« …Mensonge d’une gauche
idéologiquement homogène », tout-à-fait d’accord !
Il n’y a pas d’union « automatique »
de la gauche, c’est bien le moins.
Mais nous touchons peut-être là à un aspect le très ambigu de la candidature de J. L Mélenchon.
Il paraît qu’il vient de
souligner (déplorer ?) que F. Hollande, au Bourget, n’aie pas dit
« un mot sur le rassemblement de la gauche ».
Électoralement, le parti de gauche ne
peut avoir aucun élu sans l’alliance avec le PCF. Électoralement,
le PCF n’est pas grand’chose sans les voix du reste de la gauche, mais surtout la tolérance du PS. Or le premier souci du PCF, c’est de
sauver, voire d’augmenter les places qu’il détient (et les
ressources qui en découlent).
Cette ambiguïté se retrouve dans le
programme du FDG, au moins sur un aspect essentiel : les
rapports avec l’Union Européenne et, à court terme, avec l’Euro. Sans développer le débat :
- l’Union Européenne n’est pas
améliorable ; elle ne peut évoluer que dans le sens du encore
pire ;
- la plus grande partie du programme
du FDG est irréalisable, sauf à se positionner en contradiction
frontale avec les règles de l’U.E. et en conflit ouvert avec ses
institutions.
Or ce programme ne prévoit que la
possibilité illusoire de négocier avec l’U.E. en l’absence de tout
rapport de force ; il n’évoque qu’une seule fois l’idée de
désobéissance, et seulement sur un point particulier. C’est le PCF qui a voulu cela, le PG
étant probablement plus pugnace.
Pourquoi cela, sinon pour rester
« socialo-compatible » ?
Quelle sera la véritable attitude du
Front de Gauche (s’il n’éclate pas) après la probable victoire du
PS ? On aimerait être sûrs qu’ils ne se vendront pas pour 4
postes de ministres PCF (sans pouvoir), 1 poste de ministre PG (idem)
et pas mal d’avantages annexes. Le passé autorise au moins à se
poser la question.
Je voterai pour J. L . Mélenchon dans l’optique du meilleur, ou plutôt du moins mauvais, rapport de force. Mais je ne suis pas sûr que j’aurai vraiment voté « pour mes idées ». Et sans engagement pour la suite...