@jean-pierre castel

« qui, à la premièe lecture des ouvrages de votre protégé et de ses amis »

Mon protégé ??

Comme je l’ai dit plus haut, je prends les corrélations établies de cette façon avec un grain de sel. On y lit souvent, à mon avis, des relations de cause à effet douteuses. Et puis il y a des phénomènes qui se nourrissent l’un de l’autre : la pauvreté rend l’idée d’un au delà attrayante ; mais cette idée de vie après la mort diminue la motivation de sortir de la pauvreté durant cette vie.

Je me suis souvenu d’un compte rendu de cette étude dans la presse en vous lisant, et j’ai cru bon de rechercher le lien parce que je pense que cela apportait des arguments en faveur de votre article. C’est tout, les sciences humaines, ce n’est pas mon domaine.

Ceci dit, je suis content de trouver en vous un admirateur de Girard.
Ce qui m’a fasciné, c’est d’abord sa méthodologie qui consiste à partir d’une idée simple, la nature mimétique du désir humain, et d’élaborer sur cette idée un modèle de l’hominisation. Sa démarche ressemble plus à celle des physiciens que tout ce que j’avais lu jusqu’à ce point dans le domaine de l’anthropologie : on part d’une idée simple, on construit dessus un modèle, puis on compare les prédictions du modèle avec la réalité.

Lucien Scubla : Merci pour le renseignement. Je vis dans un pays non francophone et j’avais un peu l’impression que Girard était tombé dans une oubliette.

L’église catholique : je comprends votre indignation et celle de Pierre Régnier. Pour l’instant, je la vois surtout comme un repart contre le fondamentalisme évangéliste. Mais comme beaucoup de bouffeurs de curés comme moi sont de nos jours occupés avec l’islam, le pape pourrait très bien penser que l’occident lui donne du mou et nous préparer en douce un petit retour en arrière. A surveiller.