@Soi même.
Décidément je me suis mal fait comprendre.
Il y a du sublime dans les Evangiles, dans l’Ancien Testament, dans le Coran. J’ai peu de sympathie pour les figures de despotes violents de Moïse ou de Mahomet, mais la plus grande admiration pour celle de l’homme Jésus des Evangiles.
Simplement, Jésus est pour moi une symphonie inachevée, dans la mesure où il n’a pas remis en cause la source de la violence monothéiste, à savoir la prétention à la vérité unique, illustrée par le dieu jaloux et l’ordre de brûler les idoles. Il reprend pour son Père le Yahvé de l’Ancien Testament. C’est ce contre quoi s’élèveront Marcion, les gnostiques, et plus près de nous Adolf von Harnack et Simone Weil. J’ai été sidéré de retouver dans la Lettre à un religieux de Simone Weil nombre de questions qui figurent dans mon texte (malheureusement, Simone Weil semble être tombée de l’autre côté du cheval, c’est à dire dans l’antisémitisme).
Si vous comparez Jésus à Bouddha, Bouddha a remis en cause la totalité de la « théologie » et des rituels du brahmanisme. Jésus n’a pas fait cette rupture avec le judaïsme. Nous l’attendons encore (elle semble d’ailleurs plus avancée chez certains penseurs du judaïsme que chez les penseurs chrétiens, où les figures comme Raimon Panikkar ou Claude Geffré, qui restent marginales, plaident pour le pluralisme mais sans en tirer toutes les conséquences.
Vous me renvoyez à un texte sur les lois noachides : à votre avis que signifie la 3ème je crois, celle qui interdit l’idolâtrie : ne condamne-t-elle pas tous les autres dieux ?
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