Bonjour, Sylvain.
Dans un article publiè jeudi dernier (Ce que nous apprend la législative de l’Oise), j’écrivais ceci : « Dimanche 24 mars se déroulera le 2e tour de cette législative partielle. Il opposera le sortant Jean-François Mancel à la frontiste Florence Italiani. Selon toute probabilité, le candidat UMP retrouvera facilement son siège et il n’y aura sans doute aucun enseignement majeur à tirer de ce face-à-face. Sauf si le score de la candidate du FN faisait un bond spectaculaire à plus de 45 % que seul un important report des voix de gauche sur son nom pourrait rendre possible. À l’évidence, un tel scénario « anti-front républicain » contribuerait à redessiner dans les états-majors les stratégies en vue des prochaines échéances électorales. »
A l’évidence, j’avais sous-estimé la capacité du FN à rassembler au 2e tour. Et cela ne fait que renforcer mon opinion exprimée ci-dessus : cette partielle, toute relative qu’elle soit du fait de l’abstention massive, va créer de gros remous dans les état-majors, confrontés à des mouvements de l’électorat directement liés à la colère de la population relativement aux choix politiques. Tandis que Mancel augmentait son score de 2000 voix, la frontiste doublait presque le sien avec un apport supplémentaire de 6000 voix, très largement venues du camp socialiste. Cela pose de nombreuses et épineuses questions en vue des prochaines échéances. Y compris au sein du Front de Gauche dont je soulignais jeudi dernier l’échec patent du 1er tour alors que la dégringolade de la candidate socialiste aurait logiquement due lui être très favorable.