Si nous sommes donc d’accord que la racine de cette violence est le
concept du dieu jaloux, alors il conviendrait d’arrêter de stigmatiser
purement et simplement l’islam, comme le fait par exemple une militante
juive comme Bat Y’eor, mais de reconnaître que ce problème nous est
commun, que nous soyons juifs, chrétiens et musulmans. La seule piste
que j’imagine, sauf à rejeter en bloc ces religions, ce qui serait
« stupide », serait d’oeuvrer à une désacralisation des textes (est-ce
moins « stupide » ? ) .
La surréaction du monde juif à la provocation d’Onfray, et les
contrevérités que même de grandes autorités n’ont pas hésité à proférer,
ou la réaction de la grande majorité de l’opinion européenne face à la
décision du juge allemand d’interdire la circoncision des enfants,
montre que la route est longue.
Merci pour la référence « Demolish them ». Mais le tabou qu’il faudrait briser, c’est le déni du fait pourtant historiquement clair que le polythéisme n’a jamais cherché à imposer ses dieux.
Pour l’anecdote, j’ai essayé sur le site Passion-Histoire, et me suis fait jeter come un malpropre (cf. http://www.passion-histoire.net/n/www/viewtopic.php?f=26&t=31322&sid=2cb8b32ac65be14b767dc3d1799314f0&p=411964#p411964). ! Plus sérieusement, voyez l’accueil et les réactions à Guerre et paix en Assyrie, Religion et impérialisme, Frederick Mario Fales, Le Cerf, 2010, ou le discours de Didier Long sur son blog http://didierlong.com/2012/07/06/onfray-soler-la-polemique-trackback/, ou encore les écrits de Jésuites comme Paul Valadier et autres Pierre Gibert, jamais démentis sur ce point, et qui pratiquent joyeusement l’amalgame entre violences militaires, politiques et religieuses. C’est le concept même de violence religieuse que refusent la plupart de nos bons esprits, des néo-marxistes aux jésuites et théologiens comme William Cavanaugh, « Le mythe de la violence religieuse »