Je précise d’emblée, pour éviter les procès d’intention, que la
proposition précise de Markus Theunert est la suivante : il propose que
le fait de montrer une vidéo pornographique dans un cadre scolaire (ou
familial) ne soit pas pénalisé comme c’est le cas, dans la mesure où il
s’agirait d’une action pédagogique, et si elle s’impose. Ce n’est pas
une incitation à généraliser la chose. Il ne s’agit donc pas de
l’introduire à l’école par principe.
Je ne suis pas trop favorable à ce que l’école éduque à la sexualité.
Mais
la question des ados qui visionnent des images crues sur leur portable
reste. On laisse aller ? On en discute ? Mais en discuter, sans les voir,
l’analyse aura-t-elle un impact ? Dire
simplement que le sexe sans sentiment ce n’est pas terrible, est-ce que
cela entrera dans l’oreille des ados ?
On peut résumer ainsi :
1. Les jeunes ados ont accès à de la porno sur leur portable. Qu’est-ce qu’on en pense, qu’est-ce qu’on en fait ?
2.
Faut-il en parler avec eux ou laisser faire ? Et s’il faut en parler, :
qui, comment, à quel âge, dans quel contexte, avec quel risque éducatif
et pénal ?
3. En parler sans décrypter les images a-t-il un véritable effet pédagogique ?
4.
Faut-il l’imposer à ceux qui ne sont pas captés par ces images ? Séparer
les filles et les garçons ? Traiter pédagogiquement les sexes de manière
différente ?
5. D’une manière générale, dans une société ouverte à la sexualité, comment gérer ces sollicitations et éveils précoces ?