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Yannick Rossignol Yannick Rossignol 29 septembre 2011 09:26

Etre pour la peine de mort c’est penser qu’un être humain, quel que soit son crime, ne peut s’amender, ne peut changer et donc ne peut réintégrer notre société. Condamné à être perçu comme fondamentalement mauvais. Ce serait trop facilement oublier l’impact de l’environnement social de chaque condamné qui, s’il n’excuse en rien le passage à l’acte, nous permet de mieux en comprendre les ressorts... Et souvent, ce qui nous induit en erreur, c’est que la justice ne dispose pas d’assez de moyens pour faire correctement son travail, éviter la récidive en accompagnant les détenus libérés, soigner les malades autrement que par la prison,... Il est facile ensuite de jeter le bébé avec l’eau du bain... et d’en appeler à la peine de mort. La justice a pour but de réinsérer celui qui a commis une faute car cette dimension sociale est déterminante dans la naissance de la criminalité. Relisez Victor Hugo ! Mais il est tellement plus « simple » de tuer celui qui dévie d’un comportement socialement acceptable. Ne réglant en rien d’ailleurs l’origine de la criminalité ! A moins de penser, comme aux USA, que les fauteurs sont irrécupérables. Vaste consensus là-bas que la foi religieuse aide à soutenir, à tort selon moi. Méfiez-vous des raisonnements trop simples et je vous encourage à vous renseigner sur le système carcéral canadien qui est très en avance sur le nôtre, et qui prouve que des choses peuvent être entreprises sans avoir à rajouter le meurtre au meurtre.


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