Madame Joly est une victime.
Entre vote utile prévisible d’une gauche échaudée par 2002, et spécificité des présidentielles, aucun requin du parti n’a voulu prendre le risque d’associer son nom à une défaite qui aurait pu lui couter cher en interne.
D’ou la stratégie de désigner un candidat plus ou moins extèrieur à l’appareil et de vendre le capital électoral vert au PS en échange de quelques concessions programatiques, mais surtout de postes d’élus en nombre très supèrieurs à ce que justifierait la simple représentation électorale. C’est soit dit en passant, une drôle de conception de la démocratie, qui détermine la représentation populaire en fonction de cuisine d’appareil plus que du vote des citoyens.
Une fois ce cap fixé, il n’aurait pas fallu que le dit candidat extérieur fasse sur son nom, disons , mieux, ou pas plus mal que les apparatchik en leur temps. Il aurait pu alors obtenir une légitimité susceptible de lui donner un poids trop fort dans le parti dans l’avenir.
Je pense que c’est délibérément que l’appareil a choisit madame Joly, avec une pleine conscience des difficultés qu’elle rencontrerait en campagne. Les reproches que vous lui faites pendant la primaire, ressemblent tellement au discours des ayatollahs verts, qu’on se prend à douter qu’elle l’ait définie toute seule.
J’imagine qu’elle doit en baver, mais qu’il doit lui être difficile de mettre ne cause ses mandants, plus occupés à labourer leurs circonscriptions négociées avec le ps, que préoccupés par la campagne en cours.
Si cela se trouve, son agressivité vis à vis de Hulot, est son seul défouloir possible face à la frustration qu’elle doit éprouver vis à vis du parti en général. Est ce qu’elle reste parce qu’elle aime être médiatisée ou parce qu’elle se veut fidèle à ses engagements ?
De toute façon la conclusion que l’on peut tirer de ces divers épisodes est que europe écologie les vert est sans doute un des pires endroit pour faire avancer la cause des préoccupations environnementales sur le plan politique.