La liste est longue, du savon de Marseille, à la porcelaine de Limoges, provenant parfois de Tunisie, au foie gras, et passant par la truffe de Chine, nombre de ces produits n’ont plus de français que le nom.
Prenons par exemple les champignons de Paris : Il y a longtemps que l’on ne les produit plus à Paris, (lien) et aujourd’hui les principaux producteurs de ce « champignon du terroir » viennent des Pays Bas, des USA, de Pologne, et surtout de Chine. lien
Le « champignon de Paris » n’est qu’un label, rien de plus.
En France, Il n’en pousse plus guère qu’à Saumur, ce qui ne représente que 12% de notre consommation.
Restons dans les champignons.
La truffe du Périgord est légitimement fière de son origine, pourtant, des vendeurs peu scrupuleux n’hésitent pas à la mélanger avec la truffe chinoise, moins parfumée, mais 80% moins chère. lien
La raison en est simple, nous en consommons 45 tonnes par an, notre production ne dépasse 25 tonnes, et puis, il n’y a pas de petits bénéfices.
Le fameux « Jambon d’Aoste » vient en principe d’Aoste en Italie, mais un petit malin, profitant de l’homonymie de sa petite ville iséroise, avec la ville italienne, en à profité pour lancer le Jambon d’Aoste. lien
Si ces deux villes, française et italienne, ont le même nom, c’est grâce au l’empereur Auguste, qui créa d’énormes garnisons dans ces 2 villes.
Bien sur, un procès eut lieu, donnant naturellement raison aux Italiens, et les producteurs français furent obligés de l’appeler « Jambon Aoste » au lieu de « Jambon d’Aoste ».
L’origine française est en toutes petites lettres, entretenant ainsi la confusion.
La marque a été achetée par « Cochonou, Justin Bridou », puis aujourd’hui par l’entreprise « Smithfield Foods Inc » qui fabrique industriellement. lien
La viande qui constitue ces jambons vient d’élevages en batterie américains ou chinois.
Le jambon d’Aoste (Italie) est un véritable produit du terroir italien, de très bonne qualité, provenant de la Vallée d’Aoste, et fabriqué en petite quantité. lien
Le Jambon Corse connait les mêmes malheurs puisqu’aujourd’hui, il est très complexe de faire la différence avec des produits réellement fabriqués avec des cochons corses, (lien) élevés en pleine nature, dont la nutrition est naturelle et biologique, et ceux qui sont fabriqués avec de la viande d’origine étrangère ou du continent, provenant d’élevages en batterie. lien
Pour ne pas tomber dans le piège, c’est quasiment mission impossible. lien
Seuls les jambons issus de cochons de la race corse « Nustrale » méritent le respect du consommateur. lien
La moutarde peut légitimement monter au nez de ce dernier, car justement la fameuse « moutarde de Dijon », crée en 1336, n’est plus fabriquée à Dijon depuis le 31 décembre 2009. lien
A part sa fonction de condiment, elle était considérée chez les romains comme un bon conservateur alimentaire. lien
Dés le 18ème siècle, elle servait aussi à réaliser des cataplasmes considérés comme révulsif, afin de dégager un organe atteint de congestion ou d’inflammation.
La graine de moutarde, appelé sénevé, était à l’origine broyée avec du moût, puis du jus de raisin vert.
Ce nom « moutarde » vient d’ailleurs de l’expression « moult me tarde » qui est la devise de la ville de Dijon.
Comme l’appellation « moutarde de Dijon » n’est pas protégé, il suffit qu’un fabricant respecte une composition bien précise pour que le produit puisse se prétendre « de Dijon ». lien
Elle est produite un peu partout en France, dans toutes les régions à vigne, et même à Paris. lien et bien sur à l’étranger (Pologne, Turquie, république Tchèque…) depuis qu’Unilever a acheté « Amora Maille ».
Les graines de moutardes sont principalement importées, à 90%, du Canada. lien
On pourrait en faire tout un fromage, car justement, Marie Harel, originaire de la petite ville de Camembert, tenait son invention de l’Abbé Charles Jean Bonvoust, et n’a jamais protégé son célèbre fromage. lien
Raison pour laquelle le nom de « camembert » peut être utilisé par n’importe quel producteur.
Il existe bien, depuis 1983, une AOC « Camembert de Normandie » (lien) mais en utilisant le terme « Camembert fabriqué en Normandie », le producteur peut aussi bien utiliser du lait pasteurisé, et raccourcir le temps d’affinage, ce que ne permet pas le produit AOC.
Le tour est joué, et le consommateur aussi.
Restons dans le fromage :
L’Emmental (ou Emmenthal) vient en principe de la vallée de l’Emme, dans le canton de Berne, en Suisse.
Mais il est fabriqué aujourd’hui dans le monde entier, en Bretagne, mais aussi en Allemagne, en Autriche, au Danemark, aux Pays Bas, en Irlande, et même en Finlande. lien
Les Suisses ont déclenché une bataille juridique, sans résultat à ce jour, pour imposer une AOC, et leur unique victoire est due à la convention internationale de Stresa qui ne reconnait à l’Emmental aucune origine française.
Au grand dam des savoyards qui proposent leur « emmental savoyard » et qui ont même crée de l’emmental grand-cru label rouge. lien
Idem pour le Gruyère, fromage logiquement issu de la région suisse du même nom, et qui est aujourd’hui aussi fabriqué en France.
Pour le Gruyère, la Suisse a gagné, et la France a donc perdu l’AOC dont elle revendiquait l’exclusivité pour son gruyère français.
Bruxelles a en effet tranché : le gruyère français devra se contenter d’une IGP (indication géographique protégée) et le Gruyère Suisse est donc le seul à pouvoir revendiquer une AOC, qu’il avait obtenue en 2001. lien
Pour ne pas faire la confusion entre les deux produits, il suffit de savoir que l’authentique gruyère suisse n’a pas de trous.
Et si vous aimez la bonne fondue, je ne peux vous conseiller que celui là, en le mariant avec l’emmental suisse, le Beaufort savoyard, et le Comté Jurassien.
Les gourmands peuvent y ajouter du vacherin vaudois, ou fribourgeois. Lien
A quand une guerre entre la France et la Suisse pour une histoire de fromage ?
Car si le Beaufort est indéniablement savoyard, et le Comté Jurassien, ne faudrait-il pas rendre à César ce qui lui appartient, et à la Suisse ses fromages ?
Et pour découper ces excellents fromages, le couteau Laguiole est indispensable.
Ce couteau, dont la marque n’a jamais été protégée, permet qu’il soit fabriqué à Laguiole, aussi bien qu’en Chine, au Pakistan, ou Portugal, en Espagne, d’autant que certains couteliers de Laguiole les font fabriquer à Thiers. lien
De plus, l’acheteur fait souvent la confusion confondant la coutellerie qui fabrique le Laguiole de A jusqu’à Z, avec le fabricant qui ne fait qu’assembler les pièces détachées fabriquées ailleurs qu’à Laguiole. lien
La présence de l’abeille sur le manche du couteau n’en garanti ni la qualité, ni la provenance. lien
L’amateur devrait quand même au premier coup d’œil faire la différence entre un authentique Laguiole, et une imitation asiatique, (lien) l’idéal restant de se rendre à Laguiole, afin de vérifier l’authenticité du célèbre couteau. vidéo
Le Français est réputé comme mangeur de grenouilles, mais aussi d’escargots.
Le plus fameux, celui de Bourgogne, n’a de Bourgogne que le nom.
Une fois de plus, il n’a pas d’appellation contrôlée, ce qui permet toutes les origines.
Nous en consommons 30 000 tonnes tous les ans, mais nous en produisons seulement 1000 tonnes. lien
Les 90% de notre consommation viennent de Grèce ou d’Europe centrale.
Pour la France, ils viennent des Vosges, ou de Franche Comté.
Le melon Charentais (dit jaune charentais) n’est pas produit uniquement en Charente, ce qui est un comble, mais aussi dans le Sud Est, et le CentreOuest. (lien) et plus étonnant en Espagne ou au Maroc. (melon charentais vert), ou même en extrême Orient.
La raison ? Autant le melon de Cavaillon a une appellation d’origine contrôlée, celui des Charente n’en a pas. lien
Et la célèbre galette bretonne ? Hélas, elle est plutôt Chinoise, Polonaise, ou Canadienne que Bretonne. lien
La raison en est simple : pour la fabriquer, il faut du sarrazin, appelé aussi blé noir.
Or nous en consommons 8000 tonnes, et la production française (4900 tonnes en 2008) ne permet pas de répondre à la demande.
Il serait pourtant simple de décider de protéger tous ces produits, en leur obtenant une AOC, et en augmentant notre production nationale, afin de rendre l’importation inutile.
Mais cela ne fera pas les affaires de tous, et le consommateur continuera de vivre sur son petit nuage, convaincu que son gruyère troué vient bien de Suisse, et que la truffe qu’il a acheté vient du Périgord.
La truffe n’est donc pas celle que l’on croit, car comme disait mon vieil ami africain :
« Aussi longtemps qu’il séjournera dans le fleuve, le tronc d’arbre ne deviendra jamais crocodile ».
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foufouille, les as du marketing font des merveilles, pour le jus d’orange, il faut aussi être prudent, il existe des « pur jus d’orange » truqués : c’est de la pulpe d’orange mélangée à l’eau... c’est un truc à passer des heures dans les commerces à décrypter les étiquettes. merci de ton commentaire
On trouve même maintenant des cèpes de Bordeaux ........... venant de Hongrie, de la viande des Grisons (canton de Suisse) fabriqué en France...... Alors plus rien ne m’étonne !!!!
Vladdrak1476 bien sur, mais dans le cas des bolets, il s’agit de l’appelation du champignon ce qui n’a rien a voir avec le lieu ou il a été ramassé. les cèpes de Bordeaux poussent bien évidemment dans toute l’Europe, et il serait peu raisonnable de lui preter une AOC, en prétextant que seuls les cepes poussant dans la région de Bordeaux soient bons ! par contre, il est prudent de ne pas acheter sur les marchés des chanterelles qui viennent des pays de l’Est, car il n’y a pas de contrôle de la radioactivité (à ma connaissance) et on risque des surprises, rapport à Tchernobyl, et aux incendies récents. sinon, merci de nous apprendre que la viande des grisons était aujourd’hui fabriquée en France ce qui est un comble. merci de votre commentaire.
Bonjour Olivier Pour le cèpe de Bordeaux j’avoue que je suis impardonnable car j’en ramasse moi même assez souvent dans le Gévaudan. Sinon idem pour les chanterelles, ramassées aussi dans le Gévaudan ; le marché ou les grandes surfaces ne m’inspirent pas confiance. En fait à propos des cèpes, ce que je voulais dire, c’est qu’en grande surface, vous pouvez trouver des cèpes séchés soit disant de nos montagnes mais si vous lisez attentivement l’origine du produit il est indiqué que ces champignons sont des mélanges (donc même pas issu du même endroit) provenant de plusieurs pays de l’est différents. Donc par rapport à ce que vous disiez sur Tchernobyl, c’est pas très rassurant cette mode des champignons des pays de l’est. La mondialisation au niveau de la nourriture à quelque chose d’inquiétant quand même car si j’achète un kouign aman par exemple, le minimum syndical attendu est qu’il soit fait en Bretagne, non ?
Vladdrak, mais bien sur, vous êtes tout a fait pardonné !, nous faisons tous ce genre de confusion ; moi le premier. par exemple l’âne du Poitou peut tout à fait naitre et vivre ailleurs qu’au Poitou, il n’en reste pas moins un âne du Poitou. enfin, je le crois. en tout cas, je vous remercie de l’info sur « la viande séchée des Grisons », car dans ce cas, il y a effectivement tromperie sur la marchandises, lorsque cette viande séchée est fabriquée ailleurs qu’aux Grison (un canton suisse) même si on peut aujourd’hui faire de la viande séchée, et de qualité, elle ne peut pas avoir l’appellation « viande séchée des grisons » http://www.saler-fumer.com/Recettes/Viande-des-Grisons.html
je ne doute pas un instant que d’autres commentateur lèveront « d’autres lièvre » merci de votre commentaire.
Merci olivier Sinon pour la viande des grisons, je vous renvoie à ce lien d’un hypermarché bien connu : http://www.e-leclerc.com/marquerepere/Marque-Repere/Produits/Viande-des-nbsp-grisons-10-tranches—80-nbsp-g.aspx?id=2756 Si vous lisez bien le résumé produit, il est bien annoncé « salée, séchée et affinée en Suisse » mais si vous regardez à droite de la photo, vous lirez « transformé en France » et ce fameux « transformé en France » signifie ni plus ni moins que la fabrication du produit a été faite dans une usine en France. Elle comme vous l’avez dit si bien plus haut, il y a tromperie sur la marchandise et nous, consommateurs, somme victimes de Dol. Je ne sais pas si vous avez remarqué Olivier mais depuis quelques années se multiplient les produits avec la dénomination « transformé en France » ce qui peut et a déjà entrainé des dérives.
Vladdrak merci pour ce complément d’information, la tentation est grande pour les producteurs de tricher, puisque des produits comme la viande des grisons ont des prix assez élevés, ils pourraient aussi bien faire sécher de la viande de boeuf, de porc ...etc en affichant clairement la couleur, çà n’en ferait pas moins un produit intéressant, près de chez moi, un petit charcutier de campagne propose du filet de porc séché, qui est une pure merveille, mais bien sur, il ne peut pas en espérer le même prix que la viande des grisons, ce qui n’empêche pas que son produit est de qualité. merci de votre commentaire.
oui Guy, je me souviens de ton article, tu l’avais d’ailleurs évoqué au sujet d’un article ou j’expliquais les conditions de travail discutables de ceux qui nous procurent ce bon chocolat. çà s’appelait « un chocolat qui sent mauvais » http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/un-chocolat-qui-sent-mauvais-54543 merci de ton commentaire. j’en profite pour demander aux lecteurs de m’aider sur le sujet « maladies orphelines » s’ils ont quelques infos, je suis preneur.
... et a propos de Vauvenarges, et de Peyrolles, deux petits villages au nord d’Aix en Provence qui etaient au coeur de la tomate et des sauces du même fruit ! jusqu’aux années 80 c’est la region qui fournissait la matiere premiere que le soleil avait muri en plein champs.
Les pendelottes, ces tomates allongées dont le pied ne croit pas en hauteur mais forme un petit buisson ne necessitant pas de tuteur. elle reposeint souvent par terre et etait laides, de quoi passer directement a la conserve.
Maintenant, on les appelle « roma » ou « allongées » et elles coutent plus cher et.... il n’y en a plus en Provence. Alors, les conteneurs plein de futs arrivent de Chine et UNE usine a Peyrolles fait du conditionnement... avec un code a barre Français et une mention d’origine française.
Hélios, eh oui, la tricherie est a tout les niveaux, comme l’a signalé un commentateur, il suffit de changer l’emballage d’un produit venant hors de France pour faire croire qu’il est du terroir, une question de code barre. merci de votre info, à+
Merci olivier Sinon pour la viande des grisons, je vous renvoie à ce lien d’un hypermarché bien connu : http://www.e-leclerc.com/marquerepere/Marque-Repere/Produits/Viande-des-nbsp-grisons-10-tranches—80-nbsp-g.aspx?id=2756 Si
vous lisez bien le résumé produit, il est bien annoncé "salée, séchée
et affinée en Suisse" mais si vous regardez à droite de la photo, vous
lirez « transformé en France » et ce fameux « transformé en France »
signifie ni plus ni moins que la fabrication du produit a été faite dans
une usine en France. Elle comme vous l’avez dit si bien plus haut, il y a tromperie sur la marchandise et nous, consommateurs, somme victimes de Dol. Je
ne sais pas si vous avez remarqué Olivier mais depuis quelques années
se multiplient les produits avec la dénomination « transformé en France »
ce qui peut et a déjà entrainé des dérives.
TSS, il faut lire bien sur les étiquettes, et lire ce qui est écrit en tout petit, comme dans les contrats d’assurance
mais le consommateur ne pense qu’à une chose, remplir son caddy le plus vite possible, sans regarder les étiquettes.
pour la fondue, oui l’Appenzel n’est pas un mauvais choix, et les recettes de fondue sont multiples, celles de Suisse peuvent aller jusqu’à 7 fromages mélangés, ailleurs on ne met qu’un ou deux fromages, affaire de gout. j’aime beaucoup y mettre du vacherin, qu’il faut couper en gros cubes, pour qu’il fonde en même temps que les autres, çà donne un coté crémeux à la fondue très sympa. vous devriez essayer.
au sujet de l’Appenzel, les Appenzellois ont réputation en suisse d’être de petite taille, et plein d’histoires circulent en Suisse pour se moquer d’eux. en voici une : « lorsqu’ils meurent, on les enterre à même le sol, en laissant dépasser légèrement le derrière, c’est pratique pour ranger les vélos » c’est vrai, c’est d’un gout douteux. ...au contraire de la fondue.
2013 généralement les fromagers producteurs affichent carrément le fait qu’ils le sont bien, et ne sont pas des revendeurs, sinon, effectivement, c’est affaire de confiance. merci de votre commentaire
TSS, oui, j’avais entendu parler de cette originalité, je ne l’ai jamais essayé, mais je crois que je vais tenter le coup à la prochaine fondue ! par contre je me souviens d’un repas épique dans un restaurant. nous étions une douzaine, et une partie avait commandé des raclettes, les autres des fondues. j’étais au milieu, et j’ai piqué des tranches de viande de grison, je les ai plongé dans la fondue, c’etait pas mal du tout.
Ah non , n’allez pas confondre du bon saint Nectaire au lait cru d’Auvergne et du président sectaire et infecte....c’est une insulte à l’auvergnat que je suis en partie....
merci morice des deux liens, n’a tu pas remarqué que le premier lien est en fait l’illustration de l’article ? question moisissure, pas sur qu’elle soit « noble », juste mal rasé, quoi de plus normal pour un tel raseur.
orage mécanique, bien sur, celui du pays basque est le seul qui mérite l’attention, il faut impérativement qu’il soit maturé dans une préparation a base de glandoufiét, et de lichette pendant au moins 49 h et 12 minutes, sinon, il ne vaut rien, mais je ne vous apprend rien.
Bon article bonjour a propos (une petite rallonge à ton article) Camembert de Normandie ou Camembert fabriqué en Normandie ? Depuis que Lactalis et la coopérative d’Isigny Ste Mère ont décidé de quitter l’AOC du camembert de Normandie, une nouvelle catégorie de camemberts est apparue dans les rayons : les camemberts fabriqués en Nomrandie au lait thermisé ou micro-filtré. j ’ai retourné un de ces camemberts l ’étiquette était en allemand et le lait aussi
Cré vin dieu,les boches reviennent..... Yvonne !!!!!! va dans l’cellier chercher le 12 vlà qu’ça rrcommance.
y a rien a faire avec tout ces vicieux,complètement détraqués. et ils veulent réintroduire les farines animales en+, c’est la fete des tarés qui font coin !coin !
slipenfer, merci de cette info supplémentaire, faut vraiment être à l’affut, on est trompé de tous les cotés. au sujet du camembert, il faut impérativement qu’il soit au lait cru, sinon c’est du platre, mais y en a qui aiment le platre.
La truffe du Périgord vient à 95 % du Vaucluse et de la Drôme et ceci depuis bien longtemps. En fait son appellation est « truffe noire ». Le Périgord n’en produit presque pas.
La truffe du Périgord vient à 95 % du Vaucluse et de la Drôme et ceci depuis bien longtemps. En fait son appellation est « truffe noire ». Le Périgord n’en produit presque pas. Pour voir le seul grand marché mondial aux Truffes noires il faut aller à Richerenches dans le Vaucluse.
Laoren, c’est un peu plus complexe, il y a des truffes un peu partout en France, à part l’excellente truffe du périgord (mélanosporum) on trouve aussi la mélanosporum en Dauphiné, en Bourgogne, dans le Vaucluse, d’ou le marché de Richerences. mais il y a aussi d’autres variétés de truffe comme la « blotti (truffe blanche) ou la truffe d’été (aestivum) qui n’ont pas la même saveur que la mélanosporum. il y a même une truffe du désert, (terfezia boudieri) que l’on trouve en Algérie, Tunisie, au Moyezn Orient, Afrique du Sud, Chypre et Caucase. on les ramasse en grande quantité, »comme des pommes de terre", et les tricheurs s’amusent à les colorer, pour faire croire que ce sont des mélanos. merci de votre commentaire.
Brieli, les additif ne rentreront pas chez moi, légaux ou pas ! non mais ! sinon pour la saveur des truffes, je conseillerais au lecteur un truc très simple : mettre une truffe dans un bocal d’huile d’olive, hermétiquement fermé, au bout de quelques mois, on obtient une huile de truffe magnifique qui sert à parfumer ce que l’on veut. merci de ton commentaire, et des liens très instructifs.
Boris, la truffe du dauphiné est intéressante elle aussi (mélanosporum), et on la trouve aussi dans la région de Belley, dans l’Ain. certains en ont même lancé la culture dans ce secteur. merci de ton commentaire.
salut Olivier , je sais de source sûre par des transporteurs qu’une partie du riz de camargue vient d’Italie et que les fameuses lentilles du Puy arrivent par container du Canada !
Bonjour Le Chat, j’étais sur qu’en publiant cet article, il y aurait des infos supplémentaires comme celle que tu nous propose, si tu as des liens pour confirmer ton info, ce serait super ! merci d’avance.
« A quand une guerre entre la France et la Suisse pour une histoire de fromage ? » et pourquoi pas aller faire nos trous nous même dans leur gruyère avec nos cartouches pendant qu’on y est ? La France produisait sur ses terres quatre mille tonnes de truffes avant
la révolution, quarante tonnes aujourd’hui. Il est temps de refaire une
révolution ! Tout à fait d’accord ( sur le net ) ...
Un endroit qui était très bien pour garantir la qualité de la fondue, c’est le Fer à Cheval : http://maps.google.fr/maps?f=q&source=s_q&hl=fr&q=fer+%C3%A0+cheval&sll=46.068705,6.844482&sspn=0.060263,0.170288&ie=UTF8&t=h&split=1&rq=1&ev=p&radius=4.9&hq=fer+%C3%A0+cheval&hnear=&ll=46.068943,6.884995&spn=0.060263,0.170288&z=12 pas impressionnant sur la carte mais tout à fait surplace. Juste à la frontière suisse, et bien défendue par une bonne famille locale les Guimet. Servie avec " des
vins blancs de Savoie, mais pas du Crépy ni Roussette ni Chinien
Bergeron. Préférer de l’Apremont, Abymes, Chapareillan. Ces trois vins
sont issus du cépage jacquère plantés sur les coteaux entre Chambéry et
Montmélian. Ils produisent des vins légers (de 10,5° à 12°), fruités, et légèrement perlant. Un petite pointe d’acidité en fin de bouche fait
dire aux autochtones qu’il facilite la digestion de la fondue, au
contraire de l’eau. Vous pouvez ajouter pendant la préparation du fromage, 2 ou 3
petites cuillers de maïzena delayée dans le Kirsh, qui rendront la
fondue plus onctueuse. "
c’est un vin issu du valais, et qui a une appellation d’origine contrôlée que je recommande aussi. le cout de la « maïzena » délayée dans le Kirsh est un bon tuyau. il permet de rendre la fondue plus homogène quand on voit « qu’elle ne se fait pas », on peut faire la même chose avec la fécule de pomme de terre, qui marche aussi bien. merci de ton commentaire qui nous fait envie de voir s’approcher l’automne, et même l’hiver, pour déguster une bonne fondue entre amis, au coin d’un feu de bois.
vous me faites envie avec la fondue.et les vins suisses dont certains sont bien sympathiques, et parfois même étonnants, comme les fendants mais aussi certaines doles ou de superbes merlots du Tessin...
Quant aux fromages...je ne saurais trop recommander les fromages d’alpage fabriques dans les laiteries artisanales de l’Oberland bernois.
Mais bon, et le cholestérol y avez vous pensé ? Rassurez moi, les pravastatines sont bien élaborées en France, j’espère !
Yralim, merci de ces conseils judicieux, pour ma part, je conseille aux consommateurs de privilégier l’achat direct chez le producteur, ou sur un marché, lorsque c’est le producteur qui propose son produit. c’est naturellement un peu plus contraignant que l’achat en grande surface, mais on ne regrette pas le déplacement, au moment de la dégustation du produit. merci aussi de m’avoir rappelé cet excellent gamay (je crois) qui permet de faire le Dole, superbe et généreux vin Suisse. merci de votre commentaire.
- les consomateurs ont une immense responsabilité :s’ils sont trop pressés pour lire les nombreuses informations que les fabricants sont obligés de donner, tant pis pour eux. Ils ne se rendent pas compte du pouvoir énorme qu’ ils ont entre les mains, en achetant tel produit plutôt q u’un autre. Vaste problème ...
- un article sur les c apacités réelles de l’administration à contrôler les multiples intervenants : est- on sûr que les étiquettes disent vrai ? serait passionnant !
jérome, ce n’est pas faux, en revanche je crois savoir que l’administration ne dispose pas de beaucoup de personnel pour effectuer ces vérifications. dommage, par ces temps ou les français connaissent tant de chômage. par contre pour les étiquettes, je pense qu’il doit être tentant, mais très difficile de tricher, et l’addition est généralement lourde. merci de votre commentaire
salut Olivier,c’était plus pour la tarte aux cerises en bas de la page,et mème si les produits chimiques de la tarte aux cerise se retrouvent à une dose infinitésimale,c’est du poison à dose homéopathique...hic
Cà n’a aucune importance bientôt en France tout sera halal et ce qui raloufe ne sera plus vendu. Les produit authentiques viennent de notre seigneur à tous Hala.
Moi je mange fièrement halal honte à ceux qui mangent la nourriture des collabos.
attention ....la pipe du Bois de Boulogne n’est pas un objet en racine de bruyére ou en écume dans lequel on introduit du tabac afin de s’en faire une bonne .....
là il est question de s’en faire faire une bonne !
nuance !....
la vraie pipe vient de St Claude dans le Juras ,bien culottée elle est excellente ...
Proudhon, j’en ai aussi entendu parler, et mon sang d’Olivier ne fait qu’un tour, je m’en vais de ce pas enquêter sur ce possible scandale, les lecteurs sont invités à m’aider, si possible ! merci de ce commentaire.
Merci aussi d’avoir rappelé que le Gruyère, l’Emmenthal, l’Appenzell et le Vacherin fribourgeois sont des fromages suisses, même si l’Emmenthal n’a pas encore obtenu l’AOC reconnue par l’UE ...
S’agissant de la fondue, plat national suisse, elle se prépare généralement à partir de deux fromages 50% de « Gruyère » (suisse naturellement !) et 50% de « Vacherin fribourgeois ». Compter 180 à 200 gr de fromage par personne. Préparation : La fondue se prépare sur la cuisinière avant d’être servie à table sur un réchaud à alcool.
1° Frotter le « caquelon » (casserole généralement en fonte, éventuellement en terre cuite, pour la fondue) avec une gousse d’ail. 2° Verser environ 1,5 à 2dl de vin blanc (cépage Chasselas, le plus répandu en Suisse romande et appelé Fendant en Valais) dans le « caquelon ». Y ajouter 1 à 2 gousses d’ail émincées, une demi cuillerée de « maïzena » et faire chauffer mais sans ébullition. 3° Ajouter le fromage préalablement râpé (En Suisse on trouve des mélanges de fromages : Gruyère & Vacherin fribourgeois, préconditionné et râpé pour la fondue). 4° Laisser fondre le fromage en brassant avec une spatule en bois, mais sans tourner. Si la fondue est trop liquide, ajouter un peu de maïzena. 5° Lorsque le fromage entre en ébullition, ajouter un petit verre de Kirsch (eau de vie de cerises), un peu de poivre du moulin et de noix de muscade râpée. 6° Déplacer le « caquelon » et le déposer sur un réchaud à alcool sur la table, prêt à servir. 7° Il est l’heure de se mettre à table. Bon appétit !
Comme vin d’accompagnement, servir du Chasselas, éventuellement un Aligoté ou un Chardonnay, mais généralement un vin blanc plutôt sec. Dans certaine région on sert également le « coup du milieu », c’est-à-dire un petit verre de Kirsch en cours de repas ...
Dans le canton de Fribourg, il existe une variété de fondue dite au « Vacherin ». Celle-ci se prépare à base de « Vacherin fribourgeois » exclusivement et se mange avec des pommes de terre qui remplacent les morceaux de pain. Cette fondue, beaucoup moins connue, est moins relevée au goût que celle décrite ci-dessous.
Attention, le Vacherin fribourgeois ne doit pas être confondu avec le Vacherin Mont-d’Or !
Petite précision concernant la « Dole ». Il s’agit d’un assemblage de Pinot noir et de Gamay, comprenant plus de 50% de Pinot noir. La « Dole » est produite exclusivement en Valais.
Jean comme je le disais précédemment, les recettes de fondue sont nombreuses, en Savoie, certains irréductibles ne jurent que par le Beaufort, et rien de plus. moi je suis pour les mélanges, une fondue franco suisse est un idéal difficile à surpasser, mais tout çà est affaire de gout,
sinon, rien à redire sur les conseils, et indications que vous donnez, je suis sur que les lecteurs en feront bon usage. j’aurais juste ajouté, pour être complet, qu’en fin de fondue, un oeuf cassé, et mélangé avec le fond que l’on décolle, est une merveille, mais vous le savez, j’en suis sur. et bon appétit merci de votre commentaire.
" ... j’aurais juste ajouté, pour être complet, qu’en fin de fondue, un oeuf
cassé, et mélangé avec le fond que l’on décolle, est une merveille, "
Oui vous avez raison, c’est une excellente manière d’allonger la fondue que je pratique parfois moi-aussi et comme vous le dites, c’est une merveille ... pour le cholestérol également ...
J’ai beaucoup apprécié votre article. Quelques exemples sont quand même un peu spécieux : le melon Charentais, c’est aussi une variété, comme la carotte de Meaux ou Nantaise qui sont cultivées dans tous les jardins de France. Il me semble - je me réfère à ce que dit Proudhon - que « Nos régions ont du talent » est une marque intéressante (distribuée chez moi par Match et Cora). Les olives, je n’ai pas essayé, mais leur huile d’olives de Nyons est fameuse. En ce moment, trois gouttes sur une Rose de Berne, une noire de Crimée (des contrefaçons cultivées dans mon jardin lorrain !), une Ananas ou une sainte Lucie tout juste cueillies, c’est quelque chose ! Quant aux arômes, contrairement à vous, je ne m’interdis rien, mais c’est habituellement très décevant. Les amis ont en ce moment la rage de m’offrir de l’huile de truffes (deux petites allumettes au fond de la bouteille et le reste de l’arôme)...je n’en fais rien. La truffe, c’est subtil, là, c’est envahissant. Je n’ai pas retenu le pseudo de la personne qui considère que le kouign aman doit être fabriqué en Bretagne, mais je ne suis pas trop d’accord. Si la recette est respectée et les produits de qualité. J’ai peut-être mal lu, mais il me semble que vous ne mentionnez pas le foie gras (peut-être pour des raisons éthiques ?) Dans ce domaine il y a pourtant pas mal à dire : c’est vraiment la grande vadrouille ! En tout cas, c’est bien intéressant.
dominique c’est vrai que « le melon charentais » est une appellation, tout comme la truffe du périgord, mais ce qui me gène, c’est la confusion entretenue par les commerçants qui laissent croire qu’il vient de Charentes. on fait la référence au melon de Cavaillon, qui ne peut être produit que dans un territoire limité, et a donc une aoc, pour l’olive, je crois qu’elle aura bientot droit à un article, car, à ma connaissance, la France ne produit pas assez d’olives de Nyons, (qui d’ailleurs ne sont pas pour la plupart de Nyons, mais d’autres villages plus Sud) pour justifier la quantité d’huile vendue, il est bien probable qu’il y ait une entourloupe. on verra, je ne m’avance pas trop ! pour l’huile de truffe, vaut mieux la faire soi meme, c’est si simple. pour le foie gras, j’avais effectivement les infos sur la fabrication chinoise, mais j’ai volontairement écourté l’article, déjà long. il y aura une suite, grace à l’aide des lecteurs. merci de votre commentaire.
Mais ce qui me trouble dans tous les articles du genre disons alertistes (et c’est un vaste domaine) c’est qu’on n’y dit jamais non seulement notre besoin de nous adosser à disons une croyance simple (dire simpliste serait unitilement connoté péjoratif) mais aussi notre besoin d’alerter.
Passons sur notre besoin d’alerter, de faire les suricates, ça a une énorme dimension socialisante en même tempos que prométhéenne. OK.
Ce qui est plus délicat à admettre c’est ce besoin que nous avons de croire en un truc simple, rassurant, connu et réputé ou « ayant fait ses preuves »
Que les produits portant transcendance de terroir soient fabriqués ailleurs, on n’aura pas attendu notre ami Cabanel pour le savoir (précisément sur quelques cas et aussi globalement). Et pourtant, à peine une info sur la vérité beaucoup moins rassurante nous a-t-elle été délivrée, que déjà, nous nous remettons à croire quand même.
Nous avons beaucoup plus envie de croire que de nous méfier.
Il n’y a pas les malins qui profitent de ce besoin d’un côté et les naïfs de l’autre. Chacun de nous est abuseur sur un ou quelques produits mais abusé sur mille autres. Même dans le sport commercial, même dans l’amour, le trucage, l’abus de ce besoin de croire est courant (et c’est un jeu auquel on s’abuse soi-même, évidemment)
Je ne vois que les robes présentées par Yves Saint Laurent de son vivant et des choses de ce genre, qui sont réellement ce à quoi on croit quand on les considère. La transcendance qu’une robe YSL véhicule est fondée car elle résulte d’une somme de volontés de perfection de la part de tous les acteurs de la chaîne de fabrication, sans que nulle part, il n’y ait de zone d’ombre (contrairement à une rivière de diamants de chez Cartier)
Hormsi quelques rares exceptions il y a sur tous les produits une transcendance, une mystification acceptée et plaisante qui dépasse amplement ce qu’est vraiment le produit.
Tout, y compris l’ARC, Nietzsche, l’ONU, la France, Einstein, l’Amour, le Bouddha bar, Greenpeace, la Liberté, la Fraternité, l’Armée du salut, l’alerte, tout est perçu par nous en toute transcendance d’abord.
Nous adorons la magie, le merveilleux.
Et sur ce sujet, il me semble que ça vaut plus pour les garçons que pour les filles. Et cela toujours parce qu’elles, elles enfantent ; ce qui est banal d’un certain point de vue, ou merveilleux d’un autre point de vue (sans qiu’il soit possible de trancher quel est le point de vue le plus juste)
Oudini profitait à sa manière de ce besoin de mystique ; Spielberg, Disney, Marlboro aussi, Nestlé aussi. Et quand des Montsanto ou des BP galèrent parce que leur mystification s’écroule, il est très probable que d’autres (des producteurs de miel, de panneaux solaires ou de fromage), profitent d’un effet de vase communicant.
Nous sommes des croyants, des gnostiques avant d’être des buveurs de lait et des mangeurs de viande.
easy, je n’aurais jamais imaginé qu’un article qui dénonçait simplement l’imposture, et les tricheurs ouvrirait la voie à un commentaire philosophique, je n’en suis pas déçu pour autant, bien au contraire, j’aime bien justement quand des portes inattendues s’ouvrent ainsi. merci de ce beau commentaire. il y aura une suite à l’article, car grace aux différentes interventions, d’autres infos ont surgi, de quoi faire largement une suite,
Vilistia, bien évidemment, disons plutôt qu’il s’agit d’une dénomination, mais sans IGP, et encore moins sans appellation d’origine contrôlée, contrairement au Cavaillon. et s’il faut en croire votre affirmation (les sables de Brossac 16), les charentais devraient s’employer au moins a obtenir une IGP, et pourquoi pas une AOC ? prions ensemble pour tous ces pauvres français qui se vont avoir à chaque tour de caddy.
Pour le melon charentais de Brossac ..... C’est fichu à l’échelle nationale mais comme c’est une partie de la Charente qui pratique la polyculture.... La vente en local est suffisante....
Vilistia les Charentais ont la chance des pantoufles, ils y sont confortablement installés. mais la découverte, et l’échange font partie, qu’on le veuille ou non, de notre enrichissement intellectuel, et donc aussi gastronome. la vie est trop courte pour la vivre à moitié.
l’autarcie n’est pas le renfermement sur soi, juste une manière de défier le pouvoir économique.
je ne doute pas que les noix charentaises aient de vertus, tout comme les autres noix, mais la Noix de Grenoble a d’autres vertus.