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eric 20 janvier 2013 07:29

Je crois que tous ce que l’on peut dire de cet article, c’est qu’il a été rédigé avec sensiblement la même rigueur intellectuelle que le projet de loi qu’il défend.

Je rappelle qu’on est en train de nous imposer un texte qui a des répercussions pour l’ensemble de la population, notamment en plaçant la parentalité sociale comme boussole du système dans les cas de conflits familiaux a la place de la filiation. Que les homos n’ont en gros, quantitativement, pas grand chose a voir la dedans a l’exception des couples lesbiens procréant par PMA. Dans ce dernier cas, il supprime la possibilité de sauver le gosse si cela se passe mal.

1) Il n’y a statistiquement que très peu de pacs homo, et parmi eux très peu de durables, en particulier pour les femmes ( elles se séparent en moyenne trois fois plus que les hommes pacse). Même constat dans les pays ou existe le mariage homo. Si il y avait une volonté forte de nombreux homos d’établir des relations juridiques dans leur couples, il y aurait des PACS. On fait donc une loi qui ne correspond pas a une demande sociale.
2) Il n’y aura plus du tout d’adoption au sens habituel du terme. Avant la loi,on pouvait jouer sur certaines ambiguïtés. Avec loi, il n’y aura plus d’enfant a adopter, que ce soit pour le homos ou les hétéro, puisque les principaux pays « fournisseurs » refusent de donner des gosses aux pays qui connaissent des unions homos. Avec les quelques dizaines de milliers de couples agréés en attente et les 300 ou 400 enfants français que lâche l’administration chaque année, la question est résolue. Remarquons aussi que les possibilités existantes ont été extrêmement peu utilisées. L’éventuel désir d’un droit a l’enfant semble également un désir d’enfant facile a obtenir.
3) Dans les cas d’enfant vivant dans un couple homo mais avec un parent biologique tiers existant
on se trouve dans le cas de la « famille redécomposée traditionelle »On ne voit pas qu’il y ait une forte pression a l’adoption des marâtres ou parâtre, qu’il y ait de réels problèmes de vide juridique.
Dans les cas extrêmes, genre, toute la famille biologique est morte, le juge a toujours considéré la possession d’état pour confier l’enfant au conjoint homo survivant.
Dans les autres cas, le texte servira dans les cas de conflit a marquer son territoire. Ainsi, si on est pas copain avec la belle famille, a faire valoir ses droit par rapport par exemple a ceux des grands parents ou autres proches. On va donc créer un droit a défendre ses droits, si on le veut. « Droit » inéquitable. Les grands parents eux, en revanche, n’ont pas le choix.
4) Tant que les gouvernement n’autorisera pas la commercialisation des ventres, les effets de la loi pour les homos se limitent a la question des droits parentaux pour les couples lesbiens enfantant par PMA ou avec des copains etc.... La, quantitativement, il y aura peut être des problèmes. Le principe général de telles situations, c’est deux « mères » souhaitant toutes les deux vivre avec un nouveau né cette relations exclusive et fusionnelle, notamment très physique d’une maman avec son gosse. Après, il y a les cas de rôles très typés dans le couple, de gens extrêmement raisonnables. Ils ne sont sans doute pas majoritaires des lors que, comme c’est le cas, les lesbiennes sont avant tout des femmes comme les autres. Chacun qui a été confronté a ce type de situation est frappé par les non dit dans le couple qui se traduise par une volonté de marquer son territoire. Personnellement, j’ai une copine de 50 ans qui est sous hormones pour pouvoir allaiter l’enfant de son épouse ( cela se passe a l’étranger) et pouvoir être « autant sa mère »
Tous cela est déjà explosif avec des enfants en bas age. A celui ou le gamin doit un peu sortir de sa relation fusionnelle avec sa mère, la question est de savoir la quelle des deux femmes va aider l’autre a sortir le gamin de ses jupes. Ce n’est pas toujours facile chez les hétéro ou les rôles et les rapports de force sont assez clairs, et ou malgré tout, la maman, notamment par amour, dans l’intérêt du gosse, ou pour d’autre raison, parvient souvent a accepter que son conjoint soi le père de son enfant. S’imaginer que la tendance naturelle soit que deux femmes parfaitement normales trouve facilement le moyen de « partager »équitablement l’enfant apparait comme résolument optimiste. La citation biblique qui vient a l’esprit, c’est l’histoire des deux mères avec un enfant et le roi Salomon.
Chacun peut constater autour de lui qu’être élevé par une mère seule peut provoquer des difficultés spécifiques qui sont plus ou moins bien surmontées selon les cas. Il existe de réels succès. Pas de problème notables. Ce n’est pas le plus fréquent. Il est quasi certain qu’il doit etre possible pour deux lesbiennes de surmonter tous ces problèmes, notamment a force d’amour. Il faut bien voir que la loi s’applique surtout en cas de conflit.

Il est vraisemblable que la plus forte instabilité des couples lesbiens soit très liée a la présence d’enfants. Et c’est une bonne chose. le jour ou cela dégénère, la mère bio doit se tirer avec son gosse. Il est sauve. On imagine mal en effet de triangle mimétique plus potentiellement explosif et violent, que celui de deux femmes qui s’aiment et se disputent autour d’une enfant proclamé commun mais en réalité porté par l’une, avec tous les ressentiment que cela peut impliquer.

Avec ce texte, on va donner la possibilité juridique, en cas de conflit, a la seconde maman, de se venger a peu prêt toute sa vie de son ex et du gamin en faisant valoir ses droits.

Pour l’auteur, qui semble avoir un ressentiment particulier envers ses parents et ses beaux parents, il faut imaginer que sa fille se marie avec le fils de deux mères juives abusives pour se faire une idée des répercussions a long termes de ce type de modèle familial même dans le cas ou cela se passe bien.

Tous cela justifierait il d’interdire a des gens qui en ont envie d’avoir des enfants ? je ne sais pas. C’était la règle jusqu’à présent. De fait elle est déjà contournée. Cela concerne-t-il beaucoup de gens ? Personne n’en sait rien. Les associations parlent de 2000 enfants Thalis par an, ce qui voudrait dire 100 lesbiennes par jour dans le tgv et parait peu compatible avec le nombre de vraies familles homo durables avec enfant recensées par le recensement ( de l’ordre de 3 500 de mémoire, contre de l’ordre de 24 a 40 000 si on compte les enfants "en contact avec homoparentalité, terme qui ne veut rien dire).
En même temps, en admettant que tous les enfants homoparentaux soient des belges dans des familles lesbiennes, on retomberait bien, sur 18 ans, sur l’estimation maxi.
Comme il y a de l’ordre d’une petite dizaine de milliers de pacs féminins non déclarés comme dissous, on aurait a nouveau, soit des familles lesbiennes très nombreuses ( deux enfants et plus, ce qui serait cohérent avec l’idée que chaque maman souhaite avoir au moins le sien ou élargir le triangle mimétique) soit de nombreuses familles qui n’éprouvent pas le besoin de se pacser.
On peut aussi supposer qu’avec ces chiffres, on touche l’essentiel des couples voulant vraiment des enfants. Tous cela est en effet relativement plus simple et moins couteux qu’une adoption.

Allez, on prend l’estimation des militants, on rajoute quelques espagnols, grecs et californiens.
3000 cas sur un peu moins de 800 000 naissance. A nouveau, on a pas affaire a une demande sociale. Le gouvernement entends bien faciliter et encourager un modèle familial qui n’existe pas en ce sens qu’une exception ne peut pas être un modèle.

A ce niveau d’insignifiance statistique, on peut se demander aussi, si il est légitime de priver ainsi d’adoption d’étrangers, les bon an mal an 7000 couples qui y avaient accès. Qu’est ce qui justifie ainsi la préférence du gouvernement pour cette flagrante inégalité ?

On peut aussi se demander a quoi pense l’auteur avec ses élucubrations homophobes sur les enfants martyres existant dans des familles hétérosexuelles. Du fait même que les homos sont des gens comme les autres, on voit mal comment on y retrouverait pas exactement la même proportion de débiles ou d’alcoolique que dans le reste de la population sauf a penser que l’homosexualité donne des gens d’une essence différente. Compte tenu du fait que l’acceptation sociale de l’homosexualité est encore loin d’être entière, qu’on nous rabat les oreilles avec les épouvantables difficultés psychologique qu’entraine encore la révélation de son homosexualité notamment a ses proches, et des cas de suicide que cela entraine, il y aurait au contraire une contradiction parfaitement ridicule a prétendre que cela produit des monstre de stabilité psychologique et éducative.
Faut choisir mon gars ! Soit c’est épouvantable et cela doit laisser des traces. Soit le fait de surmonter ces difficultés donnent une telle maturité aux gens qu’on devrait encourager l’homophobie qui serait a l’origine même de talents éducatifs supérieurs par la suite....

Bref, parce qu’il constitue un bon catalogue des poncifs, des demis mensonges et des contrevérités au nom desquelles on veut nous vendre ce texte absurde, cet article n’est pas complétement dépourvu d’intérêt.


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