Passionnant.
J’évoque souvent les effets de « meute », mais c’est évidemment péjoratif. Effet de foule, est préférable, je retiens l’idée.
Tous les éléments que vous listez font « tilt ». On les a tous rencontrés, que ce soit dans les médias ou sur les forums d’internet. « Sans vouloir vous désespérer » dites-vous dans un commentaire, mais vos analyses y conduisent pourtant, car finalement, même si l’individu est conscient des phénomènes de fanatisme dans lesquels il baigne et qui tendent à l’entraîner, que peut-il faire pour contrer cela ?
Une question que je me pose : il existe des moments bien connus dans l’histoire qui expriment ces phénomènes de cristallisation « toxique ». Aujourd’hui, il semble que se développe ce type de processus où l’inconscient collectif se fanatise. Le mot « crise » est le mot attrape-tout. Avez-vous une réponse à l’inéluctabilité ou non de ce phénomène ? sa cause est certainement systémique et complexe, mais avez-vous une explication qui dépasse la classique explication par l’économie, la pauvreté, le chômage, la crise financière ? S’agit-il d’une sorte de loi cyclique inexorable à l’échelle d’une ou deux générations ?
Existe-t-il des liens pluridisciplinaires entre l’histoire et la psychologie sociale ?