On parvient bien à survivre à une guerre, pourquoi ne parviendrait-on pas à survivre à sa famille ?
La littérature a bénéficié à plein de ce réservoir de névrose, de haine et de ressentiment : De jules Valles ( l’enfant) à Fritz Zorn ( Mars) à Herman Koch ( le diner).
Je vous recommande particulièrement ce dernier, qui a obtenu un succès phénoménal en Hollande où il est paru l’an passé. Un délice de perversité et d’hypocrisie familiale)
Le roman de Joyce Carol Oates ( Petite sœur mon amour) est tout autant superbe ; Il raconte la souffrance d’enfants martyrs particuliers : Ceux que les parents arrivistes mettent sur le devant de la scène, et sacrifient à leur égo surdimensionné.
Quelle que soit la qualité de ces romans, ils ne parviennent pas à atteindre la violence ordinaire des familles aux volets clos, souterraines, qui s’étalent de génération en génération, et dont les arborescences maladives sont aussi certaines que les maladies héréditaires.
Bravo à votre billet. Sans doute dérangeant, mais qui nous change de ces articles propres sur eux, comme un enfant habillé en dimanche qu’on envoie à la messe.