il faut arrêter avec l’argument co2 qui ne tient pas !
je m’explique
certes, le nucléaire n’émet pas de gaz carbonique lors du fonctionnement des
réacteurs, si ce n’est par les générateurs de secours au fioul
Cependant la filière nucléaire prise dans son ensemble rejette des volumes de CO2
non négligeables, liés au cycle de vie des réacteurs, de leur
combustible
Le chantier d’un réacteur nucléaire amène une dépense importante
d’énergie (tunnels, excavations, etc.). Les matériaux et pièces du
réacteur, leurs processus de fabrication, représentent également des
émissions à répartir sur toute la durée de vie. Ainsi, les matériaux
utilisés pour la construction d’un réacteur (notamment ciment et acier)
émettent lors de leur production près d’un million de tonnes de CO2.
par ailleurs, il faut prendre en compte les émissions de co2 produite par la filière :
- dans les chantiers d’extractions
- dans les processus de concentration du minerai,
- dans la gestion des déchets en tout genre issus du nucléaire
- dans les transports intrinsèques à la filière : camions, trains diesel, cargo
Les technologies alternatives (solaire, éolien, biomasse, géothermie,
etc.) rendent le nucléaire superflu : associées aux économies d’énergie,
elles sont déjà assez performantes pour le remplacer et couvrir nos besoins essentiels sans un retour à la bougie.
le nucléaire ne peut pas être considéré comme une “option” :
investir dans son utilisation signifie accaparer d’énormes moyens
financiers et humains dont seront forcément privées les alternatives
possibles. En jargon d’économiste, c’est l’« effet d’éviction ».
Cela concerne la recherche, le financement par les banques et les
institutions internationales, de même que les dépenses des compagnies
électriques. Ce déséquilibre va toujours dans le sens d’une
« sanctuarisation » de la dépense nucléaire, tandis que les budgets des
économies d’énergie varient en permanence, souvent à la baisse.
Selon Amory Lovins, auteur du célèbre « Facteur
4 », « le slogan “nous avons besoin de toutes les options” n’a pas de
base analytique et est faux ; nous ne pouvons nous permettre toutes les
options ».
Car, en pratique, relancer le nucléaire signifie détourner
les investissements publics et privés des options les moins chères
(sobriété et efficacité
énergétique, développement des énergies renouvelables) vers l’option
nucléaire. De plus, certains choix en excluent d’autres. Ainsi le
nucléaire n’est pas compatible avec une décentralisation des
productions.
Ainsi en France, le nucléaire dit de « quatrième génération » et la
fusion nucléaire absorbent à eux seuls environ 70 % des moyens publics
alloués à la recherche sur l’énergie, et ce depuis des décennies.
Pourtant, le doute est immense concernant la fiabilité des procédés et
le résultat final : des déchets radioactifs, des produits très
dangereux, qui
faciliteraient la production d’armes nucléaires, seraient manipulés et
transportés (plutonium dans un cas, tritium dans l’autre).
Cette très
large ponction financière au profit du nucléaire constitue une entrave
au développement des énergies renouvelables, ce que confirme l’analyse
du graphique ci-dessous, qui place la France parmi les pays les plus mal
classés.
source : http://ninucleaire-nieffetdeserre.org/spip.php?rubrique10
Une première étape citoyenne, quand comme moi vous n’avez pas la possibilité d’investir dans du matériel, habitant en hlm : changer de fournisseur d’électricité :
exemple : http://www.enercoop.fr/