Ca bagarre sec sur l’Agora !
Apparemment, les toubibs sont vilipendés parce qu’ils gagneraient trop de pognon ? Et sur le dos de la sécu, encore !
Libéral moi-même, je ne vais pas alimenter la polémique, si ce n’est pour dire qu’un salarié ne peut absolument pas comparer sa fiche de paie à la rétribution d’un professionnel libéral : il y a trop de paramètres parfois imbriqués les uns dans les autres pour essayer de démêler un fouillis fiscal qui puisse aboutir à une comparaison où les chiffres aient un sens. J’y perds souvent mon latin, au point que je délègue le tout au comptable... Mais d’accord : je ne suis pas misérable.
Quand au nombre des années d’études... censément, elles doivent aboutir à une compétence fonction de leur durée ? Oui et Non. J’aimerais que les médecins qui naviguent sur Agoravox nous disent au bout de combien d’années ils se sentent (honnêtement) capables d’exercer correctement leur métier... Même 7 années de fac me semblent un peu justes pour envisager de se lancer dans la carrière sans appréhension.
Et pour en finir : les conditions de travail ! Alors là, permettez moi d’étaler ma science, mais la façon dont nous vivons est à peu près inimaginable pour le commun des mortels ! Seuls, nos épouses et nos enfants ont une vue correcte de ce que nous vivons car ils la partagent au quotidien ! Même nos parents et nos frères et soeurs n’ont qu’une vague idée de ce que cela représente, tous compatissants qu’ils soient ! Personnellement, j’aligne 106 jours de non-travail par an, sachant que j’assume les gardes une nuit sur deux à deux nuits sur trois suivant les saisons. Après 28 années de pratique, ça use !
Ne croyez pas pour autant que je sois convaincu d’être exceptionnel ; d’autres catégories socio-professionnelles travaillent très dur aussi, j’en connais.
Seulement, voilà : nous aussi sommes gagnés par « l’effet 35 heures » qui veut que nos jeunes confrères attachent plus d’importance à la qualité de leur vie qu’à un métier vu comme un « sacerdoce » ; c’est pas les femmes qui me contrediront. C’est dans l’air du temps, « the times they are a’changing » comme disait l’autre Robert.
Les « patients » devront donc patienter...
ou bien payer...