Lg :
je ne crois pas qu’il n’y ait que néonationalisme en Allemagne. Ce serait en effet être aveugle. Le parti Die Linke n’est pas néonationaliste, certains verts non plus. En réalité, tout le spectre politique allemand est très conservateur sur les plans économiques et politiques. C’est Schroeder (SPD) qui a fait les réformes libérales à partir de 2003, libérales comme N. Sarkozy lui-même n’aurait pas osé en rêver. Ceci ne veut pas dire qu’ils aient tort, je fais simplement la constatation. Il est en de même pour les sentiments collectifs et l’identité. En France, on est au mieux patriote, on aime son pays. Un nombre important des responsables politiques, économiques et faiseurs d’opinion y sont indifférents, la réussite individuelle étant leur principal horizon. En Allemagne, le candidat vert à la chancellerie, M. Trittin, se déclare patriote. On ne voit pas M. Mamère dans cette position. Ceci pour vous expliquer que plus à droite que M. Trittin se situent rapidement des nationalistes, des dérvégondés sentimentaux en quelque sorte, qui non seulement mettent leurs pays au-dessus de tout mais encore estiment qu’il est d’une essence supérieure. A ce stade, la coopération transnationale devient plus compliquée surtout si, comme c’est le cas, les circonstances économiques leur sont favorables.
Bien sûr, il y l’Aube dorée en Grèce qui me semble d’ailleurs véritablement extrêmiste mais je ne vis pas en Grèce et ne connais donc pas les détails de l’affaire. Mais deux remarques : le néonationalisme allemand n’est pas radicale comme l’Aube dorée et ne souffre pas la comparaison. En revanche, il est assez généralisée au pays, contrairement au cas grec et surtout il a une capacité d’influence sur les pays partenaires/concurrents, ce que n’aurait jamais Aube dorée si tant est qu’elle parvienne au pouvoir.