• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Gaiga Kaunta Gaiga Kaunta 29 août 2012 15:26

il faut arrêter avec l’argument co2 qui ne tient pas !

je m’explique

certes, le nucléaire n’émet pas de gaz carbonique lors du fonctionnement des réacteurs, si ce n’est par les générateurs de secours au fioul
Cependant la filière nucléaire prise dans son ensemble rejette des volumes de CO2 non négligeables, liés au cycle de vie des réacteurs, de leur combustible

Le chantier d’un réacteur nucléaire amène une dépense importante d’énergie (tunnels, excavations, etc.). Les matériaux et pièces du réacteur, leurs processus de fabrication, représentent également des émissions à répartir sur toute la durée de vie. Ainsi, les matériaux utilisés pour la construction d’un réacteur (notamment ciment et acier) émettent lors de leur production près d’un million de tonnes de CO2.

par ailleurs, il faut prendre en compte les émissions de co2 produite par la filière  :
- dans les chantiers d’extractions
- dans les processus de concentration du minerai,
- dans la gestion des déchets en tout genre issus du nucléaire
- dans les transports intrinsèques à la filière : camions, trains diesel, cargo

Les technologies alternatives (solaire, éolien, biomasse, géothermie, etc.) rendent le nucléaire superflu : associées aux économies d’énergie, elles sont déjà assez performantes pour le remplacer et couvrir nos besoins essentiels sans un retour à la bougie.

le nucléaire ne peut pas être considéré comme une “option” : investir dans son utilisation signifie accaparer d’énormes moyens financiers et humains dont seront forcément privées les alternatives possibles. En jargon d’économiste, c’est l’« effet d’éviction ». Cela concerne la recherche, le financement par les banques et les institutions internationales, de même que les dépenses des compagnies électriques. Ce déséquilibre va toujours dans le sens d’une « sanctuarisation » de la dépense nucléaire, tandis que les budgets des économies d’énergie varient en permanence, souvent à la baisse.

Selon Amory Lovins, auteur du célèbre « Facteur 4 », « le slogan “nous avons besoin de toutes les options” n’a pas de base analytique et est faux ; nous ne pouvons nous permettre toutes les options ».

Car, en pratique, relancer le nucléaire signifie détourner les investissements publics et privés des options les moins chères (sobriété et efficacité énergétique, développement des énergies renouvelables) vers l’option nucléaire. De plus, certains choix en excluent d’autres. Ainsi le nucléaire n’est pas compatible avec une décentralisation des productions.

Ainsi en France, le nucléaire dit de « quatrième génération » et la fusion nucléaire absorbent à eux seuls environ 70 % des moyens publics alloués à la recherche sur l’énergie, et ce depuis des décennies.

Pourtant, le doute est immense concernant la fiabilité des procédés et le résultat final : des déchets radioactifs, des produits très dangereux, qui faciliteraient la production d’armes nucléaires, seraient manipulés et transportés (plutonium dans un cas, tritium dans l’autre).

Cette très large ponction financière au profit du nucléaire constitue une entrave au développement des énergies renouvelables, ce que confirme l’analyse du graphique ci-dessous, qui place la France parmi les pays les plus mal classés.

source : http://ninucleaire-nieffetdeserre.org/spip.php?rubrique10

Une première étape citoyenne, quand comme moi vous n’avez pas la possibilité d’investir dans du matériel, habitant en hlm : changer de fournisseur d’électricité :
exemple : http://www.enercoop.fr/


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès