@ Michel THYS Je n’avais pas fait attention à cette parole de Vincent Peillon : « Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix »
Je la désapprouve absolument.
D’une part, elle me parait fondée sur l’idée que l’éducation obtient ce qu’elle veut obtenir, donc une éducation religieuse fait des adultes croyants, une éducation non directive fait des adultes tolérants et une éducation autoritaire fait des individus soumis et autoritaires... Alors que la « sagesse des nations » nous dit bien que les enfants deviennent ce qu’ils veulent, en s’appuyant sur l’éducation qu’ils ont reçue : Tel père, tel fils d’un côté et A père avare, fils prodigue, de l’autre. Personne ne peut « arracher les enfants » aux déterminismes (mauvais donc) des familles.
D’autre part et surtout, l’idée que les déterminismes seraient partout, sauf dans l’école, est fausse évidemment et insupportable. On ne peut pas croire que les parents disent : oui, nous sommes dans les déterminismes, vous êtes dans la liberté, voici nos enfants, arrachez-les à nos déterminismes... Merci, merci.
Ces paroles représentent à mon sens, une extension du renversement de la laïcité à tout ce qui fait la vie humaine symbolique.