Vous introduisez la notion d’efficacité dans le débat, à juste titre selon moi. J’ai été employeur, et avant lourdement formé en matière de stratégie managériale. Il existe un grand éventail de stratégies managériales, qui s’adressent en fait à des contextes différents. Mais sachez quand même que dans la plupart de ces stratégies, disons celles qui sortent du dogme totalitaire, la motivation des salariés est un élément essentiel. Pour répondre simplement, je ne crois pas que rendre anodins les licenciements abusifs serait de nature à favoriser la motivation au travail, en fait bien au contraire. C’était d’ailleurs ce qui se cachait derrière les réserves que j’ai écrites en fin d’article.
Libre à vous de désirer vivre dans un monde d’esclaves. C’est vrai que pour ma part, je suis un peu attaché à l’idée de justice, c’est pourquoi je dois mériter mon titre de franchouillard ...
Méfiez-vous des comparaisons. Et des réponses trop rapides. En ce qui concerne les crimes, à ma connaissance, en France, c’est plafonné à perpétuité ; bon, ce pourrait être la peine de mort ... Plus sérieusement, je crois que vous faites références au « tarif » prévu pour chaque infraction ou délit. Mais justement, on fait à chaque fois référence à une infraction ou un délit précis, et il est logique de légiférer sur une sanction proportionnée à ce délit précis.
A l’inverse, les conséquences d’un licenciement abusif peuvent être à géométrie variable. C’est en cela qu’il serait illogique de les plafonner, et qu’il serait immoral que quelqu’un ayant subi un immense préjudice du fait de son employeur voit son dédommagement limité. Et ceci en totale contradiction avec le principe fondateur de notre droit national, basé sur le dédommagement du préjudice prouvé.
Vous m’avez appris au moins une chose et je vous en remercie. Je ne dirai plus, pour ma fille de 10 ans que j’entraîne en course à pieds, que je pratique « sans lactique », voulant expliquer par là que j’essaie de ne pas dépasser le seuil aérobique, même si je fractionne, proche mais plutôt en dessous de sa vitesse aérobique maximale estimée. Je dirai dorénavant que je l’entraîne à un « faible niveau lactique ». En fait, je m’appuie surtout sur son ressenti de récupération, veillant en particulier à ne pas avoir de symptômes douteux au niveau des mollets les lendemains d’entraînement.
Je sais un peu de quoi vous parlez, ayant moi-même été triathlète à un bon niveau, (il y a longtemps) et pratiquant parfois la longue distance. J’ai en particulier observé un « pro » à l’entraînement ... ça ne m’a absolument pas donné envie de devenir un pro moi-même, je n’en avais d’ailleurs vraisemblablement pas le potentiel.
Je crois que vous traitez le sujet avec toutes les réserves nécessaires et je vous en félicite, c’est un sujet bien ingrat tant les différences interindividuelles sont importantes, et relativisent la mise en oeuvre de la théorie sur le sujet.
Dommage que les labos se soient davantage occupés à tenter d’améliorer la performance d’un organisme lambda, y compris de manière douteuse, plutôt qu’à viser l’optimisation du potentiel de chaque organisme. Il est vrai que la complexité du vivant est un obstacle bien difficile à surmonter même pour eux.
Je veux bien me conférer au problème résolu des céréaliculteurs après 1936, à la condition que vous acceptiez de prendre en compte le problème de perte de ressources qu’il en a résulté pour les négociants de votre solution, ce qui vous permettra de constater qu’il s’est agi d’un jeu à somme nulle. Le niveau de vie (moyen) est fonction de la productivité, pas de la répartition de la production, laquelle à toute petite échelle comme dans votre exemple, est négligeable. Et la productivité est fonction de la rétribution attendue par l’auteur du travail. Rien de nouveau sous le soleil.
En contestant mon argument, vous me confirmez votre méconnaissance des logiques qui gouvernent notre fonctionnement socio-économique. Peut-être devriez-vous alors vous abstenir de vouloir faire profiter autrui de connaissances dont les fondements me paraissent bien branlants.