Jean-Luc
Mélenchon, invité fréquent des médias, a un programme qui renvoie
aux heures les plus sombres du totalitarisme : la Terreur de 1793 ou
le stalinisme. Mais apparemment personne ne s’en émeut ! En
rappelant quelques phrases et quelques mesures clés du totalitaire
de service.
Dangereux et
très inquiétant. Qui a vraiment lu son programme ? Le leader du
front de gauche appelle à la révolution : « L’insurrection c’est
maintenant ! ». En invoquant le stalinien Paul Eluard (« Si vous
voulez la paix, préparez la guerre civile »), il demande un
changement institutionnel : « l’action du peuple lui-même se
dressant contre un ordre inique ». La constitution de 1793 qui
consacre la Terreur est aussi citée : « Quand le gouvernement viole
les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour
chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus
indispensable des devoirs ». « Tout comme la noblesse de 1789 ne
pouvait pas rompre avec l’Ancien régime, continue Mélenchon dans
son programme, le capitalisme financier est incapable de sortir d’un
système qui le gave de privilèges ».
Et les propositions
s’ensuivent. Concernant l’emploi : SMIC à 1 700 euros,
instauration d’un salaire maximum, un CDI pour tous, passage du
temps partiel au temps plein, interdiction des licenciements
boursiers, en cas de dépôt de bilan, l’entreprise passera aux
mains des salariés sous forme de coopérative. Les travailleurs
licenciés « abusivement » seront obligatoirement réintégrés
dans l’entreprise. Bien entendu, les 800 000 « précaires » de la
fonction publique seront titularisés.
Pour ce qui est du
logement, le quota de logements sociaux est porté à 50 %, le
blocage des loyers sera obligatoire, on appliquera à la lettre
l’interdiction des expulsions et la réquisition des logements
vacants.
Dans le domaine de la santé, un pôle public aura le
monopole du marché des médicaments. Pour les services publics, un
nouvel Etablissement public citoyen sera créé afin d’assurer la «
pérennité de l’emploi public ». Les entreprises et les banques
seront placées sous le contrôle d’un Pôle public financier et
seront taxées lourdement. L’économie sera « relocalisée » et
l’écologie « planifiée ». D’autres « formes de propriété »
seront adoptées. Elles vont promouvoir les « appropriations
sociales et la nationalisation des grands leviers de l’action
économique, industrielle et financière ». Pour ce qui est du
fonctionnement de l’Etat, la loi organique relative aux lois de
finances (LOLF) sera abrogée ! Enfin, une fois au pouvoir, le Front
de gauche convoquera l’Assemblée constituante de la VIe République
et annoncera la fondation d’une nouvelle République parlementaire,
sociale et participative. Dans la foulée, afin de mater des «
médias principalement voués au libéralisme » (les mêmes qui
invitent Jean-Luc Mélenchon), un Conseil national des médias sera
mis en place. Vive l’URSS !
Il est effarant de voir que
personne ne conteste les délires totalitaires de M. Mélenchon. On
aurait pu en rire si sa campagne avait été insignifiante mais à 10
% et lorsque d’autres candidats (y compris de droite) puisent dans
ses idées, on a toutes les raisons d’être inquiets.