Le Petit journal affirme qu’il se contente de démythifier la communication et d’en révéler les mécanismes pour en pointer les failles, les abus et s’en moquer. Mais ce que je reproche au Petit journal, c’est de tomber parfois dans les abus qu’il dénonce en construisant sa propre interprétation de faits qu’il amplifie et impose largement à cette heure de grande écoute. Ainsi Mélenchon en fait les frais, parfois Le Pen, parfois d’autres.
Bayrou s’était vu accuser d’être pris sur le fait de non respect de son « acheter français » parce qu’il fut surpris à monter comme passager dans une Audi. Les journalistes du Petit journal n’ayant même pas pris la peine de s’assurer que la voiture appartenait à Bayrou (ce n’est pas le cas, elle appartient à un ami), Barthès et son équipe ont amplifié le fait. Désormais partout, il est imprimé dans les esprits que Bayrou possède à titre personnel une Audi et rien ne pourra combattre ce préjugé.
Je reproche aussi à l’équipe du Petit journal de disposer d’un pouvoir et d’en abuser, pour abuser les gens. Sur ce point, je voudrai rappeler Montesquieu : tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser.