne retournerait plus jamais en Haïti et qu’a-t-il senti à ce moment là ?

P 85 : Je descends dans la rue pour un bain dans ce fleuve humain où plus d’un se noient chaque jour.

P 100 : Elle est enfermée dans sa chambre et refuse d’ouvrir à personne.

P 101 : C’est pas son genre de parler d’elle

P 134 : Quand est-ce que vous avez compris que l’enfer que nous venons d’évoquer n’est pas pour vous ?

P 176 : Le rire de ces beautés d’un soir dans la nuit parfumée permettront à ce jeune tigre en chasse de les repérer aisément.

P 192 ; C’est pas si facile que cela d’être au même endroit que son corps.

P 195 : On est montés dans ma chambre afin que je me change.

P 244 : Au bout de la route on a trouvé un petit hôtel tout bancal où c’était possible de souper.

P 245 : On s’est arrêtés à cette guinguette près de la mer.

P 257 : Juste avant d’atteindre... on s’est arrêtés à Miragoâne...

Ces perles ont été soigneusement extraites du nouveau tirage de novembre 2009 du Prix Médicis.

Toutes ces fautes grossières de style et d’orthographe sont le fait d’une machine, un correcteur automatique derrière lequel, personne n’est venu vérifier le travail imparfait et mécanique. Y a-t-il encore un lecteur correcteur derrière le tiroir caisse de ces institutions de haute renommée, ou sont-ce les fils de censeurs des chansons les plus célèbres aujourd’hui des, Brassens, Brel, Ferré, Fallet, qui ont pris le pouvoir chez ces éditeurs ayant pignon sur rue, de la Sorbonne.

Le vingt et unième siècle se devait, selon Malraux, d’être spirituel...ou ne pas être, d’après Shakespeare. Le doute n’est plus permis, ce siècle est parti sur les rails d’acier pour devenir machinal. C’est la machine qui prends le pouvoir sur l’humain, sur les esprits, sur le vivant, sur nos enfants.

Vous avez bien lu, vous qui avez déjà compris à quelle sauce vont nous manger les lois qui se programment en silence pour nous formater la culture de demain, sous couvert de lutte contre la pédophilie ou le téléchargement illégal. Ces futures lois en gestation qui vont permettre à une autorité privée de vous interdire de copier coller les informations qui circulent gratuitement sur le net, ainsi que les échanges courtois et non vénaux. Ces futures lois qui cherchent à limiter à l’officiel, déposé et reconnu par les institutions, soumises à la loi du grand marché, qui cherchent à lutter contre notre liberté en la surveillant jusque dans nos pensées, qui cherchent juste à savoir si vous êtes politiquement rentables, négociables, monnayables.

Ce moteur de recherche que nos pantins au gouvernement mettent au point dans la clandestinité, pour éliminer un à un tous les petits électrons libres, penseurs de cercles non hormonologués, défenseurs quotidiens de la liberté et de ses sœurs, ces valeurs sculptées dans la pierre des frontons de nos Mairies, veut, et nous piler, et nous piller en passant. Cette machine infernale consumériste, qui compte laminer sous son rouleau-compresseur à pâtisserie tous les valeureux esprits défendant, encore tous les jours, les vraies valeurs éclectiques, veut nous aplatir pour mieux nous faire avaler ses cool-œuvres lourdement soutenues par le lavage de cerveau quotidien publicitaire.

Si vous faites partie des ambitieux qui savent toujours placer la barre à la bonne hauteur, et sauter une corde à linge d’un élégant geste enroulé-posé-roulé-boulé-concentré-levé-salué...vous êtes attendu sur Lettropolis. Si vous placez la barre toujours trop haut et dans votre saut venez à chevaucher la corde élastique qui vous sciera les parties avant que vous vous éclatiez sur le tas de sable des enfants en trois tonneaux vous enroulant autour du linge qui était propre pour finir par recevoir les deux poteaux sur le coin de la figure, ne vous découragez pas, mais reprenez l’entrainement.

Si vous savez écraser un moustique sans fracasser le carreau, cueillir un fruit sans rompre la branche, jeter votre casquette au porte manteau de dos, descendre la rampe sans vous empaler dans la boule, si vous vous sentez encore capable de sabrer de votre plume la pomme posée sur la tête de votre pire ennemi sans le toucher, mais non sans le pétrifier définitivement de peur traumatique, si vous savez trouver l’aiguille dans la botte de foin sans y mettre le feu, mais juste du plus bel amour sensible et aimant. Si vous savez interpréter dans tous les tons les chansons les plus célèbre sans ne jamais toucher les premières cases du haut manche de votre guitare, alors Vous pouvez prendre le pouvoir sur cette formidable machine qu’est encore le net, et la soumettre à vos textes les plus dignes et universels...

Le site du lecteur assidu qui a su prospecter ces perles

Une offre à tous les auteurs de qualité en droit de reconnaissance


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14 réactions à cet article    


  • Kétamine 18 février 2010 10:29

    Certaines des fautes sont choquantes de maladresse, d’autres sont peut-être volontaires ? En tout cas, cela ne donne pas envie de lire le livre. La base d’un écrivain est quand même d’écrire en bon français. Je suis comme vous, je connais un écrivain que je trouve très doué, qui a publié quelques livres et qui en a très peu vendu. Quand on lit un de ses livres, on ne peut pas s’arrêter tellement l’écriture est maîtrisée et vous enlève à votre vie ordinaire pour vous plonger dans un autre monde et bien sûr, il ne fait pas de faute de français.


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 18 février 2010 10:47

      Bonjour Kétamine,

      vous dites : " Quand on lit un de ses livres, on ne peut pas s’arrêter tellement l’écriture est maîtrisée et vous enlève à votre vie ordinaire pour vous plonger dans un autre monde « Vous avez parfaitement décrit à quoi ressemble un bon livre. C’est bien comme une piste de ski dans laquelle vous vous engagez sans voir où elle plonge, et qui vous conduit dans un goulet dont la pente s’accélère jusqu’à vous mener à toute vitesse au pied d’un tremplin d’où vous ignorez où vous projettera le saut final. » je connais un écrivain que je trouve très doué, qui a publié quelques livres et qui en a très peu vendu. " N’hésitez pas à lui transmettre cette nouvelle adresse.

      Cordialement. L.S.


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 18 février 2010 16:35

      " En tout cas c’est la première fois que je vois un prestataire de service d’édition à compte d’auteur demander avant même de prendre le texte une somme d’argent qui est assez importante pour un livre de bonne taille (plusieurs centaines d’euros) et qui plus est, le texte n’est même pas assuré d’être accepté pour l’édition à compte d’auteur. Il n’y a pas de livres refusés sauf contenus par le modérateur, mais une fois accepté et édité, il vous suffit de cent téléchargements pour rentrer dans vos frais. en cas de succès, vous aurez suscité déjà un début d’intérêt et cela constitue votre meilleure pub.

      Classe Nombre
      de signes
      Nombre
      de pages
      Droit
      de télé-chargement
      1 5 000 3,30 0,25...Classe Nombre
      de signes
      Nombre
      de pages

      Droit
      de
      pré-édition

      1 5 000 3,30 12,50

    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 19 février 2010 13:04

      Je recommence ce post raté.

      " En tout cas c’est la première fois que je vois un prestataire de service d’édition à compte d’auteur demander avant même de prendre le texte une somme d’argent qui est assez importante pour un livre de bonne taille (plusieurs centaines d’euros) et qui plus est, le texte n’est même pas assuré d’être accepté pour l’édition à compte d’auteur. " Il n’y a pas de livres refusés sauf contenus par le modérateur, mais une fois accepté et édité, il vous suffit de cent téléchargements pour rentrer dans vos frais. en cas de succès, vous aurez suscité déjà un début d’intérêt et cela constitue votre meilleure pub.

      Classe 1 , Nombre de signes 5 000, Nombre de pages 3,30, Droit de télé-chgnt  0,25...
      Classe
      1, Nombre de signes 5 000 Nombre de pages 3,30 Droit de pré-édition 12,50

      En somme, il suffit de commencer avec un petit texte et embrayer sur le gain obtenu.


    • Marina MISSIER Marina MISSIER 18 février 2010 11:46

      Moi, je trouve lamentable qu’un tel article ne serve que d’introduction à une promotion déguisée (voir le second lien sous l’article) en faveur d’un site qui propose des contrats à compte d’auteur pour des livres numériques !!! Et qui s’arroge dans ces contrats dit à compte d’auteur (car le compte d’auteur n’existe pas en France) qui sont en droit français des contrats de louage d’ouvrage, des droits contractuels totalement indécents et, pour certains, contraires aux droits de la propriété intéllectuelle.
      Les soits-disants contrats d’édition, proposés par ailleurs, ne valent guère mieux. Bref ! Je trouve lamentable qu’AGORAVOX cautionne ce genre d’article publicitaire.

      En outre, l’auteur de cet article reprend le travail d’autrui, en citant certes sa source, mais le droit de citation, tel qu’il est défini par le code de la propriété intéllectuel, ne permet pas de citer autant et encore moins sans l’accord expres de l’auteur et sans que celui-ci soit cité nommément..

      Je manque de vocabulaire pour qualifier l’indignation qu’est la mienne de constater qu’AGORAVOX permette qu’un de ses auteurs se serve du travail d’autrui afin d’assurer la promotion d’une activité commerciale.



      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 18 février 2010 12:21

        Marina,

        Vous dites : " En outre, l’auteur de cet article reprend le travail d’autrui, en citant certes sa source, mais le droit de citation, tel qu’il est défini par le code de la propriété intéllectuel, « apprenez d’abord à écrire avant de médire.

        Cet article s’adresse à ceux qui comme l’auteur ci dessous, Bernard Dugué, sont en quête de solutions pour franchir le mur de Berlin du monde de l’édition papier. Il ouvre une porte vers ce nouvel outil numérique et dans des conditions préconisées par Isabelle Falque Pierrotin, rapporteuse auprès du premier ministre dans les termes suivants :

         » leurs usagers ont un besoin qui est d’une autre nature que ce à quoi répond l’offre. Donc c’est un problème d’usage qui est en train de changer de nature. Et on a à l’époque, attiré l’attention des pouvoir publics, C’est un problème structurel, c’est pas un problème conjoncturel, il faut que vous y répondiez par une modification de vos offres. il se trouve que, plutôt que la voie de la concertation multi acteurs, une autre démarche a été retenue, qui a donné lieu à un feuilleton législatif constitutionnel assez spécial, dans l’histoire de la république, Heu....moi je le regrette "

        Je ne suis pas spécialiste en droit d’édition, mais scrutateur en solutions utiles pour sortir les auteurs déçus par le système vé-rouillé de la propriété intellectuelle, sclérosé par de nouvelles lois n’ayant pour but que de l’enfermer dans un despotisme flagrant, et cela pour les quatre prochaines générations. Si vous avez d’encore meilleures solutions, n’hésitez pas à en faire part. Merci. L.S.


      • Kétamine 18 février 2010 13:32

        En tout cas c’est la première fois que je vois un prestataire de service d’édition à compte d’auteur demander avant même de prendre le texte une somme d’argent qui est assez importante pour un livre de bonne taille (plusieurs centaines d’euros) et qui plus est, le texte n’est même pas assuré d’être accepté pour l’édition à compte d’auteur. Que devient l’argent des livres refusés ? Dans la poche...
        Il y a eu aussi dans le temps des agents littéraires qui promettaient monts et merveilles après leur avoir versé 800 euros, ils « s’engageaient » à essayer de trouver un bon éditeur au malheureux auteur.


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 18 février 2010 11:54


        Bonjour,

        Bientôt, il n’y aura plus de traducteurs. Voici ce qui sort d’un article du Gardian traduit automatiquement.

        Les restes de leader spirituels tibétains bannis largement révérés dans sa patrie et résidants ont dit qu’ils ont été enchantés qu’il rencontrera(respectera) le président des EU à Washington aujourd’hui. Beijing a averti que l’événement endommagerait des liens sino-américains.

        « Mon coeur est rempli de la joie, » a dit un moine rayonnant, Johkang, comme il a été debout près de son monastère. « C’est si important pour nous que cela arrive, ces EU n’ont pas cédé aux menaces et rencontreront(respecteront) notre leader, » le lama a dit à Reuters.

        Des médias chinois d’état en ont condamné la décision d’Obama et des autres personnes apprises par des émissions radiophoniques de Langue tibétaine.

        Tongren est un secteur sur le plan ethnique tibétain de Qinghai, la province(le domaine) du Nord-Ouest qui confine à la région autonome tibétaine et où le Dalaï-lama est né en 1935.

        Les tibétains se mettent le feu d’artifice à cette époque de l’année à marquer leur Nouvel An lunaire, Losar. Mais beaucoup de moines ont dit qu’ils marquaient aussi les événements à Washington. « Nous le faisons chaque fois que quelque chose de grand et bon arrive, » a dit Losan, étant debout sur une pente


        • Lisa SION 2 Lisa SION 2 18 février 2010 12:38

          Bonjour Bernard,

          ne soyons pas dupe, les contrats étasuniens passés avec Taiwan et les courbettes d’Obama devant la Dalaï Lama ne sont que des provocations ouvertement destinées à exciter la Chine. Mais pour en revenir à notre sujet, avez vous ouvert le lien vers www.lettropolis.fr

          N’étant pas un déçu de l’édition comme nombre d’internautes de ce site que j’ai bien entendu se plaindre, je ne suis ni concerné, ni acteur dans cette publicité, mais juste témoin des problèmes que peuvent rencontrer les auteur tels vous même, et avide de trouver solution.

          Cordialement. L.S.


        • Lisa SION 2 Lisa SION 2 19 février 2010 13:07

          Bernard,

          « Mon coeur est rempli de la joie, » a dit un moine rayonnant. " c’est le fruit de la délocalisation.

          on peut se demander si c’est pas Grasset ou Reuters qui éditent les modes d’emploi de produits technologiques d’origine asiatiques...


        • norbert gabriel norbert gabriel 18 février 2010 17:45

          c’est peut-être aussi le fait d’un auteur confirmé dont personne le lit le manuscrit avant de l’envoyer à l’imprimerie, ce qui n’est pas caractéristique uniquement de Grasset.
          Mais c’est déplorable, ce genre de truc m’écarte immédiatement d’un livre, voire d’un auteur.
          D’autant qu’ensuite, je ne sais jamais si la phrase « il sert un verre » est bien ce qu’a voulu écrire l’auteur, « il serre un verre » pourrait être une autre possibilité.
          Et ça aucun traducteur ou correcteur automatique ne pourra le deviner.


          • Kétamine 18 février 2010 18:23

            Cela existe des éditeurs qui signent un contrat sans avoir lu le livre. cela arrive rarement pour un auteur peu connu mais fréquemment pour les gens qui ont un nom célèbre.


          • Lisa SION 2 Lisa SION 2 18 février 2010 18:25

            Tout à fait Norbert,

            imaginez dans mon cas quand je m’amuse, puisque cette occasion m’est offerte et que je m’en régale, à inventer de nouveaux mots tels, « mondiabolisation » ou « hormonologué »...la peine que j’entraine auprès de cette pauvre machine et même des éditeurs...


          • Lisa SION 2 Lisa SION 2 18 février 2010 18:27

            Ce qui veut bien dire, Kétamine, que l’on signe pour un nom et non pour un contenu. Ceci dit, il est des acteurs que je vais voir au cinéma les yeux fermés...enfin, façon de parler.

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