C’est effectivement un système qui permet de mesurer le coût et les risques par rapport à un profil particulier. Bien entendu c’est fortement trompeur pour de nombreuses personnes dans une catégorie car il est difficile de « modéliser » des comportements similaires en fonction de ces éléments. Chacun est libre de faire ce qu’il veut de sa vie et fait ses propres choix en fonction de ses connaissances, principes et de son éducation.
Concernant les crédits immobiliers, il peut y avoir des écarts énormes entre deux dossiers en fonction des objectifs de la banque. Par exemple, avec la mise en place prochainement des contraintes de Bâle III, la plupart des banques recherchent des emprunteurs qui possèdent également une capacité d’épargne importante (soit parce qu’ils ont déjà un patrimoine important, soit parce qu’ils perçoivent de gros salaires, etc.) et qui pourront la placer dans ce même établissement. Ces ménages-là auront plus facilement des taux bas que les autres. Plusieurs mois, voire années, avant de souscrire un prêt immobilier, il faut soigner son profil d’emprunteur afin de bénéficier de meilleures conditions de financement (voir http://www.immobilier-danger.com/15-conseils-pour-obtenir-un-296.html).
Pour mieux se préserver de ce genre de pratique, il faut s’informer un minimum sur la gestion de ses finances personnelles et éviter au maximum tout ce qui est crédit à la consommation, crédit revolving et autres réserves d’argent. Un prêt ne devrait être souscrit que pour un investissement qui apportera un gain financier sur le moyen ou long terme.
Entièrement d’accord avec Nums, il faut arrêter de gober tout cru ce que les professionnels tentent de faire croire pour relancer avant tout leurs activités. Après une hausse de plus de 150 % en 10 ans alors que l’inflation (et les salaires) ne faisaient pas plus de +30 % dans le même temps, cela fait bien longtemps que le pouvoir d’achat immobilier des Français est au plus bas.
Certes, une baisse de 2 % des prix et une amélioration des taux permet de grapiller un peu mais on part de tellement haut. Je vous invite à consulter le 5ème graphique de cet article : http://www.immobilier-danger.com/Friggit-septembre-2012-la-phase-563.html où vous verrez à quel point le pouvoir d’achat est bas. Certes, il n’est plus au plus bas, mais communiquer sur un regain de pouvoir d’achat pour vous dire de foncer et d’acheter est vraiment trompeur...
Si demain la baguette de pain passe à 2 € au lieu d’1 € aujourd’hui (j’arrondis) et qu’après demain elle redescend à 1.95 € votre boulanger vous dira de foncer et d’en acheter des tas car le prix à baisser et donc que vous pouvez en acheter plus...
A force de tout faire pour maintenir un système voué à l’échec (bah oui, les prix ne peuvent pas monter indéfiniment sans que les salaires ne suivent), on a perdu 3 ans et tout cela en aggravant fortement la dette publique.
Sans injection massive d’argent public dans le marché immobilier, il aurait continuer à se corriger progressivement après 2009 et en 2012 on n’en serait plus à des prix aussi délirants par rapport aux revenus. Soutenir la construction de logements neufs, pourquoi pas à conditions de le faire réellement là où on en a besoin. Par contre, soutenir les prix dans l’ancien par les impôts des contribuables est voué à l’échec...
Quand on regarde de plus près les travaux de Friggit (voir http://www.immobilier-danger.com/Friggit-septembre-2012-la-phase-563.html) on se rend bien compte que malgré des taux extrêmement bas la capacité d’achat immobilière est au plus bas depuis plusieurs années. Seul une baisse réelle des prix viendra améliorer cela.
Si à court terme cela créera des difficultés pour l’économie française, sur le moyen/long terme cela permettra aux Français de ne plus s’endetter au max d’endettement sur 25 ou 30 ans pour un tas de brique à des dizaines de kilomètres de leur lieu de travail et les investisseurs se tourneront peut-être davantage vers les entreprises qui créent réellement de la valeur ajoutée. A ce moment là, on aura fait un grand pas pour sortir du chômage massif et de la crise.
Merci pour cette très bonne synthèse sur les différentes chaines de Ponzi existantes. Je me suis davantage intéressé à la première citée (l’immobilier) en étudiant comment les prix des logements pouvaient augmenter fortement sans que les revenus ne suivent... Voir ici : http://www.immobilier-danger.com/Immobilier-France-la-fin-d-une-135.html
Tant qu’il y a des entrants en bas de l’échelle, cela permet d’alimenter la machine. Alors qu’en 2009 on pouvait espérer un début de dégonflement de la bulle immobilière française, on s’est retrouvé avec deux éléments permettant de faire repartir le Ponzi : une forte baisse des taux et un prêt à taux zéro accordé à quasiment tout le monde.
En 2012, les primo-accédants se font de plus en plus rare sur le marché immobilier français, à tel point que les lobbying pour faire revenir le PTZ+ dans l’ancien se fait de plus en plus pressant...
Ce doublement du plafond du livret A devait servir à financer, en partie, la construction de logements sociaux supplémentaires. Sans cela, il sera difficile pour le gouvernement de tenir ses promesses sur le nombre de nouveaux logements créés par an. (Voir le programme logement du PS ici : http://www.immobilier-danger.com/Election-presidentielle-ce-qui-512.html
Le livret A ne présentera plus aucun intérêt s’il est soumis aux prélèvements sociaux de 15.5 %. C’est un produit simple et les intérêts perçus sont nets de tous impôts ou taxes. C’est ce qui en fait le produit phare choisi par les Français. Depuis plusieurs mois, le taux de rémunération du livret A ne couvre qu’à peine l’inflation officielle (les normes de calcul officiel du taux ont été supplanté par des décisions gouvernementales)...