@ mythis et ndama
La laïcité n’est pas « d’essence philosophique » dont la « dimension » que je traite serait une réduction. « À mon sens, la laïcité n’est pas QUE politique, » écrit Michel Thys.
Ou alors, tout est d’essence philosophique, le politique aussi. Le politique est d’essence philosophique.
Je ne pratique pas les catégories instituées (je fais de l’analyse institutionnelle) sauf à en avoir fait une critique sérieuse. Ici les catégories instituées de philosophie et de politique.
Je traite d’une inversion de la laïcité, qui selon moi a deux défauts majeurs :
1/ renoncer à nous-même et quitter le terrain des discours et des recherches de conciliation (sans dire que c’est un terrain commode et efficace, mais si on renonce on va clairement vers des confrontations en terme de rapport de forces en recherchant la diminution voire la suppression de l’autre, ce qui est une définition de la guerre)
2/ augmenter les tensions et aboutir à l’inverse de ce que les promoteurs de la laïcité du citoyen, je vais l’appeler comme ça pour honorer les propos de njama (« La laïcité est d’essence philosophique, c’est donc à chacun, CITOYEN, de l’exercer ») et parce que cela convient pour ce que j’ai à dire à l’instant sur le sujet. Ce deuxième point est en lien de conséquence, voire de causalité avec le premier point. (Puisqu’une loi veut la reddition d’un groupe de citoyens, elle obtient une augmentation de l’affirmation de soi de ces citoyens. C’est humain et facile à prévoir).
@ najma
Vous écrivez : « L’Etat belge n’est pas un cas unique d’ailleurs en Europe, l’Allemagne octroie aussi des subsides et salaires aux représentants des cultes. »
Nous avons trois départements concordataires en France. Je l’ai déjà écrit : une amélioration de la laïcité (de l’Etat, je rappelle) consisterait à dénoncer ce contrat avec le Vatican, qui fait que dans ces trois départements les curés sont fonctionnaires !