@Auteur
Bonjour,
Avant tout, je suis d’accord avec vous sur la folie qui consiste à caresser son chat à 11h55, manger du veau à 12h, et s’horrifier devant le spectacle de chinois mangeant du chien à 12h05 à la télé.
Néanmoins, une de vos hypothèses de travail est profondément erronée. Vous affirmez que la consommation massive de viande est un comportement récent, attaché à l’idée consensuelle de la « modernité » qu’on retrouve partout dans le monde. Or, la consommation de viande, vous le savez bien, remonte à l’âge des cavernes. Des études ont montré que la grande majorité des populations préhistoriques trouvaient plus de 50% de leurs calories dans la viande et le gras des animaux sauvages. Toutes les civilisations qui ont fait le choix de l’agriculture, et qui ont remplacé les calories animales par des céréales ont été en moins bonnes santé que nos bons vieux hommes des cavernes jusqu’à une époque très récente. De fait l’augmentation concomitante du niveau de vie et de la consommation de viande à plus l’air d’un retour à la normale que d’une dérive sociétale. Là dérive sociétale vient, à mon sens, du fait de la perte des consommateurs qui n’ont plus aucun sens de la qualité à propos des produits qu’on leur vend, et ne se rendent pas compte que les mauvais traitements que l’on fait subir aux animaux afin d’en baisser toujours plus le prix rejailliront sur eux.
De fait, à mon sens, vous pourrez vous égosiller toute votre vie sans résultat à expliquer que le fait de tuer un animal quel qu’il soit est un crime, puisque se comportement est inscrit dans nos gènes, tandis que vous pourriez obtenir des résultats en expliquant pourquoi toutes les viandes ne se valent pas, et en quoi les mauvais traitements qu’on fait subir aux animaux rejaillissent sur la santé des hommes qui la consomment, car ceci mettrait un contrepoids face à la recherche du moindre cout qui cause toutes ces horreurs.