• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > RDV de l’Agora > Bernard Werber : « Dans cinquante ans il n’y aura plus de livres (...)

Bernard Werber : « Dans cinquante ans il n’y aura plus de livres »

Note de la rédaction  : Cet été, suivez toutes les semaines la série fiction "complots estivaux". Chaque vendredi nous présentons un romancier qui a participé au recueil de nouvelles : Complots capitaux autour d'une interview vidéo décalée et d'un extrait de sa fiction.

Cette semaine, Bernard Werber s'est prêté au jeu de cette interview :


Bernard Werber explore le temps et nous ramène un document extraordinaire. Le célèbre auteur de la Trilogie des Fourmis et du Cycle des Thanatonautes décrit dans sa nouvelle l’incroyable complot fomenté contre les livres par une petite caste médiatique.

Comment ne pas remarquer que dans les pages culturelles des journaux et des magazines, la littérature d'imagination (science-fiction, fantastique, roman policier, aventure...) est "oubliée", au profit d'ouvrages "sérieux" et pour tout dire ennuyeux... Avez-vous remarqué combien sont maltraitées et reléguées aux oubliettes les émissions littéraires à la télévision. Rien, d'après Bernard Werber, n'arrêtera ce complot qui devrait aboutir à la mort des livres...


La fiction dépasse-t-elle la réalité ou serait-ce l'inverse ? Cette nouvelle introduit en filigrane une longue réflexion sur l'avenir des livres...

Interview vidéo, par Olivier Bailly



Extrait de Le Crépuscule des libraires, par Bernard Werber  :
Les étagères de la bibliothèque étaient vides, recouvertes d’une fine poussière collante. Des ornements en bois sculptés à l’ancienne donnaient au meuble une allure de monument déserté. Une odeur de sciure et de cire se dégageait des colonnes ouvragées qui, à bien y regarder, représentaient des lierres en relief. Le grand-père Gilles avait toujours interdit à qui que ce soit d’y déposer quoi que ce soit. Il était encore plus mal vu d’y toucher.

— Jadis, confia le vieil homme, sur ces étagères, il y avait des... livres.

— Des quoi ?

— Des LI-VRES.

Et il épela lentement le mot ancien.

— L-I-V-R-E-S

Il y eut un long silence.

— C’est quoi, des « li-vres » ? demanda la petite fille, curieuse. Cela a un rapport avec le mot « lit » ou avec le mot « ivre » ? Le grand-père fit un signe de dénégation.

— Hum, c’étaient, comment dire, des sortes de fines tranches de papier recouvertes de petits dessins qui racontaient une histoire. Les gens « lisaient », c’est-à-dire qu’ils regardaient les amoncellements de petits dessins et de là, ils se fabriquaient des images dans leur têtes, et ils entendaient des musiques ; et ils entendaient les personnages parler.

— Comme dans les films ? demanda le garçon complètement ébahi.

Le grand-père Gilles sourit et hocha la tête.

— Oui, comme dans les films, si ce n’est que chacun s’inventait son film personnel avec ses couleurs, ses lumières, ses visages, ses voix, ses musiques, à sa convenance. Et chacun lisait à sa vitesse. Les gens se faisaient le montage cinéma dans leur tête. Et cela les rendait intelligents et cela les faisait rêver.

La petite fille se prénommait Solange. Elle était âgée de neuf ans. Elle avait des nattes blondes et des yeux noirs particulièrement perçants. Des petites taches de rousseur s’étalaient sur ses joues. Elle élargit ses prunelles et essaya d’imaginer ce que pouvait être un « livre ».

Le petit garçon, Michel, lui, avait déjà douze ans. Il était lui aussi très intrigué par cet objet étrange que venait d’évoquer pour la première fois leur grand-père. « Un livre »...

— Toutes ces étagères avaient de ces trucs magiques qui font des films dans la tête ?

— Bien sûr. Moi-même, j’en avais une grande collection. Au début, des milliers. Puis des centaines. Puis des dizaines. Vers la fin, j’en avais peu. Mais j’ai dû être l’un des derniers à en posséder. Pas plus tard qu’il y a cinq ans, j’en avais encore un d’intact.

La petite fille s’approcha.

— Avec les mondes fantastiques à l’intérieur ?

Le grand-père souriait et alla vers la fenêtre pour regarder l’horizon.

— Oui, il y avait dans mes livres des mondes bien plus beaux que tous ceux que vous voyez dans les films.

Gilles avait maintenant cent vingt-quatre ans et il portait bien son âge avancé. Grâce aux récents progrès de la médecine, il avait su garder son allant et les différentes greffes de coeur, de foie, et d’estomac lui avaient permis de vivre au-delà de sa centième année dans un confort acceptable.

Complots capitaux © Néo/Le Cherche Midi

Crédits photos : scd.ups-tlse et ian Oz


Moyenne des avis sur cet article :  3.63/5   (102 votes)




Réagissez à l'article

83 réactions à cet article    


  • enzoM enzoM 25 juillet 2008 10:40

    Génial le Werber, mais quelles visions qu’il n’a pas eu celui-là !  -  rien d’autre à dire.


    • stephanemot stephanemot 25 juillet 2008 11:10

      Rien de très original là dedans. En matière de libraire, on n’a toujours pas fait mieux que Borgès.

      La disparition du livre est une chose, la disparition du lecteur encore une autre, peut être plus tragique.

      Je conserve néanmoins un amour de l’objet livre que n’a pas vraiment déçu ma récente visite du temple d’Haeinsa en Corée : y sont conservées 80.000 tablettes de bois datant du 13e s - elles servaient à imprimer les textes sacrés bouddhiques quelques siècles avant Gutenberg.


    • Redknight02 Redknight02 30 juillet 2008 21:12

       Chère enZom Je ne pense pas , une vie saine ,un coeur pur et surtout son âme d’enfant qui a grandie tel un petit arbre prennant de l’ampleur et de l’envergure dans le berceau et l’esprit de la vie ,je pense plutot que c’est fortement ceci qui a pu amener werber a avoir un esprit aussi large,visionnaire et universelle voila tout , si vous avez des visions voyez un psy mon ami , rester en paix ,j’ai juste trouver que votre article se trouvait être assé vulgaire de pensées,surtout que vous ne vous étendez pas beaucoup ce ki n’amène rien de positif ...


    • Iris Iris 25 juillet 2008 10:47

      D’accord sur l’imaginaire en péril ... mais pas d’accord sur Internet qui empêche de lire, bien au contraire, il y a des mines d’or d’imaginaires et d’histoires sur la toile, il faut juste bien chercher ...


      • chria chria 25 juillet 2008 10:52

        Tout à fait d’accord, il y a encore des mots sur nos écrans, non ?
        Tant qu’il y aura des mots, il y aura des histoires qui font réfléchir


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 juillet 2008 18:14

         @Iris :  C’est l’internet qui va sauver la lecture.  En fait, toute culture.    Ce sont les éditeurs et libraires qui doivent se recycler et l’État doit résister à ce lobby passéiste.  Vite, un superbe "Musée du Livre" et UNE  biblothèque en tout-virtuel.

        Pierre JC Allard


      • enzoM enzoM 25 juillet 2008 18:21

        Ton idée n’est pas mauvaise, mais pourra-t-on boire un café (ou ce que l’on veut après tout) et fu(l)m(i)(n)é si on veut ?


      • Gasty Gasty 25 juillet 2008 10:48

        Je ne sais pas si ils sauront encore poser des questions . smiley


        • Gasty Gasty 25 juillet 2008 10:52

          Voici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser les enfants, vous n’avez pas à vous en poser d’autres . C’est interdit !


        • chria chria 25 juillet 2008 10:49

          Bravo pour votre interview qui résume parfaitement l’état de la littérature de l’imaginaire.
          Vive la science-fiction qui reste l’un des rares domaines de reflexion dans ce bas monde si mercantile et abrutissant.

          Mais qui s’attaque à l’imaginaire ? et pourquoi ?

          Certains ont-ils des plans pour le futur ? Quels sont leurs objectifs ?

          Imposer l’existant (au contraire de l’imaginaire) permet-il de mieux contrôler les gens ?

          Sommes-nous tous condamnés à devenir des machines, au profit d’un petit nombre de profiteurs ?

          Est-ce que je deviens complétement parano ?

          La vision du futur ne peut-elle être que noir ?

          Les livres sont-ils nécessaires à notre liberté ?

          La connaissance peut-elle se passer d’apprentissage et de reflexion ?

          La sience-fiction ne serait-elle pas notre seul moyen de penser ?

          Si le futur est notre seule alternative, alors... Engouffrons-nous dedans sans plus attendre !


          • White_Rabbit 25 juillet 2008 12:36

            Chria, je suis comme vous un fan de sf et j’aimerai donner mon point de vue sur quelques questions levées ici :

            "Imposer l’existant (au contraire de l’imaginaire) permet-il de mieux contrôler les gens ?" / "La sience-fiction ne serait-elle pas notre seul moyen de penser ? "

            Surement mais ce n’est pas le cas aujourdhui, on n’impose pas du tout l’existant. On est toujours libre d’acheter les bouquins que l’on veut , 1984 se vend toujours très bien et les théories des complots foisonnent de toute part . De plus, tous les romans sont basés sur l’imaginaire et ce n’est pas parce que ce n’est pas de la sf qu’il ne fait pas reflechir sur notre condition, ou nous interroger sur notre avenir. Ce qui fait un bon roman c’est sa faculté à nous déstabiliser, à nous ouvrir à de nouvelles idées, quelque soit le contenu propre de l’histoire . Un roman peut être historique par exemple et nous faire réfléchir sur l’avenir....


            "Les livres sont-ils nécessaires à notre liberté ? "
            Nécessaire je ne sais pas mais suffisant c’est sur . D’ailleurs, l’importance de la censure d’un pays ( il y en a toujours même en france) reflète toujours du " niveau de liberté" autorisé avant de mettre en danger le régime en place.





          • chria chria 25 juillet 2008 14:19

            White rabbit,

            Je suis bien d’accord on est encore loin de la disparition des livres, et comme vous le dites il n’y a pas que la sf pour se projeter. Mais encore faut-il le vouloir !

            L’Histoire en elle-même n’a que peu d’intérêt puisqu’elle ne fait qu’expliquer comment on est arrivé au présent, simplifiant la complexité des évenements et des non-évenements à l’extrême, au point où notre imaginaire (collective ou non) prend plus de place que les faits dans l’Histoire. On imagine l’avenir, c’est incertain, mais il existe des pistes, des tendances, des projections qui peuvent parfaitement se réaliser. L’histoire, on l’imagine aussi, finalement. Et les incertitudes restent très fortes. L’histoire n’est finalement pas bien plus précise que l’avenir...Et le temps ne s’écoule pas assez vite pour que l’on puisse voir comment les choses changent...

            La sf demande souvent énormément d’imagination si l’on veut surprendre le lecteur. C’est souvent d’ailleurs un principe : il faut trouver l’idée que personne n’a jamais eu, sur des développements futurs. Souvent ça passe par l’extremisation d’une situation actuelle. Et c’est que la sf devient un outil indispensable de prospective : l’auteur s’acharnant à décrire un monde cohérent, il nous permet de voir les conséquences que telle ou telle décision actuelle ou dans un futur proche pourrait engendrer.
            Evidemment, le futur est complexe, il ne sera jamais comme on le pense. Mais la sf offre des pistes et surtout des idées auquelles personnes n’aurait jamais pensé. Et notre imaginaire dispose alors d’univers entier pour se développer à l’infini...

            Mais bon je ne parle que d’une infime partie de l’ensemble des romans de fictions et d’imaginaire.
            D’ailleurs,
            Les livres et l’imagination sont-ils indissociables ?
            Sûrement que non...



          • JoëlP JoëlP 25 juillet 2008 10:55

            En lisant les commentaires de l’article sur les complots capitaux , on voit bien que beaucoup de gens ici sur AgoraVox participent de ce complot contre les livres.

            Les gens ne veulent lire que des choses vraies, pas question de mélanger les genres ni de tomber dans l’humour et surtout pas dans la fiction. Et à quoi bon imprimer les nouvelles et les manuels techniques, la version électronique suffit.


            • chria chria 25 juillet 2008 11:00

              Avec la version électronique tu gaches moins de papier...
              Mais un bon bouquin faut de la matière.


            • chria chria 25 juillet 2008 11:07

              Bernard, quand est-ce que tu vas nous écrire un énorme space-opera à la française ?


            • Traroth Traroth 25 juillet 2008 11:32

              Ray Bradbury nous avait déjà fait ce coup-là en 1953, et François Truffaut l’a adapté au cinéma en 1966...
              Et il y a toujours des livres...

              Plus sérieusement, que le support papier soit condamné à court terme, ça parait clair, mais ça ne veut pas dire que le livre va disparaitre. Personnellement, j’aimerais bien avoir un e-book véritablement opérationnel et efficace, qui me permette de faire tout ce qu’on peut faire avec un livre (y compris ne pas être vraiment tendre avec lui, par exemple), et qui me permette de balader toute ma bibilothèque dans mon sac à dos.
              Paraoxalement, la disparition du papier pourrait être une très mauvaise nouvelle, d’un point e vue écologique, puisqu’il y a semble-t-il une corrélation très nette entre le cours du bois et les surfaces boisées.


              • White_Rabbit 25 juillet 2008 12:18

                Je ne pense pas que le support livre disparaisse un jour... Il y a aura toujours des passionnés qui aimeront l’objet, et en premier lieu les écrivains eux même.
                DIre que les romans " à histoires " disparaissent me parait exagéré : les plus grosses ventes restent tout de même des récits de fictions notemment le roman policier ou d’aventure ( cf les succès d’higgins clarke ou de harry potter ou de... werber). Ce qui me fait marrer, c’est que werber est l’un des auteurs les plus vendus en france, et son problème c’est que les emissions ou articles dits culturels ne s’interesse que rarement aux succès populaires donc pas à werber. Du coup théorie du complot, on ne veut plus d’imaginaire mais que du réel etc etc... Même si j’apprecie quelques livres de Bernard Werber , ces livres restent du roman de gare et sa philosophie une de comptoir ( cf la pîèce ’Nos amis les humains" où un scientifique et une bombe sexuelle ecervelée sont enfermées dans une cage : il faut sauver la planète mais bouh le monde est méchant... ). Mais bon rien de bien méchant la dedans et c’est mon avis personnel il n’arrive pas à la cheville des grands romanciers français ni d’autres auteurs de sf...


                • Olga Olga 25 juillet 2008 12:41

                  White_rabbit (Follow the white rabbit ?)

                  Vous êtes bien dur avec Bernard, pour un petit lapin blanc...
                  Même si je ne suis pas loin de partager votre avis.
                  Il faut dire que je n’aime pas beaucoup les "auteurs à succès". Je préfère les écrivains morts, qui n’ont pas connu le succès de leur vivant : Kafka, Stendhal,... Mais j’apprécie aussi des auteurs bien vivants : Don DeLillo, Cormac McCarthy, T. C. Boyle ou Dan Simmons (pas beaucoup de français... désolée).
                  Tant mieux pour ceux qui connaissent le succès. Ils le méritent certainement...


                • jamesdu75 jamesdu75 25 juillet 2008 13:36

                  Je trouve moi aussi que vous êtes dur avec lui. Même si ces derniers bouquins sont loin d’égaler Les thanatonautes ou l’empire des anges. C’est déja mieux qu’un Houellebacq pretentieux et gravelleux jusqu’a la moelle.

                  Sinon, je pige pas cette logique d’aimer les auteurs parce qu’ils sont morts. Eclairez moi : ils sont bon parce qu’ils sont mort sans succés. Ou juste ils ont sont bon tout court, mais sont mort et ca vous fait paraitre plus intelligent auprés des autres de dire qu’on connait et aime un auteur inconnus de son vivant.

                  Je vois pas comment on peut-être meilleur mort, et être mauvais vivant ???????? Surtout pour un ecrivain.






                • Olga Olga 25 juillet 2008 13:57

                  Jamesdu75

                  Ne pas tout prendre au premier degré vous devrez.
                  C’est juste le hasard qui fait que deux de mes auteurs préférés, n’ont pas connu le succès de leur vivant, c’est tout. Ne cherchez pas une quelconque logique, c’est de la littérature...


                • chria chria 25 juillet 2008 14:01

                  J’ai lu des centaines de bouquin de sf et j’ai jamais lu Werber, consciemment...
                  A souligner qu’’une excellente série, master of scienc-fiction, est passé sur sc-fi, paraît-il, avec stephen Hawkins, mais je me demande si on la verra un jour sur les chaînes françaises... Ca m’étonnerait...
                  oups mardon c’est pas un livre !


                • nounoue david samadhi 25 juillet 2008 15:38

                  pour des raisons d’écologie tout support papier est devenu trop couteux ...


                • enzoM enzoM 25 juillet 2008 15:59

                  Brrrrr  toi -


                • enzoM enzoM 25 juillet 2008 16:00

                  (Le commentaire était pour Olga !) .


                • Olga Olga 25 juillet 2008 17:52

                  Brrrr toi -
                  ( Le commentaire est pour ............. toi ! )


                • K K 26 juillet 2008 08:51

                  Olga, vous avez parfaitement raison d’aimer Kafka et ses plongées (en apnée ?) dans l’absurdité du monde bureaucratique et l’hypocrisie des rapports humains.
                  Lors de promenades dans Prague, je n’ai pu m’empêcher de penser à ces livres.


                • hans lefebvre hans lefebvre 25 juillet 2008 13:33

                  Que ce soit à court terme ou à moyen terme, je ne pense pas que le livre sur support papier disparaisse, son aspect "charnel" ainsi que son côté pratique restent irremplaçables ! Par contre, pour faire dans la SF, peut-être qu’à beaucoup plus longue échéance ce support fera place à quelque chose de complétement virtuel, on peut imaginer par exemple qu’à notre naissance une bibliothèque sera implantée dans le cerveau, quelque chose de ce genre, la lecture se fera alors à l’intèrieur . Dés lors, c’est d’une autre civilisation qu’il s’agira, et si l’évolution nous méne à cela, pourquoi pas, l’essentiel est que demeurent l’imagination, les savoirs, et l’esprit de création, l’envie de transmission, la mémoire, le reste n’a aucune importance !
                  En attendant, cuturellement, le support papier appartient beaucoup trop à notre culture et s’est sédimenté au plus profond de chacun d’entre-nous, et cela même chez les non lecteurs ! 
                  Enfin, se souvenir aussi que certaines peuplades n’ont utilisé que la transmission orale pour se transmettre et créer, ils n’en étaient pas moins humains......à méditer, non ?


                  • chria chria 25 juillet 2008 14:44

                    Le savoir n’a pas de limite, la création non plus. Une bibliothèque dans la tête, c’est pas grave, on aura toujours des choses à chercher


                  • hans lefebvre hans lefebvre 25 juillet 2008 19:15

                    C’est exactement la teneur de mon propos. De plus nous sommes dotés d’un organe prodigieux, notre cerveau qui contient TANT D’ESPACE DANS UN SI PETIT VOLUME.
                    Bien à vous et merci pour votre réponse.


                  • Voltaire Voltaire 25 juillet 2008 13:36

                    L’analyse de Bernard Werber sur la science fiction (on pourrait aussi rajouter les litteratures d’héroïque fantaisie, ou policière effectivement) est très juste. On y trouve pourtant des chefs-d’oeuvre, et contrairement à ce que l’on peut penser, tous les meilluers auteurs ne sont pas anglo-saxons. De nombreux auteurs francophones sont excellents, ce que l’on peut rapprocher d’une culture de bande-dessinée dans ces domaines tout aussi florissante.

                    Or, comme le souligne très justement Werber, de nombreux auteurs de science-fiction se sont révélés tout simplement visionnaires, non pas simplement sur l’aspect technologique (comme pouvait l’être Jules Verne) mais sur la relation de notre société à la technologie et à la science. Et le style de nombre de ces auteurs vaut souvent largement celui de nombre de ces auteurs "auto-biographiques".
                    J’ajouterai qu’au delà dela science fiction, il est aussi rare de trouver dans les émission ou pages littéraires des romans/policiers "historiques" pourtant très à la mode et souvent d’excellente qualité. Ainsi, c’est bien l’aspect "imaginaire" qui semble totalement ignoré, voire rejetté par les critiques du microcosme littéraire. Le monde du cinéma semble lui avoir évolué à ce sujet : même si le film "comique" demeure assez largement sous-estimé, le film "imaginaire" a lui plus souvent droit de citer au plus haut nveau de la critique.


                    • K K 26 juillet 2008 08:59

                      C’est peut être l’aspect visionnaire des livres de science fiction qui les rend douteux pour les élites de la télévision.

                      Pensez, des auteurs ont prévu un monde où on br^le les livres (mais il y eut des précédents dans l’histoire...), un monde où l’état contrôle tout via une police politique et un conditionnement ou via des medias aux ordres (il y a un flux et reflux dans beaucoup d’état sur ces sujets), des mondes où la technologie prend le pas sur l’humanité....

                      Bref je m’arrête là et en regardant l’évolution des sociétés, je me pose beaucoup de questions. Les réponses des livres, inquiétantes, peuvent faire évoluer certains esprits vers un choix politique. Société robotisée ou non...


                    • Sav 25 juillet 2008 13:41

                      Ah bon, heureusement il restera des CONS... A propos t’as quel âge Werber...


                      • Imhotep Imhotep 25 juillet 2008 14:29

                         Et Jules Verne ?


                        • chiktaba 25 juillet 2008 15:12

                          Tiens, mon message ne s est pas affiche... ??
                          Oui donc je disais, a lire la postface de Tolkien dans son livre Faerie. Sur le fait que les livres de Fantasy sont ignores par la critique tres interessant.


                          • nounoue david samadhi 25 juillet 2008 15:37

                            ce qui est sur c’est qu’il y a un risque qu’il n’y ai plus personne pour lire quoi que ce soit ...
                            c’est marrant comment les humains en generale oublient qu’ils doivent leurs salut aux
                            bacteries, le jours ou celles ci decideront de stopper leurs symbioses adieu humanité ...
                            je crois que B. werber est devenu trop exigeant avec lui meme ...
                            dommage il aurait surement fait un bon prof de physique :)


                            • chria chria 25 juillet 2008 15:56

                              On ne peut pas oublier que l on a jamais su... Car peu de gens connaissent le rôle des bactéries et notre dépendance à leur "bon vouloir".
                              Mais bon si on part du principe que de toute façon on va tous y passer, on ne risque pas de faire grand chose en attendant...


                            • K K 26 juillet 2008 09:03

                              un bon prof d’histoire aussi et certainement un professeur de philosophie acceptable. Il a même des mérites en theologies... En tout cas dans ses livres. Un esprit qui s’intéresse un peu à tout.

                              Je n’aime pas toujours son style, mais c’est un fabuleux raconteur d’histoires.


                            • Nathan Nathan 25 juillet 2008 16:59

                               J’ai lu de vous les fourmis, l’ultime secret, l’encyclopédie du savoir relatif et absolu et quelques pages du jour des fourmis ... si mes souvenirs sont bons.

                              Au fait pouvez-vous nous faire une petite synthèse de ce que donne le projet d’"arbre des possibilités" ? L’expérience me semblait intéressante. Riche et ambitieuse bien que naïve. A-t-elle permis de former quelques écrivains ?


                              • K K 26 juillet 2008 09:04

                                Sujet rééexploré dans le père de nos pères.


                              • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 juillet 2008 17:42

                                Bonjour,
                                Dans cinquante ans, il y aura encore des arbres pour fabriquer de la pâte à papier et sans doute des livres
                                C’est peut-être le livre de masse qui risque de disparaître... ou alors le livre savant...

                                En fait, tout dépend des acheteurs, il y aura-t-il des gens pour acheter les livres, that is a question


                                • Olga Olga 25 juillet 2008 17:56

                                  Bernard

                                  On en reparle dans cinquante ans, alors....


                                • enzoM enzoM 25 juillet 2008 18:08

                                  Vi d’ac’ avec toi.  :music :  Et dans cent cinquante ans  ....  :music :    :)


                                • Nathan Nathan 26 juillet 2008 10:08

                                   50 ans, une paille !

                                  Dans cinquante ans les poules auront des dents ; et moi des cheveux blancs.


                                • Sav 27 juillet 2008 19:26

                                  C’est marrant, c’est tj les mêmes qui se surestiment et se croient éternels. RV dans 50 ans, et vas’y donc.... Probable que c’est des gars indispensables, des lumières de l’humanité...


                                • catastrophy catastrophy 25 juillet 2008 17:42

                                   Oui mais c’est des gens comme ce Weber qui ont participé à la destruction du livre. Il restera toujours le bouquin vendu en hypermarché en tête de gondole pour des tête de gondoles.


                                  • Olga Olga 25 juillet 2008 18:10

                                    catastrophy

                                    Certains hypermarchés ont des espaces culturels pas si mauvais que ça.
                                    Avec des "responsables de rayons" (beurk) qui connaissent bien la littérature. Pas tous, mais certains...
                                    Bien évidemment, d’autres vendent les livres comme de la lessive. D’ailleurs ça permettra peut-être à certain(e)s de lire autre chose que l’étiquette sur le baril de lessive... Après, le passage à la "grande littérature" n’est pas à exclure...


                                  • enzoM enzoM 25 juillet 2008 18:13

                                    Tiens ( ? )  Tu me donnes peut-être le sujet de ma prochaine publication (je ne sais où)  "Catastrophy" !  Dis-moi ce que tu en penses. 


                                  • Marc Bruxman 25 juillet 2008 18:53

                                    Oui mais c’est des gens comme ce Weber qui ont participé à la destruction du livre. Il restera toujours le bouquin vendu en hypermarché en tête de gondole pour des tête de gondoles.

                                    Il y a toujours eu une différence dans l’art entre l’art noble fait pour durer et laisser un message et l’art "populaire" fait pour divertir ou aigayer temporairement une piéce.

                                    L’un ne détruit pas l’autre. Je peux prendre du plaisir à écouter de la musique techno mais cela ne m’empéche pas d’aller voir un concert de classique. Les deux ne sont pas comparables et je ne les écoutes pas dans les mêmes occasions. Du temps de Mozart, il y avait certainement des musiques "populaires" dont on a pas gardé la trace.

                                    C’est pareil pour les livres, des fois un roman de gare c’est bien, d’autre fois on préferera lire de la grande litérature. Sans compter que le grand a parfois besoin du populaire. Si la musique contemporaine par exemple se résumait aux oeuvres de Pierre Boulez je ne suis pas sur que l’on trouverait grand monde pour en écouter. Mais peut être qu’un jour par curiosité et à force d’écouter des musiques diverses et variées vous trouverez un intérêt aux oeuvres de Boulez.




                                  • White_Rabbit 25 juillet 2008 19:03

                                    Je suis désolé catastrophy mais parmi les 1000 livres vendus à des têtes de gondole comme vous dites, si un seul d’entre eux chope le virus de la lecture , pour moi c’est une victoire...


                                  • K K 26 juillet 2008 09:09

                                    JE suis totalement d’accord avec white_rabbit. Tout livre vendu en grande surface peut créer un lecteur qui au fil de ses découvertes ultérieures sera amené à fréquenter des boutiques spécialisées pour trouver ce qu’il cherche.
                                    Je me souviens avoir connu des camarades de classe qui ne lisaient pas et qui avaient en tout et pour tout qu’une dizaine de livrres chez eux. PAs de la littérarture d’ailleurs. Maintenant ils en ont beaucoup plus...


                                  • cathy30 cathy30 26 juillet 2008 10:03

                                    a marc bruxman
                                    la musique de Mozart était de la musique populaire


                                  • Kassandra Kassandra 25 juillet 2008 17:52

                                    On nous a déjà fait le coup, la photo devait tuer la peinture, la télévision devait tuer le cinéma mais là si j’ai bien compris c’est les écrivains qui tuent les livres (ce serait plutôt les éditeurs non ?).

                                    C’est tout de même un peu bizarre, ou bien c’est l’ordinateur ! C’est un complot ( c’est une série complot ), c’est quand même un peu gros. Werber est un tout petit écrivain, même pas un écrivain de SF.
                                    La mort programmée du livre est une pseudo prévision, qu’en dit Nostradamus ?...


                                    • Marc Bruxman 25 juillet 2008 18:45

                                      On nous a déjà fait le coup, la photo devait tuer la peinture, la télévision devait tuer le cinéma mais là si j’ai bien compris c’est les écrivains qui tuent les livres (ce serait plutôt les éditeurs non ?).

                                      Bah pour la photo ce n’est pas si faux. Les peintres doivent maintenant faire de l’abstrait pour vendre car le concret est en concurrence avec la photo.

                                      Si le gout pour les tableaux de maitres persiste, il n’en reste pas moins que peu de gens se font peindre un portrait pour le transmettre aux générations futures.

                                      Pour les livres c’est différent car si l’objet "livre" va certainement disparaitre pour devenir électronique, l’oeuvre litéraire elle restera. Elle changera peut être légérement mais pas fondamentalement. Après le livre "objet", on en trouvera certainement encore pour faire style dans quelques bibliothéque mais il est fort possible que l’on n’en consulte que très rarement.

                                      De la même façon que l’ipod tue simplement le disque et non la musique, le livre électronique va tuer un objet, pas l’art dont cet objet n’est qu’un support !


                                    • K K 26 juillet 2008 09:11

                                      oui c’est vrai, les papyrus et les peaux de mouton ont disparu des scriptariums...


                                    • Antoine Diederick 26 juillet 2008 19:14

                                      "scriptariums"....joli....


                                    • fhefhe fhefhe 25 juillet 2008 18:04

                                      Le "Livre" restera......seul , changera, le support.
                                      On a commencé à écrire sur les murs ( Lascaux ), sur des pierres , sur du bois ,
                                      Pour, pouvoir, transporter les "Ecrits" on a utilisé la peau des animaux..... !!!!!!!
                                      Depuis 5 siécles on utlise du " papier" plus léger et moins coûteux....
                                      Le but est toujours le même , transporter la Voix...pour qu’elle s’imprime dans .le cerveau du plus grand nombre. !!!!
                                      Les écrits restent....mais les paroles s’envolent.
                                      La dématerialisation des " messages" a commencé au début du 20 éme siècle (Phonographe, Radio ...)
                                      Quant à la littératture c’est un Art parmi les autres Arts de la communication , plutôt Comme Unique Action.
                                      Comme Unique Action l’Etre Humain n’a jamais voulu , ne veut et ne voudra jamais être Seul.
                                      24 IMAGES SECONDES voilà la Premiére révolution qui a destabilisé le Livre.
                                      Pour écrire on utlise des symboles....qui "Algorithmisé" donnent des Images ....

                                      — Les Pixels donnent une trame etc....

                                      — Les mots donnent la trame d’un roman , d’un discours "préparé", d’un aricle de journal...
                                      mais comme l’a dit Einstein
                                      L’Imagination est plus importante que la connaissance.
                                      Donc , peut m’importe que le Livre , sous sa forme actuelle disparaisse , je fais confiance à l’Imagination Humaine pour " renforcer" mes connaissances.
                                      Le Livre qui est à la base des 3 livres des religions monotheistes se lisent comment d’aprés vous ?
                                      Et quelles ont été jusqu’à présent les conséquences de leur diverses interprétations.....
                                      Alors n’oubliez pas le POINT (.) qui est le départ , et la condition "siné qua non" de tout message à véhiculer.
                                      Que faîtes vous pour dessiner ?
                                      Pour écrire ?
                                      Pour digitaliser une Image ?






                                      • alain pelosato alain pelosato 25 juillet 2008 18:52

                                        Sacré Werber ! Toujours aussi cabotin. Faut qu’il se fasse de la pub a bon marché. Une nouvelle sur la disparition des livres ? On croit rêver ! Comment un auteur sérieux peut-il (je dirais une fois de plus en ce qui concerne Werber) écrire une nouvelle sur ce thème sans aucune référence à LA référence en ce domaine : "Fahrenheit 451" de Ray Bardbury adapté au cinéma par François Truffaut (1966) ?
                                        D’autre part, sur quoi s’appuie Werber pour affirmer que les livres vont disparaître ? Il est sûr que la culture chère (le livre coûte très cher et rapporte gros à certains...) rapporte gros aux auteurs de best sellers. Quelle angoisse Werber ! Si les livres disparaissaient, que deviendraient ses revenus !


                                        • Antoine Diederick 26 juillet 2008 18:21

                                          il parait que les fourmis sont papiervores....voilà l’ennui des enthomologistes.


                                        • catastrophy catastrophy 25 juillet 2008 20:02

                                           C’est ça on va se cultiver grâce au hypermarchés   ! ils nous empoisonnent mais, peut-être, ils nous cultivent... Merdoum ! Un peu de rage ! C’est, contrairement au mot, le début du courage social !
                                          Marc Bruxman, j’ai entendu mille fois cet argument ! 
                                          Permettez-moi de m’indigner de ces bouses à tirages illimités qui écrasent tout quand elles  tombent sur le coltard du peuple des fourmis.
                                          Mais le bilan de l’édition diarrhéique du n’importe quoi pour extasier les foules et les débiliter, c’est, au bout du bout : l’extinction de la littérature. Pas de problème ! Nous, les dinosaures formicoles, on s’en fout , on en est pas a une ou deux extinctions près !
                                           
                                           


                                          • Marc Bruxman 27 juillet 2008 17:31

                                            Vous vous êtes fait violer par le directeur du carrouf’ quand vous étiez gosse ?

                                            Non enfin je dis ca parce que peut être qu’il y a pas que les curés qui se tapent des ch’tits n’enfants.

                                            Sinon votre post est incompréhensible...


                                          • Johan Johan 25 juillet 2008 23:26

                                            "Dans 50 ans, il n’y aura plus de livres..."

                                            Evidemment, ceux qui ont pris cette affirmation au pied de la lettre vont voter non à l’article.

                                            C’est pourtant bien le rôle d’un écrivain de science fiction que de se projeter dans l’avenir, même si sa vision doit être alarmiste. Comme les utopistes, le but est évidemment de parler des tendances qui se dessinent.

                                            Je suis tout à fait d’accord avec l’auteur. Le rêve est tué, l’imaginaire aussi. Enfin, une certaine forme de rêve. Le rêve aujourd’hui est de réussir vite et bien, en passant par la télé réalité, le chanson, le mannequinat... Le rêve de se sortir de là.

                                            En ce qui concerne l’évasion, il s’agit d’un divertissement. Passer le temps sur Internet ou la TV, comme pour fuir une réalité angoissante. Ce n’est pas une projection ou une anticipation. Le présent est morose et l’avenir inquiétant.

                                            La plus grande qualité de Bernard Werber, qui n’est pas le plus grand des auteurs d’anticipation (il est malheureusement difficile de se trouver une place dans l’anticipation en dehors du cyberpunk) est peut être sa capacité à créer du rêve. Le lecteur finit ses livres plus savant et plus conscient.

                                            Merci donc pour son travail, indéniablement précieux, qui contribue à élever quand tout lutte pour nous rabaisser.

                                            Car les livres sont une source de pouvoir, de moins en moins partagé. Mais quelques uns continuent de s’instruire, de planifier, et ont toujours un temps d’avance sur la majorité. N’en doutons pas.

                                            Leur puissance s’accroit et les richesses sont réparties de moins en moins égalitairement.

                                            Coïncidence ? Je ne pense pas :)


                                            • Cotcodec 26 juillet 2008 01:01

                                              Mmouais.

                                              1) Même si l’époque n’y est sans doute effectivement pas propice, je ne pense pas qu’on puisse en conclure que nous allons vers la fin de l’imaginaire et du rêve. Je crois que de tout temps, l’imaginaire et le rêve (comme notions positives) se sont particulièrement développés dans les périodes de développement ou de bonne santé économique. Sans être sociologue, cela me paraît assez évident : Cf. le siècle des Lumières fécond en "rêves" surtout en France, la révolution industrielle et le romantisme et la philosophie allemands, les années 60 et les utopies, ainsi que l’incroyable production américaine de fictions ces dernières 50 années (même si on peut critiquer le contenu, ça reste balèze). Bien sûr, les périodes de crise ne sont pas exemptes de créations artistiques et littéraires fortes, mais elles sont souvent globalement plus sombres et moins porteuse d’imaginaire et de rêve que de critique sociale (Houellebecq ne faisant à mn avis pas exception, ce qui n’enlève rien à ses qualités d’écrivain, qui ne se jaugent pas à la capacité à raconter de zolies zistoires).

                                              Aujourd’hui, dans un cycle économique difficile depuis 30 ans, l’imaginaire et le rêve ne sont guère à la fête. Pour faire simple, les créateurs artistiques ont tendance à se prendre la tête. Est-ce anormal ? Je ne crois pas et je pense qu’il s’agit d’un vaste mouvement de balancier, qui se perpétuera aussi longtemps que l’homme existera.

                                              2) Sur la disparition du Livre (avec un grand L) lui-même, je pense que c’est une vaste blague. Un intervenant a rappelé plus haut qu’avant le Livre il y a eu des pierres gravées, des tablettes d’argile, des papyrus, des parchemins... et je crois qu’il a fai mouche. Le Livre moderne n’est que l’étape la plus récente de ce processus, qui est technique et qui ne doit pas être confondu avec l’évolution du contenu. Le Livre moderne de Gutenberg a duré fort longtemps, mais déjà moins longtemps que les parchemins et papyrus divers !, et va probablement s’effacer progressivement au profit des nouveaux média (notamment le Livre électronique), cela mettra du temps car les habitudes sont ce qu’elles sont et que l’amour de l’objet Livre restera. Il est difficile d’exposer un Flexbook... Mais les textes, les mots ? Eh bien ils resteront... ailleurs. Ils voyageront, ce n’est pas très grave.

                                              Au passage, cette évolution du support littéraire me paraît très découplée de celle des autres Arts "plastiques", notamment la peinture (la toile, les couleurs), où la relation support-matière / message est beaucoup plus forte et l’importance de l’objet par rapport au message plus équilibrée... Une toile nous renvoie directement aux peintures rupestres, c’est-à-dire bien avant l’apparition de l’écriture, et la peinture est sans doute beaucoup plus fortement liée à notre cerveau reptilien que le Livre qui est une technique moderne.

                                              cotcodec

                                              PS : ah oui, au fait, j’ai trouvé la nouvelle (l’article ?) de Werber nazebroque voire niaiseuse, désolé d’être aussi dur, mais je n’aime pas. Quant à la série "complots capitaux", elle me semble s’apparenter à une vaste opération de dénigrement des tentatives de réflexion sur les véritables complots. Abaisser les légitimes interrogations sur différents évènements graves au niveau de romans de plage me est une sacrée arnaque intellectuelle. A fuir. En cela, la position de Werber n’est pas claire, puisqu’il participe de ce qu’il semble vouloir (fait semblant de ?) critiquer : le bâillonnage de la Pensée. Et ça, c’est beaucoup plus grave que la fin du support papier.

                                              Dommage qu’on puisse pas faire de cocottes avec l’écran de l’ordinateur ! C’est ce que j’aurais fait si j’avais lu cet article sur support papier. Ah, quelle décadence !!!


                                              • fhefhe fhefhe 26 juillet 2008 06:58

                                                Je précise que je suis dans la vente de papier depuis +de 20 ans....

                                                — Grave crise depuis 10 ans,les usines en papier qui ferment sont nombreuses chaque année... !

                                                — La fabrication du papier n’est pas polluante , les producteurs utilisent du bois d’eclaircies
                                                 Le Canada, la Finlande et la Suéde sont les plus grands pays producteurs ...sont-ils des pays pollués ?

                                                — LA pâte à papier est le SEULE matiére première qui n’a pas subi de Hausse depuis 1 an , ce qui n’est pas le cas des autres matiéres premières

                                                — L’industrie des Arts Graphiques est sclerosée....70% des imprimeurs sont économiquement faibles...
                                                 ( Sachez que les Editeurs ....font imprimer dans les pays de l’Est , et surtout en Chine.... !!)

                                                — La dématérialisation des documents et Internet accélerent le Processus
                                                 Un exemple....combien de pages A4 sont contenues dans une clé USB de 2 méga ? Cette clé est bien plus légère qu’un simple livre qui aurait largement sa place à l’intérieur.
                                                J’en aurai beaucoup à dire sur le Monde du papier ....( je vendais en moyenne 20 000 Tonnes de papier sur un marché en Décroissance de 3 Millions de Tonnes dont 40% pour le Papier Journal et Papier Magazine ). Sachez également que les 5 de la Grande Distribution sont des papivores ( ils représentent 500 000 T ) .
                                                Pour conclure , l’avenir du "Papier" c’est depuis 3 mois les ASSEDIC en tant que cadre de 52 ans.....


                                              • K K 26 juillet 2008 09:24

                                                Dire que l’industrie papetière ne pollue pas... est une erreur. Elle pollue, mais bien moins qu’il y a dix ans et de loin bien moins qu’il y a 20 ans quand j’ai commencé à y travailler.
                                                LA "crise" du papier est un problème lié à lévolution du marché.

                                                Avant, l’Europe et les Etats Unis vendaient leurs surplus de production dans le reste du monde. Maintenant, la Chine, l’Indonésie, l’Uruguay commencent à avoir des industries papetières avec des machines de pointe. PAr exemple en Uruguay la construction d’un site de production de pate de 1 million de tonne par an, idem en Indonésie avec deux sites à 1 million de tonne, sachant qu’il y a dix ans, une usine de 300 000 tonne était considérée come énorme (Cellulose des Ardennes ou Golbey par exemple).

                                                C’est donc hélas normal que les petites machines souffrent et meurent. Ce qui les sauve un peu, c’est le recyclage car le transport de vieux papiers coute cher et donc les usines doivent être proche des zones d’utilisation du papier pour que le recyclage soit rentable.


                                              • fhefhe fhefhe 26 juillet 2008 12:09

                                                Mais il est indéniable de constater ;

                                                — La dématérialisation des documents... !!!

                                                — Le "temps" disponible passer devant un écran pour lire et écrire c’est accru
                                                Les pays émergents sont autonomes quant à leur production de pâtes à papier qui a diverses finalités 
                                                (Exemple l’emballage... , la Bureautique , Papier Peint etc....)
                                                Moi je parle du papier pour l’industrie des Arts Graphiques seulement.
                                                Il est noter également que les Producteurs de Papiers sont AUTONOMES quant à leur énergie qui est l’Eau.
                                                Un exemple de dématérialisation ....de documents .
                                                Les catalogues de voyage , les revues immobilières , les revues techniques et scientifiques
                                                les Vépécistes , les Grandes de la distribution diminuent chaque année leur volume d’ achat de papier....
                                                La Presse Quotidienne va trés Mal....
                                                C’est un vrai séisme "technologique qui a détruit l’industrie papetiére....La capacité de production des usines est disproportionnée par à rapport à la demande OCCIDENTALE
                                                L’impact du Web est , pour l’instant , irreversible ... pour de multiple raisons économiques et écologiques.







                                              • Christoff_M Christoff_M 26 juillet 2008 06:55

                                                plus de livres et mieux avec de l’info instantannée type internet, tres facile de réécrire l’histoire au jour le jour et d’amener une dictature de la pensée unique cahée sous un accès démocratique à l’info !!


                                                • Bibi fricotine 26 juillet 2008 10:22

                                                  Bernard Werber met en lumière l’incurie de la minuscule caste médiatique et en souligne les dangers. Il me semble qu’il a raison. Ecrivaine à mes heures, lectrice enthousiaste, je ne lis pratiquement que des livres dont on ne parle jamais dans les médias français. Comme Werber le souligne, la littérature d’auto-fiction qui fait les délices de nos critiques littéraires est d’une pauvreté affligeante, et si nous n’avions à nous mettre sous la dent que les Christine Angot et autres dames attachées à la mission exceptionnellement urgente de nous conter par le menu les aventures de leurs petits egos, nous serions bien malheureux.
                                                  Mais là où je ne suis pas Werber, c’est dans le manque de confiance dont il fait ici preuve envers les lecteurs. J’imagine, à tort peut-être, que les lecteurs gardent une sorte d’innocence heureuse et se fichent peu ou prou des diktats du milieu journalistique. La bétise courante - voire galopante - et la pensée codifiée des messieurs et des dames "experts en littérature" de nos médias ne touche me semble-t-il que ce petit milieu. Je me souviens d’une anecdote qui m’avait à ce titre amusée. C’est l’histoire d’une écrivaine française - dont j’ai malheureusement oublié le nom… - qui avait écrit un gros pavé sur Alienor d’Aquitaine. Pavé refusé par vingt maisons d’éditions, puis, accepté par une petite maison. Pavé qui s’est ensuite vendu à 1 million d’exemplaires. Personne, au sein de la caste médiatique, n’a jamais parlé de ce livre. Cela a-t-il empêché des lecteurs de le lire ?

                                                  Je ne dis pas que le livre en question soit passionnant, je n’en sais rien, je ne l’ai pas lu. Mais cette petite histoire montre que les lecteurs, lorsqu’ils ont envie de lire, lorsqu’ils sont mis en appétit, restent indépendants des diktats de la mode littéraire parisienne.

                                                  Il me semble que nous autres les humains, nous avons besoin d’histoires pour vivre. Histoires qui ont pris au cours du temps la forme de mythes, de légendes, puis de romans. Ce besoin va-t-il mourir ? Je ne le crois pas. Alors, écrivons, écrivons des histoires et lisons des histoires.


                                                  • Deneb Deneb 26 juillet 2008 12:01

                                                    Personellement, je lis beaucoup, je ne pense pas que la communication écrite tends à disparaitre. Il m’arrive d’acheter des livres,mais s’ils sont vraiment interesants, je photographie les pages avec mon appareil numérique, et je lis sur l’ecran, bien plus confortable, car à mon age j’ai la vue qui baisse et sur l’ecran je peux l’aggrandir à volonté. Le livre en tant qu’objet, de même que tous les autres objets, va evidemment disparaître. L’ecrit, par contre, restera encore longtemps. Lire un livre n’est pas vraiment un geste ecologique, ni economique, la lecture sur l’ecran l’est bien plus. Mais nous avons malheureusement encore tendance d’utiliser les objets là où l’immatériel serait bien plus approprié.


                                                    • Antoine Diederick 26 juillet 2008 17:45

                                                      psiitttt Deneb "intéressant" deux "s".

                                                      sinon cela fait :" Ach so ! Interezant ...." , c’est un peu teuton....


                                                    • Antoine Diederick 26 juillet 2008 17:49

                                                      ds le fil sur la jaculation précoce, nous nous sommes rendu compte, après une analyse circonstancielle et scientifique, que lorsqu’on lit trop , au lit on n’est point, bref la lecture féconde l’esprit mais pas la libido.

                                                      C’est le vrai sujet ! Surtout au moment de la dénatalité européenne....


                                                    • magaliesimon 26 juillet 2008 13:25

                                                      Le livre est mort, vive le livre !
                                                      Werber est quand même gonflé, ses livres sont largement chroniqués dans la presse, au détriment de bien d’autres livres de meilleure qualité... Et je l’ai vu de nombreuses fois à la télévision, notamment chez ces animateurs qu’il critique (Ardisson, Durand, etc.).
                                                      http://www.jesuisencolere.com


                                                      • Radix Radix 26 juillet 2008 16:58

                                                        Bonjour

                                                        Décidemment cette vieille lune a la peau dure, a moins que ce ne soit qu’un marronnier d’été !

                                                        La mort du livre ? Rien que ça !

                                                        Quand je vois au bureau des gens qui imprime un texte lorsqu’il dépasse une page pour pouvoir le lire plus facilement, je rigole doucement !

                                                        Radix


                                                        • Antoine Diederick 26 juillet 2008 17:23

                                                          Dans 50 ans il y aura encore des livres, mais personne pour les lire....c’est tout de même un petite différence !


                                                          • Radix Radix 27 juillet 2008 19:51

                                                            Bonjour

                                                            Il y aura de plus en plus de gens pour lire ne serait-ce que pour échapper à TF1. Si un livre est sur Internet il sera imprimer pour être lu... c’est probablement celà qui inquiète notre auteur à succès !

                                                            Radix


                                                          • Deneb Deneb 26 juillet 2008 17:35

                                                            Werber, ecrivain médiocre, a démontré encore une fois qu’il ne comprenait rien et que sa vision d’avenir se limitait à défendre son miserable statut de gourou de pacotille. Les fourmis, la seule oeuvre digeste qu’il ait ecrit à été completement gaché par sa suite, quant aux thanatonautes qui ont eu tant de succes ce n’est qu’une énumeration des phantasmes refoulés et nauseabonds au fort goût clerical. Il a, par sa mediocrité, largement contribué au regréttable declin de l’art litteraire.


                                                            • Antoine Diederick 26 juillet 2008 18:22

                                                              oui Deneb, nous savons, le Pape est une fourmi....


                                                            • K K 27 juillet 2008 11:08

                                                              Deneb,

                                                              un livre de Werber est comme certains articles très commentés de agoravox. Il ne faut pas tout prendre comme parole d’évangile (heu c’est une expression, car ces textes aussi peuvent être suspects) mais se laisser entraîner par l’histoire. Pour les thanatonautes, Werber a exploré les nombreuses croyances pour en choisir une qui pouvait entraîner une histoire plus passionnantes. Je pense qu’il serait le premier surpris d’apprendre qu’on puisse croire son livre inspiré de faits réels.


                                                            • Redknight02 Redknight02 30 juillet 2008 22:34

                                                              C’est surtout de s’arrêter a se demander si cela est réelle ou non qui est une erreur mon ami ,biensure que les livres de werber ne sont pas politiques et qu’ils sont entre rêve et réalité rien que de se poser la question et si arrêter se trouve deja hors de la gare ,mais si en plus vous ne voyez aucun cheminement dans les livres de werber ,c’est que c’est vous qui avez ratez des wagons et pour ne pas dire le train .. ,se borner et même rien que de se mettre a dire qu’une oeuvre littéraire constructive et positive , élargissante les esprits ,en éveillant certains et apportantes des pièces de puzzle 3D a d’autres n’est pas une oeuvre didactique et un manuel scolaire pour de grands enfants est je trouve un peu fort , car ce n’est pas parcequ’un esprit n’arrive pas a s’éveiller sans harpenter les sentiers battus qu’il doit forcement écrire d’une plume assassine et vengeresse sur tout auteur qui a su trouver des clés universelles , Voltaire disait au 18 ème qu’un sage meurt tout seuls dans le desert de désespoir voyant que personne ne souhaite l’écouter ,ni le prenne au sérieu ; les gens ne savent pas reconnaitre les "prophètes" oups ! c vrai j’oubliai ( ceci n’est pas a mettre dans un tiroir religieux ) , je voulai dire les sages ,auteurs ou bien même personne qui les entours de qualité et désireux de transmettre des vraies idées innovantes ,originales ,changeantes , constructives ,constructrices,positives,bénéfiques, .......Vivifiante et universelle ,et si , certains en sont capable ! sans 4 pièces remplies de bouquins sans réels cheminement ont arrive a écrire des choses comme des grands ! c’est comme pour aller faire popo sa viens en évoluant et en comprennant que le changement sera toujours dénigrer et que les auteurs a qui l’ont met des étiquettes d’anti-conformiste sans sérieu et sans littérature lourde et étouffantes en valent peut-être le coup réellement enfaite ......si ont abandonnait notre petit esprit critique et que du coup ont en gagnerai certainement dans l’autre sens qui est au sens de la vie et de l’universalité ,avez vous conscience d’être en vie chaque jour ,vous êtes vous trouvez vous même ? oups ! j’avai déja oublié ...quel perte de temps ,que de critiques , que de gens lisant pour lire sur du 1er degré , c navrant et désespérant ,le monde continuera a partir en sucette puisque réfléchir n’est plu comprendre mais : par exemple heure du diner ,réfléchir-manger , réfléchir- idée intéréssante , réfléchir- auteur gagnant beaucoup avec best seller ---- tu-j-a-l-o—tut —> euh oui euh , trop commercial ,il n’écri pas bien et ne sais pas ou il veut en venir , voila , et puis sa c’est un auteur qui écri pour faire des bénéfisses hein , c sur , et pui euh .. il est trop humain prone la gentillesse et fai voyager ses lecteurs par avion mais euh..avec le plan vigipirate il prend vraiment des risques ; pourquoi ne pas avoir la présence d’esprit de voir les auteurs qui voient loin spirituellement ,humainement , et se contenter de lire des bouquins avec une jolie ptite histoire ..sans aucun fond réellement entrainant et passionnant ,mais qui se trouve distractif et donne l’illusion de toucher le ciel ,mais ou vous ne voyez jamais les étoiles ... Mr werber humaniste, visionnaire et auteur des lumières disparues (comme les poètes ,sisi ) du 21ème siècle , probablement ineiste ou bien probablement un empiriste ayant atteint le niveau d’un ineiste ,est-ce que jme trompe ? , désolé si mon com paraît assé brusque,cru ou ... tout ce qui peu vous venir a l’esprit mais quelque chose en moi en a eu marre de voir que des gens s’arrêtant a penser au sens strict du terme , ne pensant que pour penser ,en sont encore a critiquer ce qui voit loin et ne peu que faire avancer les mentalités ,car si l’ont sais prendre les choses du bon coté en s’ouvrant totalement ( nooonn ,ce n’est pa religieu ! la spiritualité est naturelle ,tout comme l’universalité , la causalité et l’éternité , ce n’est pas parceque cela dépasse que c’est religieu ou une idée sogrenue ou folle ,nom de zeus ! ) ,en s’ouvrant a la vie et au monde ,tout tombe sous le sens ,mais a condition de s’être trouver VRAIMENT , sachez qu’il n’y a aucune agréssivité dans ma plume ,tout juste un réel engouement et des grands remerciements a bernard werber pour avoir souligné des choses qui restaient a trotter dans l’air disons ... ,PS : dans nous les dieux il n’y a que kan mickael se fai passer pour mort qu’il a les louanges de ses principaux détraqueurs ; et critiques, PAIX a vous mon ami et prennez mon commentaire comme un cadeau , un cadeau pour grandir et avancer non comme de la rivalité ,de la tension ou je ne sais quoi encore , un com venant du coeur mon ami , que tout vos rêves et projets se réalise , ne vous détournez jamais de votre route car dieu sais quel est longue ....


                                                            • StebrelGabriel 6 août 2008 10:18

                                                              Réponse à *Deneb

                                                              Votre commentaire n’est que le triste reflet d’un esprit primaire qui ne voit pas plus loin que le « creux de son estomac » et qui n’a jamais eu seulement la moindre perception d’un deuxième degré quelconque...qui lui a totalement échappé...

                                                              Chercher dans l’œuvre de Bernard des faits réels en est bien la preuve et l’idée maîtresse de ses ouvrages vous a aussi totalement échappé.

                                                              Quand on pense que ce sont des gens comme vous qui malheureusement font la critique de certains livres, on comprend pourquoi Bernard prédit que les livres risquent de disparaître plus vite qu’on ne le pense.

                                                              Des lecteurs totalement dépourvus de la plus simple imagination, et qui n’ont d’autre horizon que leur nombril.....Quelle décadence. !

                                                              Comme le dit si bien « Rednight » vous avez raté les wagons et même le train……


                                                            • vieuxconCGT vieuxconCGT 27 juillet 2008 18:46

                                                              Il en est de la littérature comme de l’art plastique ou du cinéma : une élite auto-proclamée "critique d’art" tente de nous imposer ses diktats.
                                                              Ce ramassis d’écrivains ratés, de peintres du dimanche, de cinéastes avortés bref ces "sans- talent" voudraient formater l’art à défaut d’y contribuer et nous contraindre à leur absence de goût.
                                                              Les médias, vendeurs de cerveaux disponibles, relayent leur message. Voilà en fait ce qui rend les emissions culturelles au minimum indigestes voire carrément chiantes. Sans parler de la triste prestation des auteurs. Au nom des ventes de leur éditeur et grace au forcing des assistantes commerciales de ces derniers, ils hantent les plateaus comme des âmes en peine et si leur talent était de captiver l’auditoire, ils seraient tribuns ou conteurs et non écrivains, cette foutaise !

                                                              Pas de complot la dessous n’en déplaise au paranoïaque WERBER.

                                                              Quand on entend que la rentrée littéraire portera sur pas moins de 657 ouvrages comment peut on parler de la mort imminente d’une telle source de revenus ?

                                                              Le vrai problème des lecteurs est surtout de séparer le bon grain de l’ivraie dans cette masse informe.
                                                              Quant à proclamer que la France ne compte que 100 000 lecteurs, il s’agit d’un pur délire (abus de l’acide formique peut-être ?) il suffit pour s’en convaincre de fréquenter les médiathèques et autres bibliothèques municipales... Ecore faut-il vivre ailleurs que dans ses propres fantasmes et fréquenter le pecum vulgaris au lieu des élites parisiennes ou des séances de dédicaces où la bourgeoise désoeuvrée vient mouiller à la vue de ce géniaaal visionnaire...

                                                              un triste sire a dit quand j’entens le mot culture je sors mon révolver... Et bien moi c’est quand j’entends certains se gargariser avec les expressions grande musique et grande littérature qui traversent les ages.
                                                              LA bourrée auvergnate serait-elle à ce compte de la grande musique ?
                                                              Qui peut prédire que dans 100 ans ont n’écoutera plus les beatles ou pink floyd ou "la vie en rose" ?

                                                              L’intemporalité d’une oeuvre se résume-t-elle au fait qu’elle ait été composée à l’époque des perruques poudrée et réservée aux salons du beau monde ?
                                                              Messieurs les intellectuels (ou se considérant comme tels), un minimum de réflexion s’impose...

                                                              Une connerie, serait elle proférée par Mossieur WERBER sur Agora, reste une connerie.


                                                              • Gasty Gasty 28 juillet 2008 09:28

                                                                Avons nous encore le droit d’imaginer un possible avenir en espérant se tromper , juste pour dire "ATTENTION" j’ai peur que ça arrive ???? .


                                                              • Redknight02 Redknight02 30 juillet 2008 22:44

                                                                Ce n’est pas de la paranoia que de se demander si la plus en plus petites part de gens qui lis des livres ne va pas au bout d’un certain temps se tourner comme beaucoup d’autres vers une forte acoutumance aux media a force de ne plus trouver aucune clé universelle dans les livres modernes mosieur asterix


                                                              • Antoine Diederick 27 juillet 2008 22:41

                                                                Bonsoir, j’ai piqué cette info sur le site en ligne d’un quotidien belge :


                                                                LIVRES /
                                                                Le prêt est en baisse en Communauté française

                                                                Les bibliothécaires inquiets face à l’internet

                                                                BENJAMIN MORIAME

                                                                dimanche 27 juillet 2008, 20:59

                                                                Les bibliothécaires sont inquiets. Chez leurs visiteurs, le recours à l’internet deviendrait systématique, aux dépens de la consultation des livres.

                                                                Plus de 20.000 personnes par an reçoivent, dans leur bibliothèque, une formation à l’utilisation de l’internet.

                                                                « C’est facile pour moi, je suis née avec un ordinateur dans les mains », se félicite Isabelle Chamois, rhétoricienne, en cours de recherche sur l’internet, à la bibliothèque de Namur. « En général, je vais sur Wikipédia ou sur Google et je trouve plein d’informations intéressantes. Dans le moteur de recherche, je prends le premier site proposé. » Un jeu d’enfant, manifestement…

                                                                Et pourtant, les bibliothécaires sont inquiets. Chez leurs visiteurs, le recours à l’internet deviendrait systématique, aux dépens de la consultation des livres. De plus, contrairement à ce que croient beaucoup de jeunes, le bon usage du web n’est pas nécessairement à la portée du premier venu. L’esprit critique, en particulier, ferait défaut. Pour cette raison, plus de 20.000 personnes par an reçoivent une formation à la recherche documentaire et sur l’internet dans les bibliothèques de la Communauté française.

                                                                « Si un jeune fait une recherche sur Darwin via l’internet, il est probable qu’il tombe sur un site créationniste et soutienne, de bonne foi, que Darwin est un imposteur du XIXe siècle », explique Jean-François Füeg, responsable du service de lecture publique de la Communauté française, qui réunit 530 bibliothèques. Pendant ce temps, le prêt de livres est en chute libre : moins deux pour cent par an depuis quatre ans.

                                                                En revanche, le nombre de visiteurs est en augmentation. Les nouveaux venus sont donc surtout des « séjourneurs », c’est-à-dire des visiteurs qui n’empruntent pas, mais consultent les livres et/ou le net sur place. Aujourd’hui, plus de 1.000 machines permettent l’accès au web dans les bibliothèques de la Communauté française. À Namur, on connaît parfois de longues files d’attente pour les ordinateurs et il faut « chasser » les internautes à 18h30.

                                                                Les bibliothécaires tentent de s’adapter à cette nouvelle donne. Mais les conseils et les formations n’ont pas le même succès chez tous les publics. « Les jeunes sont spontanément moins demandeurs, car ils osent difficilement avouer leurs difficultés face à l’internet », explique Catherine de Biourges, bibliothécaire à Namur. « Ils nous appellent seulement lorsqu’ils sont bloqués dans leur recherche. Pour les toucher, il faut passer par l’école. »

                                                                « D’habitude, je me débrouille tout seul, mais j’ai déjà reçu l’aide d’un bibliothécaire, se souvient Christophe Montino, élève en sixième année d’horticulture. Je ne trouvais rien sur les “nématodes”, une sorte d’insecte. La personne qui m’a aidé a trouvé en modifiant un peu les mots-clés. » Ce coup-là, la grande encyclopédie est restée dans son rayon.

                                                                « Les chiffres de prêt chutent de façon vertigineuse », s’alarme Brigitte Chanson, responsable de la bibliothèque d’Auvelais. « Les jeunes choisissent l’internet par paresse, parce qu’ils pensent gagner du temps. Mais leur recherche sur le net est laborieuse. »

                                                                À Assesse, on se montre plus optimiste : « Au début du net, les ados délaissaient l’écrit. Mais, petit à petit, ils y retournent parce qu’ils constatent les limites du web, observe Bernard Mouton, bibliothécaire. Des formations au bon usage de l’internet et des bibliothèques sont indispensables dans l’enseignement. »

                                                                « Nous prévoyons d’inciter davantage les bibliothèques et les enseignants à collaborer pour développer la lecture publique et l’esprit critique, notamment sur l’internet », annonce Jean-François Füeg. « Le budget à cet effet est en augmentation. L’objectif est de former des CRAC, des citoyens responsables actifs et critiques. »


                                                                source Le Soir en ligne

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès