Alors
que la France reprend la version des médias acquis aux rebelles
islamistes sur le drame du gazage de civils à Al-Ghouta, voilà dix
raisons de rester très prudent :
1- Le régime syrien venait d’accepter l’entrée d’observateurs de l’ONU avant le massacre. Après le massacre, pourquoi de nouveau autoriser les enquêteurs à venir sur le site d’Al-Ghouta ?
2-
Les seules armes chimiques utilisées avec certitude depuis le début du
conflit l’ont été par les rebelles, Clara del Ponte de la commission
d’enquête onusienne l’a confirmé en mai, et la police turque a arrêté 12 djihadistes qui transportaient 2 kilos de gaz sarin également en mai.
3-
L’armée loyaliste gagne sur le terrain depuis des mois, elle n’a aucun
besoin stratégique à user de gaz, et encore moins envers des civils.
4-
L’Observatoire syrien des droits de l’homme, qui a accusé en premier
Bachar, est notoirement lié aux rebelles, tout comme l’agence Shaam
News.
5- Des mortiers tirant des obus avec des charges chimiques sont utilisés par les rebelles comme le montre cette vidéo
(parmi d’autres éléments de preuves). Le faible niveau technique des
artilleurs rebelles rend tout à fait plausible une erreur de tir...ou
une attaque délibérée « sous faux drapeau ».
6-
Ce scénario a déjà été vu en Bosnie, lorsque des obus tombés sur le
marché de Markale à Sarajevo tuant des civils furent attribués au Serbes
pour légitimer le bombardement des Forces serbes en 1995. L’étude
balistique prouva que les obus furent tirés depuis les positions
bosno-musulmanes, sur ordre de Alija Izetbegovic qui fit sciemment tirer
sur son propre peuple pour provoquer une riposte de l’Otan. Le général
Morillon et François Mitterrand lui même avouèrent que l’épisode
déclencheur de la riposte alliée était un montage. Bien longtemps après
la guerre évidemment...En 1999 c’est un vrai-faux massacre de civils au
Kosovo, dans le village de Racak, où les « victimes civiles » étaient en
fait des soldats de la mafia UCK dont les cadavres furent déguisés en
civils. L’enquête de l’ONU le prouva. Mais ce montage donna la
« légitimité » aux Américains et Français pour bombarder Belgrade...
7-
L’utilisation d’armes chimiques est LA ligne rouge conditionnant une
riposte atlantiste, leur utilisation par le régime syrien serait, comme
l’a rappelé le porte parole de la diplomatie russe "un suicide
politique".
8-
Avant même le massacre, les communiqués de presse et les réactions des
médias proches des rebelles auraient condamné « l’attaque syrienne »
quelques minutes avant les faits ! (Nous n’avons pu vérifier cette information donnée par le ministre des Affaires étrangères russe)
9- Al-Gouhta est situé en zone rebelle, à côté d’une unité de terroristes islamistes encerclée dans un secteur de Jobar. Un « tir foireux », une bavure, n’est pas à exclure.
10- La
Russie affirme avoir fourni aux Nations Unies les images satellites des
2 missiles chargés de produits chimiques qui se sont abattus sur Al
Ghouta faisant des centaines de morts, dont la plupart des enfants, ont
été lancés depuis la région de Douma en Syrie, sous contrôle des
rebelles ! Information relayée par d’autres médias libanais et autres (AlManar,Asafir etc..).
Aussi,
il est étonnant que moins de 48 heures après les faits, 20 camions
chargés de 400 tonnes d’armes traversaient déjà la frontière
turco-syrienne pour alimenter les rebelles en armes occidentales, la
vitesse depuis la prise de décision à la collecte des armes jusqu’au
délai logistique est très bref...